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22 février 2025

Coup manqué / J.Libert


 


COUP MANQUÉ


    Ses jambes se dérobèrent sous elle et refusèrent de lui obéir. Sa vue se brouilla. Tombée lourdement sur le sol, elle mit quelques instants à réaliser sa position.

     Elle essaya de soulever la tête, d’appeler au secours, mais sa voix se perdit dans l’air tiède de l’immense prairie déserte. Allongée sur l’herbe rase, elle ne sentait que ses picots s’enfoncer dans ses mains et ses avant bras dénudés. Rien d’autre ! Peut-être sa chute avait-elle anesthésié douleur et souvenir.

    Autour d’elle, pas âme qui vive ! Pas un animal, pas un insecte, pas un oiseau témoin de son désarroi. Elle était seule si ce n’était, au loin, très loin, une maison qui semblait inhabitée et un bâtiment désaffecté.

    Encore assez lucide, elle décida d’avancer, de ramper à la force des bras. Maintenant, tout son corps se réveillait, lui faisait mal. Le moindre mouvement lui arrachait des grimaces de douleur. Cependant, elle ne voyait aucune autre solution que celle de bouger pour ne pas mourir sur place.

    Le soleil sortit des nuages, réchauffa ses membres endoloris. L’œil fixé sur l’herbe humide, elle ne progressait que très lentement quand elle repéra, à quelques mètres, un objet luisant : la lame en acier d’un couteau opinel planté dans la terre meuble reflétait les premiers rayons matinaux.

    Elle s’en souvint alors brusquement : un homme avait surgi dont ne sait où, armé d’un couteau. Elle lui avait lancé au visage la gourde qu’elle tenait en main. L’homme l’avait manquée et il avait disparu.

Remake / Galet

 



REMAKE


CHRIIIISSS !... Bon sang, vous vous fichez de moi ? Si vous tenez absolument à tourner ce navet, commencez par respecter l’original !

OK, la Laura, elle a pris 20 ans dans la tronche, donc tu préfères qu’on me voie de dos parce que, moi, j’en ai plus de 40 ?… Sympa la réflexion, et merci pour ma promo ! Mais pourquoi la faire encore courir et tomber dans la prairie ? Et d’abord, elle DÉVALAIT la colline et toi tu me la fais MONTER.

Quoi ? Elle courre parce qu’elle est contente de revoir la maison de son enfance ? OK, mais le Charles Ingalls, ça devait être un bon terrassier parce que, dans mon souvenir, le dénivelé était un peu plus fort il me semble ? 

Qu’est-ce que tu marmonnes dans ta moustache ? L’érosion de temps ? A qui tu vas faire avaler ça ? Je te signale qu’il y a maintenant une troisième génération qui regarde le feuilleton qui repasse en boucle. T’as intérêt à te documenter ! Bon, je commence à avoir le derrière mouillé… CHRIIIISSS !! MATTHEW !! Y a pas quelqu’un qui va m’aider à dénouer ces foutus lacets attachés ensemble, que je me relève ? Personne n’a un couteau ?


Un seul être vous manque / L'Entille

 



Un seul être vous manque.


Heathcliff ! Heathcliff !
Je te cherche partout depuis ce matin. Tu es sorti sans faire de bruit. Tu n’étais déjà plus là lorsque je suis descendue. Que vais-je faire sans toi ? Ton absence est comme un couteau dans mon cœur exsangue. Nous avons tant parcouru la campagne ensemble. Aucun chemin, aucun bosquet, aucun arbre ne nous est étranger.
Heathcliff ! Heathcliff ! Reviens, je ne te laisserai plus dormir tout seul dans le salon. Ma chambre te sera ouverte chaque nuit. Je te préparerai les repas que tu préfères. On écoutera uniquement les musiques que tu aimes. Je te lirai tes histoires préférées.
Heathcliff ! Heathcliff ! Reviens.
Ah mais tu es là. Où étais-tu caché mon tout doux. J’étais inquiète, je me suis languit de toi depuis mon réveil.
Heathcliff ! Viens ici mon tout beau. Viens mon chien.


LE MONDE DE CHRISTINA : L' OBSCURITÉ DE LA FERME / Marie Sylvie

 



LE MONDE DE CHRISTINA : 

L' OBSCURITÉ DE LA FERME 


Christina, les jambes tremblantes,  le souffle court, se retrouvait au milieu du champ doré qui jadis représentait la sérénité et la quiétude. Maintenant il n'était qu'un théâtre d'horreur silencieux. Ses mains s'accrochaient à l'herbe, cherchant un ancrage dans la réalité qui semblait se dissiper.
Elle avait fui la maison le cœur battant à tout rompre, échappant de justesse à l'atrocité qui s'y était déroulée. Le couteau de cuisine, l'arme de folie de son père, était encore gravé dans son esprit. L'image de ses proches, gisant inertes, ne cesserait jamais de la hanter. 

Le paysan, son père abattu par des dettes insurmontables et le désespoir, avait perdu tout sens de la réalité. Dans un accès de démence, il avait pris le couteau et avait assassiné sa famille avant de se pendre dans la grange autrefois lieu de jeux et de rires et de ce fait  devenue un monument de tragédie. 

Christina, seule survivante, rampait vers le sommet de la colline à la recherche d'aide, d'espoir, de quelque chose qui pourrait la sortir de cet enfer. Chaque mouvement était une lutte, chaque souffle une victoire sur la terreur paralysante. Elle savait qu'elle devait continuer pour honorer la mémoire de sa famille et pour échapper à ce cauchemar. 

Le soleil couchant projetait des ombres longues et inquiétantes, enveloppant le paysage d'une lumière étrange et effrayante. Chaque pas en avant était une déclaration de survie, une promesse de ne jamais se laisser vaincre par les ténèbres. 

L'avenir de Christina était incertain mais sa détermination brillait comme un phare dans la nuit noire. Elle trouverait un moyen de surmonter cette horreur, de se reconstruire et de se battre pour un avenir meilleur malgré la cicatrice indélébile que cette nuit avait laissé sur son âme. 

Froides sueurs dans l'été / Jill Bill





 




Froides sueurs dans l'été


En pleine campagne
Avec ses deux trois ploucs dispersés
Avoir un accident d'bagnole, euh.......

Elle se mit à ramper
A travers les herbes, comme une limace,
Vaseuse, une guibolle amochée...

Le conducteur, mort, ivre mort
Voilà ce qui causa sa perte, leur drame...
Boire ou conduire, lui disait-elle,
Mais allez prêcher dans le désert hein !!!

Et personne en vue, pas même un chien,
Le soleil qui cogne,
Au s'cours, à l'aide, à l'aide, à l'aide...

Elle pensait déjà à la nuit qui tomberait
Et pas même un couteau pour se défendre...
A l'abri de rien, individu prédateur, puma pareil...

Au s'cours, à l'aide, à l'aide, à l'aide...

Bon, que va faire l'auteur du bouquin à présent ;
Sieur Fred Hitchcok......