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01 juin 2024

Le dîner râteau/ Lilousoleil

 Le dîner râteau



Imaginez un individu, disons un certain Procule, se pavanant dans sa cuisine, bonnet de chef vissé sur la tête et tablier impeccable. Il s'apprête à concocter un festin digne des plus grands rois, un plat si exquis qu'il en ferait pleurer les anges.

Procule travaille dur, découpant, hachant, mijotant avec une frénésie digne d'un maestro. Les parfums alléchants envahissent la maisonnée, titillant les narines , attisant les papilles et aiguisant les appétits. Enfin, après des heures d'un labeur acharné, le plat est prêt. Procule, fier de son œuvre, le présente à ses convives, le visage rayonnant de satisfaction. Les invités, impressionnés par la présentation soignée, s'empressent de goûter. Clin d’œil fier à tous ces pique-assiettes comme signifier sa certitude d’être le meilleur et digne de sa toque !

Mais quelle ne fut pas leur surprise ! La première bouchée est un assaut gustatif dévastateur, une explosion de saveurs désagréables qui fait grimacer les visages. Le plat de Procule, loin d'être un chef-d'œuvre, est un véritable cauchemar culinaire. Il est désemparé ; voit son ambition gastronomique s'effondrer en un instant. Son ambition démesurée l'a aveuglé, lui faisant oublier les bases fondamentales de la cuisine. Son repas, censé le consacrer roi des fourneaux, se transforme en une cuisante défaite.

Pour couronner le tout, face aux regards interrogateurs et aux critiques acerbes de ses invités, Procule, incapable de justifier son fiasco, en est réduit à avaler sa langue, muet d'embarras et de honte. Pauvre Il vient de prendre le râteau de sa vie.

Moralité de l'histoire : il ne suffit pas de travailler d'arrache-pied et d'être tiré à quatre épingles pour réussir. Il faut aussi avoir du talent et, surtout, ne pas manger son chapeau avant l'heure !






Le coeur a ses raisons /L'Entille

 



Il y avait dans notre village un jardinier mutique, les gens disait de lui qu’il avait avalé sa langue, mais moi je sais que ce n’était pas vrai. Une fois que je lui tirais la langue derrière le dos de ma mère, il me répondit de même. Je n’avais encore jamais été confronté à un adulte qui faisait ça. Il m’a fait peur ce jour-là.

Il travaillait d’arrache-pied dans les jardins à arracher les pieds des herbes de la pampa qui s’en donnaient à cœur-joie chaque automne en délayant dans le vent leurs graines volatiles.

Un soir que je rentrais de l’école, je l’ai croisé sur le chemin, tiré à quatre épingles, ses souliers cirés jusqu’à se voir dedans, une cravate bleue serrait son cou tandis que son costume noir mettait en valeur sa haute taille. Cet homme toujours silencieux s’était mis sur son 31, mais pourquoi ? Ni une ni deux, je me suis mis en mode filoche, comme ils disent dans les polars. Je l’ai vu s’arrêter au 17 de la rue des lilas, là où habite la belle Hortense, fleuriste de son état. Il frappa à la porte et attendit. Il n’y avait aucune tension chez lui, ses mains ne tremblaient pas, elles pendaient le long de son corps tranquilles, un bouquet de jonquilles dans l’une d’elles. Lorsque Hortense ouvrit la porte, il ôta son chapeau, oui il portait un chapeau de feutre et entra après que la dame l’y ai invité. Du haut de mes huit ans, je ne comprenais pas pourquoi cette mise en scène alors je suis rentré à la maison en courant et j’ai tout raconté à ma mère. Elle m’a expliqué que c’était une demande en mariage en bonne et due forme. Ah non ! Pas lui ! Moi je suis amoureux de Capucine, la fille de la fleuriste, je n’en veux pas comme beau-père ! J’espère qu’il va se prendre un râteau.

Mais le lendemain je suis passé chercher Capucine pour aller à l’école. Toute joyeuse elle m’a annoncé que sa mère allait se marier avec le jardinier et elle trouvait ça très cool et très drôle. Un jardinier et une fleuriste, ça ne peut que matcher, elle me dit ! Rrrrrrrrrrrrr, j’en aurais mangé mon chapeau comme disait mon grand-père. Elle a vu ma tête de six pieds de long et elle m’a invité au mariage « Et tu seras mon chevalier servant » qu’elle a ajouté en riant et je suis devenu tout rouge comme une pivoine.


Sept ans de réflexion /Vegas sur sarthe


 

Travailler d'arrache-pied pour prendre un rateau à l'oral du bac !

J'avais failli manger mon chapeau en lisant les résultats …

Ça ne m'avait servi à rien de me présenter tiré à quatre épingles en ce mois de mai 68 quand d'autres bravaient les CRS sur les barricades du Boul'Miche.

« Vous avez avalé votre langue » m'avait demandé la prof, une blonde carrossée comme Marilyn … Elle n'avait pas de robe en mousseline blanche gonflée par le courant d'air malin d'une bouche d'aération.

Elle m'avait juste cloué le bec pour « Sept ans de réflexion ».


L'agriculteur / Tarval

 



Je connaissais Luc depuis longtemps,

Il était agriculteur et travaillait d’arrache-pied,

Pour pouvoir vivre dignement.

Il était bourru, mais vraiment gentil et agréable,

Pourtant, un dimanche, il avait un RV avec une femme,

Pour l’occasion, il était tiré à quatre épingles,

Mais il se mangea un râteau, 

Elle n’est jamais venue.

Il espérait encore rencontrer une femme,

Mais au fond de lui, il mangeait son chapeau,

Et décida que lorsque cela arriverait,

Si ça devait se faire,

Il ne dirait rien, il avalerait sa langue,

Pour ne pas qu’on le juge,

Les agriculteurs ayant une vie rude et prenante,

Et il était conscient que cela pouvait nuire à une future relation.

En attendant ce jour,

Il continuerait à travailler à la ferme,

Il ne concevait pas de changer de métier,

Qu’il trouvait formidable,

Malgré les heures interminables de travail.

Mais au fond de lui,

Il espérait rencontrer une compagne,

Pour l’aimer, et lui faire partager sa passion.



Réputation / K

 



L’arracheur de dents était toujours tiré à quatre épingles, c’était sa manière à lui de tirer son épingle du jeu, ainsi il n’en manquait jamais et il lui en restait toujours trois (car chacun sait que les bons comptes font les bons amis), mais il n’y avait pas que cela…

En effet l’arracheur de dents disait travailler d’arrache-pied, mais devait-on le croire sur parole, quand on sait la popularité qui est la leur dans les dictons ? Cette déclaration aussi péremptoire que publicitaire était peut-être le signe qu’il travaillait du chapeau. Ce doute sera-t-il un jour levé, et sans pour autant s’abstenir ? Il se murmurait bien qu’il n’était pas du style à manger son chapeau (d’ailleurs il n’en portait jamais, ce qui reste difficile à interpréter), et surtout avec sa réputation d’avoir la langue bien pendue, il n'était pas du tout du genre à avaler sa langue. 

Il est certain par contre qu’aucun patient en « consultation » ne souhaitait le voir prendre un râteau.


LE STYLO / J.Libert

 



    « Je suis un simple crayon bille, de ceux qui s’achètent par trois, par quatre ou par dix dans tous les supermarchés à un prix dérisoire. Hélas ! Bon nombre d’entre nous passent de main en main sans que nos propriétaires s’en affligent. Mais, sitôt abandonnés par distraction ou par négligence, nous retrouvons un nouvel usager.
 
    Au premier abord, insignifiants, nous sommes, sans doute, un des objets les plus utiles. Parfois, nous travaillons d’arrache- pied car nous servons à tout noter : listes de courses, pense bête de l’immédiat ou du long terme ; plus noble : les phrases d’un livre qui nous interpellent, ls pensées du jour ou encore les signatures, les autographes ou les dédicaces ; une sorte de mémoire écrite qui, en cas de besoin, ne faillira pas.
 
    Personnellement, j’ai la chance d’être très apprécié de la personne qui m’utilise à tout propos et pour qui je demeure indispensable. Sans moi, elle se sent mutilée et elle veille toujours à ma présence  dans une des poches de son sac à main. Cependant, ce qu’elle oublie parfois, c’est le support : le papier ou le carnet sur lesquels je dois écrire. Là, c’est la catastrophe ! À moins d’écrire dans sa main, elle n’a plus qu’à retenir les chiffres, les phrases qu’elle voulait si bien noter.
 
    Il lui est arrivée de me préférer le stylo plume, un modèle tiré à quatre épingles offert en cadeau d’anniversaire. Prendre ce râteau déclencha chez moi une telle jalousie que j’en perdis le roulement de ma bille et une partie de mon encre. Pendant un temps, je croyais avoir avalé ma langue et fis la grève de la page blanche.
 
    Mais un jour, sans doute fatiguée de réarmer souvent son stylo, je lui fis manger son chapeau et elle revint vers moi. Je me fis à nouveau un plaisir de glisser , agile et nourri sur les pages de ses cahiers pour raconter la nature, le quotidien ou tout simplement parler d’amour.
 
    Demain, peut être me délaissera t’elle encore pour écrire directement avec le clavier de l’ordinateur. Alors, là, je crois que je ne lui pardonnerai pas ! »


Ma voisine / Keremma

 



Comparée à ma voisine,

Toujours tirée à quatre épingles,

Même lorsqu’elle jardine,

Je me sens mal fagotée.

 

Hier, au jardin justement,

Pour l’impressionner,

J'ai travaillé d'arrache-pied

Pendant quatre heures.

 

Épuisée, j'ai fini

Par me prendre un râteau,

Au sens propre,

En trébuchant sur le manche.

 

Ma voisine,

Qui se trouvait là,

Est restée poliment silencieuse,

Comme si elle avait avalé sa langue.

 

Ah ! Si mes carottes

Pouvaient rivaliser avec les siennes,

Je serais prête à manger mon chapeau

De jardinière.


Jalousie / Fredaine

 




Voilà des heures que je travaillais d’arrache-pied à me préparer pour atteindre mon but.

C’est sûr, je lui ferai manger son chapeau à cet olibrius toujours tiré à quatre épingles et il allait avaler sa langue quand il me verrait au bras de la demoiselle qu’il convoite. S’il n’avait jamais pris de râteau de sa vie, celui-ci serait le premier et c’est moi qui allait le lui infliger.


Bête, à manger du foin / Jill Bill

 Bête, à manger du foin...




Travailler d'arrache-pied
Et finir mes jours avec une allocation d'handicapée,
Ca va pas la tête !!!

Avec toi on en arrive à manger son chapeau, Elizabeth !!

Tu vois, moi je suis tiré à quatre épingles, pourtant,
J'en ai pas une sur moi, juste une expression !

Comme prendre un râteau...
Mon bouquet de fleurs ne l'a pas émue
Elle a préféré les bonbons de Brel... soupir !

Essaye avec la cousine Germaine... !

Je sens que je vais rentrer dans les ordres !

Tu veux faire soldat mon frère... ?

Quand on dit avoir avalé sa langue,
Je préfère garder le silence face à ma soeur !!



25 mai 2024

Sujet n°95 - Semaine du 25 mai au 1er juin

 Et une semaine de plus, une ! 


"L'image" 





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  • Au plaisir de vous lire, bonne semaine et merci.