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24 février 2024

Quand ce sont les machines qui répondent... / La Licorne

 



L'ordinateur était allumé : une page internet affichait un tableau effrayant.

Paul détourna les yeux. Il avait toujours eu l'âme sensible, et le sang lui mettait le cœur à l'envers, même quand c'était celui d'une œuvre d'art."Qui a bien pu faire ce genre de recherche sur Google ?" se demanda-t-il. Ses deux enfants étaient encore très jeunes et sa femme ne s'intéressait pas à la peinture. Bizarre...

Il ferma la page et s'en alla vers le salon. Anna terminait son goûter. Jules était assis sur le canapé. Il tenait la télécommande dans une main et caressait le chat de l'autre. Le sparadrap sur son genou était à moitié décollé, mais il ne le voyait pas. Il avait les yeux dans le vague. L'air soucieux. En regardant mieux, Paul vit que sa main droite tremblait un peu.

Paul s'assit à ses côtés. Sur l'écran de la télé, trois experts débattaient sur la crise mondiale.

"C'est un peu compliqué, ce genre de sujet, à sept ans, non ? amorça-t-il en souriant. Tu n'as pas l'air dans ton assiette, mon p'tit bonhomme...qu'est-ce qui ne va pas ?

- Si, si...ça va...

- Un papa voit toujours quand son fiston ne va pas bien, tu devrais le savoir... Viens donc près de moi que je te fasse un gros câlin.

Jules ne se fit pas prier et se cala dans ses bras. Deux minutes de silence plus tard :

-Dis, papa...Francisco, c'est qui ? C'est le mari de Chantal ?

Paul mit trente secondes à recoller les morceaux. Francisco...Chantal...Francisco... Quel Francisco ? Ah ! Mais oui...Francisco Goya ! Le bout de chou était allé faire une recherche sur...Chantal Goya ! Et il était tombé, sans le vouloir, sur la peinture cauchemardesque. Voilà qui expliquait tout. Internet est un ogre irresponsable.

- Papa, c'est vrai que les pères dévorent leurs enfants?

Ouh là, là...c'est fragile une petite cervelle d'enfant....c'est impressionnable...et ça se met des choses invraisemblables en tête.

Pas le choix, il fallait qu'il réponde.

Mason et Lucie / Fredaine

 


 


Mason ouvrit la porte de la voiture et se ravisa soudain, songeur, les sourcils froncés...
Il pleuvait des cordes depuis ce matin, il avait eu bien du mal à s’extirper de son lit après une
soirée bien arrosée et n’avait cédé que lorsque le ton de Lucie s’était fait supplique. Elle était là,
lovée contre lui, le regard implorant. Lui, il aimait ces moments-là et n’avait aucune envie de
bouger. Mais à chaque fois c’était la même chose, dès qu’elle commençait à gémir comme une
malheureuse, il craquait. Cette fois encore, il avait fini par se lever.
Il avait espéré pouvoir profiter du petit déjeuner pour la faire changer d’avis. Il avait été tendre,
avait même accepté de partager ses céréales préférées. Mais rien n’y avait fait. On était samedi
et le samedi était sacré. Lucie ne tolérait aucune dérogation.
Ils étaient donc descendus au garage, lui la tête basse, elle toute pimpante. « Il pleut
beaucoup » avait-il dit. Elle n’avait pas changé d’avis. Ils avaient roulé, lui ronchonnant au
volant, elle frémissant d’impatience à ses côtés. Depuis leur première rencontre, le samedi était
le jour de la virée au bois de la Fontaine.
Une dernière fois, il avait tenté sa chance avant de sortir de la voiture.
« Lucie, brave toutou, est-ce bien nécessaire ? »

Surveillance / K

 


Mason ouvrit la porte de la voiture et se ravisa soudain, songeur, les sourcils froncés.
 
Il ne rêvait pas. On lui parlait :
 
-    Je vous envie vraiment !
Mais qui  ? Et d’où venait donc cette voix ? Cela reprit :
 
-    Ceci posé, il ne reste plus qu’à vous confondre.
 
Etrange… Il n’y comprenait rien. 
Pas le choix, il fallait qu’il réponde. 
Mason décida de tenter sur le champ une manœuvre pour donner le change.
Voisine de celle qui consiste à gagner du temps pour localiser un appel téléphonique.  
 
-    Ah, posé où ? fit-il.
-    Façon de parler, je m’entends, reprit la voix.
-    C’est heureux ! Ceci dit, "me confondre", vous risquez fort de ne pas vous y retrouver.
-    Oh, il en faudra plus que ça pour me désorienter…
 
Mason pensa « faut pas que je le perde ».
-    Vous êtes pourtant déconcertant ! poursuivit-il.
-    Comment ça ?
-    C’est tout de même vous qui parlez de confondre, non ? Et ça peut semer le trouble, ou en décontenancer plus d’un …
-    Là c’est vous qui amalgamez et semez la confusion.
-    Tout ceci me paraît bien embrouillé ! Je parle de cette conversation, risqua Mason.
-    Oh, ce n’est pas étonnant de votre part, puisque vous mélangez tout, sciemment.
-    Ne cherchez pas à me tromper, et puis vous n’avez aucune preuve.
-    Comment ça ? répéta la voix, interloquée.
-    Pour me démasquer, vous le savez très bien.
-    Ne vous méprenez pas…
-    Vous ne me roulerez dans aucune de vos farines !
-    Ah je l’attendais celle-là, vous poser en victime vous va « comme un gant » et je sais de quoi je parle.
 
Pendant l’échange, la portière de la voiture était restée ouverte et Mason peu à peu avait discerné que la voix semblait bel et bien venir de l’intérieur.
Il continua à jouer le jeu.
-    Soyons sérieux, je préfère déjouer un complot plutôt que de porter le chapeau.
-    Je vous reconnais bien là, renchérit la voix.
-    Je vous aurais prévenu.
-    Prévenu, comme vous y allez, je préfère de loin témoin averti.
-    Si vous croyez m’impressionner …
-    Je ne le crois pas, je le peux ! Écoutez bien, après tout, le criminel est peut-être un homme qui savait qu’il y avait une caméra de surveillance et a mis des gants de femme
-    Comment diable…
 
Sans attendre la réponse, Mason plongea dans l’habitacle et se jeta sur la boîte à
gants qu’il ouvrit brutalement. 
Il eut juste le temps d’entendre l’ultime transmission de l’émetteur planqué sous le chiffon avant de l’arracher.
 -    (…..) et nous n’avons pas encore la preuve que le docteur Ball s’y adonne.

Quelques secondes s'écoulèrent , puis ...
- (…)  Oh, qu’avez-vous fait, M. Mason, est-ce bien nécessaire ?

C'est à moi que tu parles ? / Vegas sur Sarthe

 



C'est à moi que tu parles ?
 
Mason ouvrit la porte de la voiture et se ravisa soudain, songeur, les sourcils froncés.
Avait-il bien tout fermé en quittant la maison ?
Il retraversa la rue et poussa le portail, accueilli par les féroces grondements du bulldog américain.
Il avait horreur de cette marque de chien, d'ailleurs il n'en aurait jamais pour rien au monde; songeur, il fronça les sourcils en gravissant les marches du perron.
Ce foutu chien allait alerter tout le quartier avec ses aboiements, d'ailleurs la porte s'entrebailla avant qu'il n'en saisisse la poignée.
La femme en peignoir rose et bigoudis ouvrait de grands yeux.
« Bonjour voisine» dit Mason « vous êtes venue voir Brenda ? »
Désorientée la voisine resta sans voix avant de murmurer « Mais Mason, ici c'est chez moi et Brenda est partie depuis ... »
« Où ai-je la tête » s'excusa Mason « c'est son jour d'entraide au City Harvest ! Je vous laisse mais n'oubliez pas de fermer à clef en partant »
La voisine abasourdie restait figée et comme Mason passait le portail elle bredouilla «elle est partie depuis deux ans »
 
Déjà Mason refermait le portail en repoussant le bulldog enragé et il fronça de nouveau les sourcils. Sa voiture n'était plus à sa place ou du moins l'avait-on remplacée par une autre, une Chevrolet !
Mason n'en croyait pas ses yeux. C'était une Caprice, le modèle 1987, celui qui le faisait baver dans les épisodes de Colombo mais celle-là était aux couleurs du New York Police Department.
Courtoisie, Professionalisme et Respect songea Mason.
 
En proie à une folle curiosité il s'approcha de la portière conducteur qui s'ouvrit aussitôt. Mais que foutait ici l'inspecteur Harry si loin de L.A. ?
« Tendez vos mains s'il vous plait » dit le flic solitaire.
Si Mason connaissait cette réplique par cœur il n'aurait jamais imaginé que Harry lui adresserait un jour en personne.
Il fallait qu'il raconte ça à Brenda quand elle rentrerait ; elle adorait Clint Eastwood.
Mason s'entendit répondre malgré lui « C'est à moi que tu parles ? Alors, à qui est-ce que tu parles ?»
Le flic solitaire porta la main à son arme, un lourd Smith&Wesson qui forçait le respect et répéta « Tendez vos mains s'il vous plait ».
Mason hésitait. Il tourna la tête vers la maison, la voisine en peignoir rose et bigoudis l'observait derrière une fenêtre.
Brenda n'avait pas de peignoir rose …
 
Avec Harry il devait pouvoir négocier et il répondit « Est-ce bien nécessaire ? »

Délit de fuite / J.Libert


 


Mason ouvrit la porte de sa voiture et se ravisa soudain, songeur, les sourcils froncés. Abasourdi par le choc, il resta quelques secondes penché sur son volant et finit quand même par sortir de son véhicule.

Il était 20 heures. Mason rentrait chez lui, dans sa fourgonnette blanche, à l’heure habituelle. On était en fin d’automne. Il faisait presque noir ; les ruelles étaient désertes. Mason conduisait au dessus de la vitesse autorisée mais d’une main sûre. Fatigué de sa journée, il était pressé de retrouver sa compagne, sa fillette adoptive de 10 ans et son chien Vandame quant, au détour d’un virage, une femme se précipita dans ses phares. Il n’eut que le temps de freiner à mort sans pouvoir l’éviter.

Une femme d’une quarantaine d’années gisait, inanimée, sur le bitume humide. Il se pencha sur elle pour voir si elle respirait. Il crut reconnaître une voisine qui vivait seule avec son fils de15 ans. Son mari l’avait quittée voilà 2 ans. Depuis, elle déprimait et faisait régulièrement des séjours en hôpital psychiatrique.

Mason sortit son portable de sa poche, hésita, regarda autour de lui. Le bruit de freinage ne semblait avoir alerté personne. Seul, dans un jardin, aux alentours, un chien aboyait à intervalles réguliers. « Piètre témoin » se dit Mason qui sentait la peur lui couper le souffle et les jambes. Il rangea son portable, remonta dans son véhicule et franchit, tous feux éteints, les derniers mètres qui le séparaient de chez lui. Il stoppa le moteur, se renversa sur son siège , ferma les yeux et murmura, entre haut et bas : « est ce bien nécessaire ? »

L’HORREUR EN IMAGE / Tarval

 



L’ordinateur était allumé, 
Une page internet affichait un tableau effrayant.
Charles arriva dans le bureau,
Et resta coi devant cette abomination.
C’était des corps nus, disloqués et démembrés,
Dans une fosse commune.
Il ne comprenait pas pourquoi on lui avait envoyé cette image,
Sans doute pour lui faire peur, 
Pour lui rappeler la guerre, qui était terminée depuis plusieurs mois déjà,
Et il avait déjà vu des scènes similaires dans les camps de concentration,
Il avait tout fait pour oublier ces moments de désolation et de tourments,
Mais voilà que cette image revenait le hanter,
Pour savoir d’où ça venait et qui lui avait envoyé cette horreur,
Pas le choix, il fallait qu’il réponde.

L'horreur absolue/Keremma


L'horreur Absolue 



La page internet affichait

Un tableau effrayant

 

En colonnes alignées

Les pixels révélaient

Sans aucune pitié

Les résultats scolaires

De notre fils

 

Notes et appréciations

Absences non justifiées

Devant l'écran

On découvrait l'abîme

 

Adieu les cachotteries

Fini le temps

Où les évaluations

Pouvaient sommeiller

À l'abri de la vérité


Cruauté

Du bulletin numérique

 

— Matthias ???


Pas le choix, il fallait qu'il réponde.


La Fiv/ Jill Bill

 La FIV





Je vous envie vraiment ! (Hypocrisie)


Avoir un enfant, même artificiellement, c'est merveilleux...

Parents com'blés.... Les langes, les biberons,

Les nuits sans dormir, les pleurs, la mésentente, du couple,

Les maladies, les bobos, le sparadrap, l'école, la crise de l'adolescence,

Moral en berne et portefeuille à plat...


Bref, en voir de toutes les couleurs !!

Votre vie, un arc-en-ciel, très chers !


Une fille ? Un garçon ? Des jumeaux ???


Aaah, vous préférez la surprise en kinder....


Et nous ???


Oooh nous... Un chien, probablement...

Et puis...


Nous n'avons pas encore la preuve

que le docteur Ball s'y adonne...


17 février 2024

Sujet n°81 - Semaine du 17 au 24 février

 Bonjour, voici notre nouvelle semaine !   


Vous disposez de la phrase de début et de la phrase de fin.

Choisissez une des trois propositions et ...

à vous de raconter ce qui se passe dans l'intervalle  !  



Si le coeur vous en dit, voici un mot facultatif   

sparadrap 

 

  • Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :  

miletunesuite@gmail.com

Un fichier joint type Word facilite la publication.

  
  • Au plaisir de vous lire, bonne semaine  merci.