Prendre l’avion et même le train m’est devenu pénible. La promiscuité, l’attente interminable, l’agitation et le stress des départs… Pourtant, j’ai aimé voyager. Il m’a donné le goût de la découverte de l’autre, de l’ailleurs…
J’ai commencé par le suivre dans ses voyages à travers les longues lettres qu’il m’écrivait tout entier tourné vers la mer et qui me parfois parvenaient longtemps après. Je garde en mémoire mon bonheur d’en trouver une dans le courrier. Ces pages de papier avion recouvertes de pattes de mouche recto-verso étaient pour moi des trésors, mon oxygène..
Nous allions parfois le retrouver à certaines de ses escales. Quand j‘ai eu l’occasion de naviguer un peu avec lui, j’ai compris le pourquoi de ses départs. J’ai passé des heures à la passerelle, silencieuse et immobile, à le regarder fixer l’horizon. Il était chez lui sur un bateau. Puis j’ai commencé à partir pour ailleurs que lui, le voyage en héritage.
Chacun de ses départs faisait de lui un étranger, il partait, ne pouvait faire autrement. Nous vivions sans lui, il vivait sur la mer, pour la mer. Enfant, je l’imaginais tel un aventurier, capitaine de son navire. Il était mon héros, vivait de folles aventures. J’attendais ses retours les joues roses d’excitation. Mon envie, mon besoin de le retrouver, de l’entendre parler de tout ce qu’il avait vu, des gens qu’il avait rencontrés grandissait dès le jour de son départ. Il fallait pourtant patienter des mois avant de le retrouver. Et lorsqu’il revenait, très vite, la mer lui manquait. Elle était son horizon, son paradis. Il n’avait chaque fois que quelques semaines à nous offrir et chacun de ses départs me faisait perdre l’appétit. Dès qu’il passait la porte, je commençais à l’attendre.
Aujourd’hui, le fier capitaine ne navigue plus, ne marche presque plus. Son horizon est fait des quatre murs d’une chambre triste. Je me demande souvent s’il pense encore à elle ...
J’ai commencé par le suivre dans ses voyages à travers les longues lettres qu’il m’écrivait tout entier tourné vers la mer et qui me parfois parvenaient longtemps après. Je garde en mémoire mon bonheur d’en trouver une dans le courrier. Ces pages de papier avion recouvertes de pattes de mouche recto-verso étaient pour moi des trésors, mon oxygène..
Nous allions parfois le retrouver à certaines de ses escales. Quand j‘ai eu l’occasion de naviguer un peu avec lui, j’ai compris le pourquoi de ses départs. J’ai passé des heures à la passerelle, silencieuse et immobile, à le regarder fixer l’horizon. Il était chez lui sur un bateau. Puis j’ai commencé à partir pour ailleurs que lui, le voyage en héritage.
Chacun de ses départs faisait de lui un étranger, il partait, ne pouvait faire autrement. Nous vivions sans lui, il vivait sur la mer, pour la mer. Enfant, je l’imaginais tel un aventurier, capitaine de son navire. Il était mon héros, vivait de folles aventures. J’attendais ses retours les joues roses d’excitation. Mon envie, mon besoin de le retrouver, de l’entendre parler de tout ce qu’il avait vu, des gens qu’il avait rencontrés grandissait dès le jour de son départ. Il fallait pourtant patienter des mois avant de le retrouver. Et lorsqu’il revenait, très vite, la mer lui manquait. Elle était son horizon, son paradis. Il n’avait chaque fois que quelques semaines à nous offrir et chacun de ses départs me faisait perdre l’appétit. Dès qu’il passait la porte, je commençais à l’attendre.
Aujourd’hui, le fier capitaine ne navigue plus, ne marche presque plus. Son horizon est fait des quatre murs d’une chambre triste. Je me demande souvent s’il pense encore à elle ...
quand il a du vague à l'âme...
RépondreSupprimerOu la vague à l’âme...
RépondreSupprimerTriste attente pour ce fier capitaine ... l'attente du dernier voyage
SupprimerOui, la mer offre à ton capitaine un refuge sûr.
RépondreSupprimerKeremma
Raconter la mer,
RépondreSupprimerDire le goût des algues
Le bleu le vert qui dansent sur les vagues
Raconter la mer
Dire ses aubes pâles
Si tu le permets, je vais lui envoyer ces quelques vers. Nul doute qu'il les aimera.
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