- Jill Bill ....."Cheng"
- Cathy ..... "Pousse-pousse"
- J.Libert..... "Marathon gagnant"
- K..... "Crevé"
- Fredaine..... "J’te l’avais pourtant dit !"
- L'Entille..... "Concours"
- Jill Bill ....."Cheng"
- Cathy ..... "Pousse-pousse"
- J.Libert..... "Marathon gagnant"
- K..... "Crevé"
- Fredaine..... "J’te l’avais pourtant dit !"
- L'Entille..... "Concours"
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Le mot facultatif : marathon
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- Allô ! Les Martiens ! Nous entendez- vous ? …
- Oui, oui, les Terriens, on vous entend mais le message est brouillé avec tous les fils emmêlés dans cette cabine téléphonique d’un autre âge.
- Ne vous moquez pas ! Dans les années 70, elles étaient pourtant à la pointe du progrès. Fini les standardistes de la poste par lesquelles il fallait passer pour obtenir une communication. Là, pendant les vacances, on téléphonait d’une cabine sur le front de mer à la famille ou aux amis en admirant un coucher de soleil. Liberté et romantisme quand la machine voulait bien fonctionner car, souvent, elle avalait les pièces de monnaie sans qu’aucune sonnerie se déclenche.
Le laconisme était normalement de rigueur pour ne pas impatienter celui, celle ou ceux qui attendaient déjà leur tour derrière la porte vitrée fermée ; et quand la conversation se prolongeait, on avait droit, parfois, à un regard furieux ou à un geste déplacé mais jamais à de la violence, jusque là, totalement exclue.
-Plus besoin d’appareils maintenant, plus besoin même de vos smartphones. Chez nous, les Martiens, la communication, au 21 ème siècle se fait uniquement par la pensée… plus d’ondes néfastes pour la santé… Mais, quand vous viendrez nous voir, dans quelques années, nous aurons le plaisir de partager avec vous quelques uns de nos secrets.
Ah te voilà toi la cabine prodigue !
Tu t’imaginais quoi ? Que la vie ailleurs était meilleure. Que les gens pressés allaient bondir dans ton espace pour prendre un combiné téléphonique ? Non mais tu as rêvé ! Franchement tu pensais que, engoncés dans ce coin presque insalubre, rempli de graffitis et d’odeurs corporelles identifiables ou non, les téléphoneurs allaient te faire la fête comme un chien remue la queue de bonheur. Si on t’a virée du square c’est parce que tu ne servais plus à rien. Chacun s’amuse maintenant avec un nouveau doudou, un petit tout petit boitier coloré que l’on glisse dans la poche arrière du pantalon. Oui je suis d’accord avec toi ce n’est pas la meilleure place ; inévitablement il sera perdu ou pire piqué par un malandrin. Tu ne sais pas ce que c’est ? Si bien sûr un machin pendu, que dis-je pendu, scotché, sécotiné, agrafé à la main de l’humain.
Alors tu as beau te faire belle, revenir repeinte à neuf avec ton rouge coquelicot cliquant rutilant. Tu ne fais pas le poids. Tu as mis des fleurs, des branches, de la ferraille dans ton cockpit et même pour faire bien une espèce d’antenne sur ton toit de plexis glace pour tenter t’attirer le chaland et qu’il vienne piloter cet engin ! Tu crois que les humains ne vont pas se rendre compte que tu n’es ni une soucoupe volante ni un extraterrestre martien ou vénusien ou même jupitérien.
Allez va personne ne va te faire la fête ! Tu es finie n i n i et rien ne recommencera. Tu n’es pas la cabine prodigue. T’installer au bord de la plage ou près du ponton d’amarrage, tu n’as plus la cote.
Un conseil va à affaire conclue, il y aura peut-être des malades qui auront quelques thunes à miser sur ton anatomie pour te recycler en débit de boissons sucrées…
Allez va sans rancune ma vieille !
Ça faisait une éternité que j’en cherchais une pour lui parler. Face à la mer en plus, lui qui a été marin. C’était l’endroit rêvé, c’est sûr, de là les vagues et le vent lui porteraient les mots que je leur confierai, lui diraient ma peine, lui diraient le manque de lui. Peut-être même l’air du large pourrait-il traduire ce qu’il ne parvenait plus à dire. Enfin, retrouver le lien, laisser s’envoler au loin les silences...
Mais c’est quoi ce b .... ?!!! Qui a bien pu laisser tout ce fatras dans cette cabine ? C’est pourtant évident que ce n’est pas un musée ou une poubelle ou je ne sais quoi ! Il aurait pu se douter le malotru que cette cabine, là, au bord de l’océan, avait une raison d’être, que probablement elle était là pour permettre au vent d’emporter au loin les mots qu’on lui confiait...
Note de Fredaine : la relation avec « Ce que nous confions au vent » de Laura Imai Messina », n’est pas fortuite.
Saturnin était désormais un manche à balai, Marc une douchette, Hervé une serviette épaisse à rayures, Jules un slip sur une patère et Martin un numéro vert.
*Devinez de quelle planète il vient.