27 avril 2024

Sujet n°91 - Semaine du 27 avril au 4 mai

 Voici le sujet : 


l'image 





Le mot facultatif   mouche

 

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;-)

sur l'île de Paques/Lilousoleil

Sur l'île de Pâques 




Imaginons l'immensité bleue de l'océan Pacifique, là où les vagues dansent au rythme du vent, se trouve une île mystérieuse et envoûtante : l'île de Pâques. C'est là que mon chemin m'a mené, sur les traces des anciens habitants qui ont laissé derrière eux un héritage aussi primitif que fascinant.

Là, je me suis retrouvée face à d'énormes statues de pierre, les célèbres moaïs, qui semblent contempler l'horizon infini depuis des siècles. Chaque moaï portait aux commissures des lèvres  une question silencieuse, un mystère enfoui sous des couches de légendes et de mythes.

Alors que mes pas me conduisaient de plateforme en plateforme, plus loin, j'ai découvert des grottes dissimulées dans le sol rocailleux de l'île. À l'intérieur, l'obscurité régnait en maître, mais j'ai senti mon cœur battre plus fort à chaque pas, comme si chaque trou dans la roche renfermait un secret ancestral.

À mesure que la nuit enveloppait l'île de son manteau sombre, j'ai contemplé le ciel étoilé, émerveillé par la célébrité des constellations qui scintillaient au-dessus de moi. Assis sur un rocher, le vent caressant ma peau, j'ai ressenti une connexion profonde avec cette terre lointaine et mystique.

Le lendemain, au lever du soleil, j'ai rejoint une communauté locale pour assister à une cérémonie traditionnelle. Les chants et les danses résonnaient dans l'air, emplissant mon cœur d'une joie indescriptible. Et c'est là, au son du rythme envoûtant du swing des danseurs, que j'ai compris que mon voyage sur l'île de Pâques était bien plus qu'une simple aventure.  C'était un voyage intérieur, une exploration de l'âme et de l'histoire de ces lieux sacrés.


Photo personnelle - 


Les dix commandements du musicien / Keremma

 




Fugue-As / La Licorne

 



 

Le chemin vers l'ailleurs, depuis quand je le trace ?

C'est une bonne question, cher ami Stanislas !

Je crois que c'est chez moi un désir primitif

Un rêve permanent, un vrai leitmotiv


Dès la petite enfance, de la fugue, j'étais l'as.

Né dans un océan de fadeur et d'ennui

Sans cesse, je cherchais la porte de sortie,

Le trou dans le sol et l'envolée dans l'espace...


Je ne supporte pas de vivre dans un lieu clos

Je ne supporte pas les barrières, les impasses

De toutes les prisons, je brise les barreaux

De mes lèvres émues, Liberté, je t'embrasse


Certaines célébrités ont le swing dans la peau

Moi, j'ai depuis toujours la fugue dans le sang

Mon héros c'est le Comte de Monte Christo

J'aime me faire la belle, m'évader à plein temps

 

Et aucun château d'If ne sera dissuasif

Aucune cage, aucune mer, aucun récif

N'arrêtera celui qui porte dans son cœur

L'élan vers le ciel et vers sa splendeur




SAUVETAGE IN EXTREMIS / J. Libert


 


   Elle n’est pas prête à oublier cet incident et raconte que :
 
    Cet été là, il a fait particulièrement chaud. On ne se sent bien qu’au petit matin, en bordure de mer, quand le soleil n’est pas encore au zénith. Les promeneurs sont peu nombreux. Seuls, quelques sportifs longent à petites foulées, le chemin qui surplombe la plage de sable fin. Leur peau est luisante de sueur et , de temps en temps, ils s’arrêtent pour reprendre souffle ou pour s’hydrater. Ce sont des habitués de ces trajets ; d’un jour à l’autre, ils se croisent au même endroit et se saluent d’un sourire de connivence sur les lèvres ou d’un geste preste de la main.
 
    L’océan est bleu ou gris suivant la couleur du ciel ou des nuages, calme comme un lac de montagne. De minuscules vaguelettes swinguent, rident sa surface. De loin en loin, émergent plusieurs têtes de baigneurs aguerris à la fraîcheur matinale de l’eau de mer. Ils nagent souvent jusqu’au ponton noir : un rocher planté là, depuis des temps primitifs, à quelques centaines de mètres de la rive. De là, ils se manifestent aux plagistes, à grands coups de moulinets de bras, fiers d’être arrivés jusque là.
 
    Un matin, Suzanne décide de rejoindre, elle aussi, le ponton. Pas question de démissionner. Bonne nageuse, elle mettrait au défi quelques célébrités ; cependant, elle manque d’entraînement. Ses premières brassées se font sans difficulté. Elle se rapproche du rocher quand, brutalement, elle sent ses pieds aspirés dans un trou où tourbillonne le courant et dont elle a de plus en plus de peine à se dégager. Le souffle court elle a, quand même, la force de crier. Les « familiers du Rocher Noir » alertés par ses hurlements parviennent à la ramener, à plusieurs, sur la rocaille. Reprenant ses esprits sur le sol dur, elle comprend qu’elle l’a échappé belle !!
 


Pourquoi ? / Fredaine

 



Pourquoi avait-elle pris ce chemin menant à l’océan ? Telle était la question qui la taraudait alors qu’elle s’efforçait en pinçant les lèvres d’éviter les trous qui à coup sûr lui feraient toucher le sol brutalement si elle n’y prenait garde.

Tout ça parce qu’elle avait accepté de rejoindre une pseudo célébrité qui l’avait complimenté sur la beauté de sa peau pendant un swing endiablé et qu’elle n’avait su résister à ses instincts primitifs qui avaient échauffé ses sens. 

Me rendre à l'évidence / Jill Bill

 


En chemin, de nos jours,
Je ne risque plus de croiser du primitif
Même en traversant l'océan
Question de bon sens, au 21 ième siècle
A l'ère du rouge à lèvre... tout de même !
Et bien si, ce Ronny me proposa un cinéma,
La guerre du feu, en sol préhistorique...
Et ensuite, dans son trou à rat...
Où ne vit aucune célébrité,
Si ce n'est Goubi, l'idiot du village... ???
Un estaminet, avec au menu,
Boudin avec peau et compote... !
Pas du tout swing le gars,
Là, j'ai ma dose de rencontres internet !!
Mon patron me fait de l'oeil
Depuis le début, un « beau » parti,
Cheveux argentés, aussi,
Si je ne veux pas coiffer sainte Catherine
Comme dit et redit ma mère....


Je vais me rendre à l'évidence...

22 avril 2024

Sujet 90 - les participants

 



Me rendre à l'évidence   par Jill Bill
Pourquoi ?   par Fredaine 
Sauvetage in extremis par J. Libert
Fugue-As par La Licorne
Les dix commandements du musicien   par Keremma 


20 avril 2024

Sujet n°90 - Semaine du 20 au 27 avril

En route 

pour une nouvelle semaine !





A vous de placer les dix mots dans votre texte !  

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;-)

Mosaïque / Jak

 



Sous les églantiers printaniers

Au son merveilleux d’un violoncelle

J’ai enfourché mon vélo pour te rejoindre

Toi si loin ,vers d’un océan en furie

Mais une méchante Peugeot a rendu ma chair en pâté

Et seul sur le pavé ma petite culotte est restée  

 

 


 


Sous la meule de fer / Lothar

 



"Aux crissements des machines"

Mes mots réduits en mille grilles
Aux reflux de toutes mes images
Jetées sur des flots de rochers,
... Et toi qui lis mes angles brisés,
Triangulés ... miroirs petits miroirs.

Alors, dévêtue,
Jusques à tes dentelles brésil rouge,
Promène ton archer, ô jolie Violoniste, nous t’écoutons …

Ô Stradivarius, mais en aucun cas,

Car nous n’avions aucune empreinte de note,
Ni de portée de bien fondées.
Car nous n’avions point entendu de corde,
Et ne saurions en jouer.

Jeune femme, dans ce pays tout éclairé,
Le rêve dit le temps d’une bien belle chose,
Et des machines qui errent sur les couleurs stridentes,
De celles qui tirent des traits d’encre dans l’espace.

Dans tous les coins du matin calme,
S’espaçant comme les doigts de la main,
Comme la branche fleurie du cognassier pourpre,
Comme l’absence du jour sous les blancs de l’horloge,
Sous la lettre effacée du journal.

Mais le bonheur de l’homme et de la femme s’y assemble en oblique,
Y collant des tesselles en grandes mozaïques.
Et dans ton esprit il y a comme des machines de paresse,
De ces Deux-cent-deux-"tabac", chamarrées, colorées,
Attentives, et de ces vélos de performance déployés

Sur des galets vermeils.

Il y a comme des joueuses de flute essoufflées,
En soquettes incarnat spiralées, crissant sous cent cristaux de lune.

Ô Fleur du Diable !

Pause, pose ta main sur le levier, à grande roue,
Aux flèches et aux couteaux.
... Et puis ce souffle ardent qui vient vers nous,
Et qui se déplie comme le grain sous sa meule de fer.

Tourne, tourne !

… l’œil s’écarquille, la voix s’efface, la main retourne l’essaim prodigue,
Par-delà les tables de bois.…





_________________________________________________

Images générées à partir de la mozaïque initiale et du poème :


Et


Deux prévisions en desseins entrevues par l’Intelligence Artificielle

Et pour la machine de l’Archiduchesse, c’est ici :


LE TABLEAU / Tarval

 





Quel drôle de tableau avons-nous là.
C’est une mosaïque de divers domaines,
On peut voir ainsi une photo coquine avec un slip rouge,
Le violon d’Ingres est présent aussi, 
Une image haute en couleur avec des fleurs magnifiques,
Cueillies sous un coucher de soleil, avec la mer déchaînée,
En vélo ou en voiture, peu importe, 
Le principal étant de profiter du moment présent,
Ces images nous font rêver,
On y trouve aussi un outil ancien,
 Qui se trouve dans une ferme,
Et les touristes s’arrêtent pour le regarder,
En fait c’est un musée d’outils anciens,
Et l’on apprend beaucoup sur nos ancêtres,
Grâce au fermier qui fait la visite,
Tout ça nous fait une belle mosaïque de choses diverses,
Et chacun peut l’interpréter à sa manière,
Et nous laissons notre cerveau nous emmener dans un rêve,
Où tout est possible.


la fabrique fantastique/Lilousoleil

 La fabrique fantastique



Dans un coin reculé de la ville, loin des regards indiscrets, se trouvait une petite boutique étrange appelée "La Fabrique Fantastique". On disait que le propriétaire, un certain Monsieur Pinceaux, était un véritable génie de l'absurde.  Un jour, alors que je me promenais dans le quartier, je suis tombé sur cette boutique. Intrigué, j'ai poussé la porte grinçante et j'ai été accueilli par une mosaïque hétéroclite d’objets, couleurs et de bruits étranges.

Au milieu de la pièce, trônait une machine étrange, grésillant et clignotante, qui semblait fabriquer des chaussettes par magie. À côté d'elle, se tenait un violoniste en costume de pingouin, jouant une mélodie délicieusement cacophonique. Je me suis approché pour observer de plus près, mais mes yeux ont été immédiatement attirés par un étrange string en dentelle rouge écarlate accroché au mur. Il était orné de paillettes scintillantes et semblait défier toute logique. Juste en dessous, une photo : la mer agitée dans le golfe de la Havane était accrochée, oscillant légèrement dans la brise intérieure de la boutique. À côté de la photo, une camionnette d’un pourpre rutilant, très ancienne était garée, comme si elle avait été téléportée d'une autre époque.

Soudain, la porte s'est ouverte avec fracas, laissant entrer un homme étrange monté sur un vélo bleu marine comme orange, ses gros mollets gonflés façon les boyaux de sa machine. Il avait l'air perdu et un peu confus, mais semblait déterminé à atteindre quelque chose dans cette étrange boutique. Peut-être la petite culotte en dentelle écarlate

Alors que je me frottais les yeux,  que je me pinçais le joues et les bras,  pour m'assurer que je n'étais pas en train de rêver, un colibri est entré en volant par la fenêtre ouverte, tournoyant gracieusement autour de la pièce avant de se poser sur l'épaule du violoniste, comme s'ils étaient de vieux amis. Bizarre quand même un colibri ne se pose jamais et puis un colibri à Lyon !

C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que j'avais trouvé l'endroit le plus loufoque de la ville. Et tandis que je sortais de la boutique, encore sous le choc de ce que je venais de voir, j'ai entendu le violoniste entonner une chanson surréaliste sur les joies de porter des chaussettes magiques et des strings rouges ou pas ! Et pourtant, dans cet étrange univers, tout semblait étrangement normal.

 

Fiabilité / K

 



Le service de livraison "MOSAIQUE" fonctionnait à la perfection.

Le camion rutilant tournait à plein régime, un carburant bio à base de betterave répandait une odeur de friture dans son sillage…

Aucun problème – au contraire- pour le pack de douze strings avec un treizième gratuit, la dame très impatiente attendait nue à l’heure annoncée de la livraison.

Le violon et son archet avaient été acheminés au 221 B Baker Street, Holmes n’avait pas manqué d’inspecter la tenue du livreur pour procéder à ses éternelles déductions.  

Parmi lesquelles il avait repéré que des fleurs seraient livrées avec oiseau bonus à un journaliste rédacteur en cours de travail sur un guide sur la symbolique des fleurs.

La paire de jambes de rechange, à la bonne taille, avait été greffée directement sur le vélo qui piaffait d’impatience à l’idée de remonter enfin la pente.

Les cartons de pelotes de laine avaient été acheminés nuitamment – comme précisé à la commande avec règlement en espèces – dans l’atelier clandestin qui employait des chinois et des pakistanais, afin de recharger les machines à tricoter pour la confection habituelle de contrefaçons.

Enfin, comme annoncé, avec une livraison encore une fois au top, la tempête fit rage, sans retard et avec dégâts, et le responsable du service météo sur la sellette depuis quelques semaines en raison de nombreuses erreurs de prévision alliées à une grande instabilité des températures put souffler. Ou plutôt respirer. 

Ce fut l’occasion de redorer son blason, il décerna 5 étoiles à la commande sur internet et finalement, il décida de prendre un abonnement à ce service. 

La fiabilité vous comprenez, c'est important.


La petite culotte/ J. Libert

 La petite culotte en dentelle rouge





Parmi la mosaïque des quelques images proposées, il eût été plus romantique de parler d‘un concert de violoncelle ou d’une balade à vélo ou encore d’un arbre en fleurs ou d’un coucher de soleil sur la mer ; mais voilà, c’est la petite culotte rouge en dentelle qui a retenu l’attention et pour cause : 

Georges et Cécile , en couple depuis une vingtaine d’années sont très épris l’un de l’autre. Ils se sont rencontrés sur les bancs de la fac et partagent, jusque là, le même style de vie, un peu bohème, se laissant des plages de liberté tout en restant fidèles.

Pour leur vingt années de mariage, Georges a offert un pendentif en diamant à Cécile et ils sont allés les fêter dans une petite île Crétoise pendant huit jours. 

Au retour, Cécile se sent plus amoureuse que jamais. Elle n’est pas prête d’oublier ses dernières vacances. Elles lui ont donné un goût de revenez-y !

Georges a repris le travail mais son changement de service l’oblige maintenant à se déplacer plus souvent à l’extérieur.

Il y a deux jours, il est rentré fatigué et distrait. Il semblait ailleurs, peu présent à la discussion. Cécile en a déduit que ses nouvelles responsabilités devaient être la raison de sa distraction. Lui en ayant fait la remarque, Georges s’est vite repris et il se montre, désormais, plus attentif à ses préoccupations. Cependant, ses déplacements de plus en plus fréquents et ses horaires de retour de plus en plus décalés ne sont pas sans questionner Cécile qui commence à ressentir une vague inquiétude.

Un soir, il lui a demandé si elle pouvait passer au pressing déposer son costume bleu marine dont il allait avoir besoin pour se rendre à l’assemblée générale de son entreprise.

L’employée du pressing se saisit du veston. Elle vérifie le contenu des poches avant de le mettre au nettoyage et sort de la poche intérieure une petite culotte rouge en dentelle.

Cécile regarde l’employée qui sourit d’un air entendu. Elle reste là, pâle, interdite, sans faire un geste pour récupérer l’objet du délit.



La tentation / Keremma

 


Pas de répit pour les clics.

Jour et nuit on fait les transactions —

(Les emplettes qui jadis animaient les boutiques).

Où qu'elle soit, la plateforme peut répondre

à ma demande en un instant.

Très efficace, elle est pratique,

et ses menus sont intuitifs.

Toutes mes envies en mosaïque !

Ma carte me prend

et je saisis et je valide.

Et si je n'étais plus qu'un panier virtuel, créé ?


Les envies de Madame ! / Jill Bill

 



Ca y est, à nouveau un caprice...

Que veut ma bourgeoise... !?


Un string rouge à lèvres

Une voiture de collection

Un Stradivarius

Un jardin d'hiver

Un ensemble cyclo

Une machine à à à à à... remonter dans l'temps, ben voyons !!!


Qu'elle ne me dise point, encore,

Ce n'est pas la mer à boire, Arnaud... !


Aaaah ! Un séjour à Pompéi

Lui acheter bien sûr toute la mosaïque

Pour épater la galerie, son amie précieuse, Agathe !


Ma chère Hermione

Ne préférez-vous pas une frégate, par hasard !!!


15 avril 2024

Sujet 89 - les participants

 



Les envies de Madame ! (Jill Bill)

La tentation   (Keremma) 

La petite culotte  (J.Libert)

Fiabilité  (K) 

La fabrique fantastique  (Lilousoleil)

Le tableau  (Tarval)

Sous la meule de fer  (Lothar)

Mosaïque  (Jak)




13 avril 2024

Sujet n°89 - Semaine du 13 au 20 avril

 Une nouvelle semaine de plus s'ajoute !

L'image 



Le mot facultatif :   mosaïque

 

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Le bal des poupées / Olivia C.O.



 

    Bonjour Madame, vous avez une belle robe, vous allez  au bal ce soir ?

    Oui bien sûr.

    Vous pouvez y venir aussi avec votre poupée. Elle est la bienvenue aussi.. Votre bague brille de mille feux, elle aura la même , j'espère, à son doigt . Hum, votre parfum sent très bon, vous devriez lui en mettre aussi. Whaouh, votre chapeau vous va à ravir, votre poupée en aura un j'espère.

    Oui, oui bien sûr.

    Vous allez être magnifiques toutes les deux ! A ce soir avec nos poupées !

 

                                                                            

Merci à Daniel B. qui partage avec nous 
le texte de sa petite fille de 8 ans. Bravo ! 

Au géant de papier / Lothar

 




Car pour la petite fille, habiller une poupée en papier, 
C’est déjà comme lorsque vous
"Ajoutez une pierre dans le ruisseau
et rien n’est changé
sauf l’expérience rajeunie
d’un pas de géant
le cours des choses
dévié dans les choses ..." *

* Laurent Albarracin

Au géant de papier

Rêve, rêve, petite fille …
Au fifre de lin,
Au doux parfum
Des lendemains chagrins.
Comme au jour
Où tes parents t’ont faite.

Rentre par la fenêtre,
Retrouve tes jours heureux.
La vie est ainsi fête.
Dans la mer, tu peux y lire
Que la princesse a eu son enfant,
Au creux joli de ses mots dits.

Coquillage pour ton oreille,
Sable doré dans tes mains,
Étoile de mer dans tes yeux,
Algue bleue dans tes cheveux.

Dors, dors, petite fille …
Copie ancestrale pas banale,
Unique,
Habillée de papier,
Bras par bras,
Pied par pied,

À la robe, au chapeau,
Pierre pécieuse en ruisseau,
La tête à l’endroit.

Pleure, pleure, petite fille …
Quant à tes larmes,
Perles nacrées enchâssées
Au géant de papier,
Laisse-les tout en bas.

Garde-les en trésor,
Dans ta boîte de diamant,

Au fond de ton cœur d’enfant …



____________________________________________________

Poème écrit, de l’image,
Avec le mot facultatif parfum.

Image générée à partir de l’image initiale et du poème :
Prévision en dessein par l’Intelligence Artificielle, où le cours des choses dévié dans les choses 

Dans mes jours d'autrefois / Keremma

 



Dans mes jours d'autrefois,
Où ma chambre d'enfant
Était pleine de charme,
Une poupée en papier reposait,
Coquette et bien-aimée.
Son rire clair et joyeux
Embellissait la quiétude de la pièce.
La maison, dans toute sa chaleur,
Résonnait des éclats de sa gaieté.
Rien n'était abimé :
Ni les meubles solides,
Ni les tendres jouets,
Ni même les rideaux délicats
Sauf par le chat.
Tous, grands et petits,
Connaissaient le bonheur simple.
Il suffisait alors de s'habituer
Au doux parfum de cette réalité,
Et suivre les chemins de la vie.

Rêve / K

 



Ses robes de papier

Tant et tant manipulées, 

Tant et tant jouées

Les attaches abîmées

La poupée dessinée  

Se sentait froissée

L’insatisfaction est  

Un parfum tenace

Elle y faisait face

Mais elle n’avait qu’une idée

Trouver la parade

Se sortir de là

Quitter les planches

Où elle prenait de l’épaisseur

Car elle en avait plein le dos

Elle y mettrait le temps

Quelques années sûrement

Trouver le sort, la baguette,

Que ce vœu si cher soit exaucé

Et qui sait, enfin,

Prendre du volume

Changer de dimension

Trouver l’âme sœur

Pour lui faire du plat 


Lisette / Lilousoleil

 Lisette 




Il pleut depuis des jours et des jours ! Noémie s’ennuie, elle ne sait plus quoi faire. Elle a fait le tour de la pâte à modeler, des cubes avec des images du Petit Chaperon rouge, De la Belle au bois dormant et des trois petits cochons, de la maison forestière que son frère dans sa grande bonté lui a prêtée. Maintenant elle regarde la pluie qui ruisselle sur les vitres. Elle a bien dessiné des bonshommes sur les carreaux ainsi que des souris et des chats ; tant pis si elle se fait gourmander !  Elle a épuisé tous les livres documentaires celui des orchidées et des loups lui a bien plu ; elle les connait par cœur. Elle n’ignore plus rien des orobanches et les oryctéropes d’Afrique.

Soudain une idée germe. Et si elle grimpait au grenier ! Parfum d’antan.  Il y a de la poussière qui la fait un peu tousser ; des toiles d’araignées, d’ailleurs elle reste bouche bée : elle contemple une petite velue noire qui tisse des rayons tenus de filaments brillants. Noémie explore des cartons, des livres des vieux tissus. Un bouquin épais lui tend les bras enfin plutôt ses pages. La voilà assise par terre feuillant ce lourd machin. Un feuillet s’échappe puis deux puis trois etc… Des planches légèrement cartonnées sont répandues sur le sol ; un gros titre en lettres majuscules l’interpelle :

HABILLE LISETTE

Lisette en jupon blanc à petits froufrous l’invite à jouer. C’est bien plus rigolo que ses poupées habituelles et que cette idiote de Barbie rose bonbon qui pleurniche après son Ken infidèle !

-        Mets mon chapeau à fleurs Noémie

-        Ah non, je préfère la petite charlotte jaune à pois noirs

-        Cela ne me va pas au teint, je suis rousse. Pense bien à refermer la languette sinon je serai toute nue

-        Tu préfères la robe de mamie celle avec le tablier blanc des gâteaux au chocolat ?

-        Non je veux la robe écossaise bleu et vert. Attention mon col se décroche, tu n’as pas bien découpe la silhouette

Le temps s’est écoulé. La pluie a cessé momentanément. Sa mère l’appelle. C’est l’heure du goûter !

Ah aller patauger dans les flaques avec son ciré rouge ! Mais demain elle reviendra habiller Lisette