19 mars 2024

Sujet 85 - Les participants

 





Les frangines (Jill Bill)
Le défi (Fredaine) 
Lettre à mon amie d'enfance (Ninette)



16 mars 2024

Sujet n°85 - Semaine du 16 au 23 mars

 Voici pour cette semaine !


l'image 







Le mot facultatif   sac

 

  • Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :  

miletunesuite@gmail.com

Un fichier joint type Word facilite la publication.

  
  • Au plaisir de vous lire, bonne semaine,  merci.

;-)

Charivari / Emma

 




Chat hébété / La Licorne

 



Chat blanc, chat roux,

Touriste, tout triste,

T'es peu ou prou

Hors de la piste

Qui t'a quitté ?

Abandonné ?

Quel maître fou

T'a jeté où ?

Quel égoïste

Quel nombriliste

T'a laissé là

T'a laissé las

Seul et perdu

Comme un rebut ?

Sur le trottoir

T'attends le soir

Et dans tes yeux

S'éteint le feu.


Attention : attraction et tentation ... / Lothar

 




... en touristes

Avec ta façon de faire, si détachée
Tu te loves sur cette branche desséchée,
Tu me nargues, féline ! Et moi, je n’y peux rien.

Et d’ouïr tes griffes sur la peau du vieux chêne,
Ne me donne courage, et pas pour deux sous, tiens !
Encore résigné, j’implore à perdre haleine,
Mais mes suppliques s’en vont sur le dos d’Aquilon …

Toi, tu fais le dos rond, alors je te promène
De branches en branches, sans un geste de trop, laine
Dans une main et la gaule dans l’autre … Allons
Enfants de la Patrie, il faut que je te mène
Par le bout du museau, et ce sans t’effrayer,
Jusques en bas de l’arbre, et encore autre chose* :

Tu auras un bisou sur ton joli nez rose ...
Et puis, mille caresses à l’aune du laurier !




Miaou !
. ./\_¸_/\
..(=•_•=)
…ღ.*.ღ.•*  **
‐--------------------------------------------------------------------------------------------
* « De deux choses, l’autre », 185/224). Laurent Albarracin
** Dessiné joli par C. •.¸¸.•*`*•.¸¸☆  , pour ceci

 

Félix / Vegas sur sarthe


 


Deux perles d'or, deux yeux d'onyx
Je me sens devenir souris
Je croyais l'avoir bien nourri
On dirait que le chat me fixe
 
Une vision panoramix
dès l'aube, dès potron-minet
moi pantoufles, lui coussinets
Je crois bien que le chat me fixe
 
De Sa maison c'est le phénix
j'ai bien d'autres chats à fouetter
j'ai mon rythme de retraité
mais je crois que le chat me fixe
 
Pourquoi l'ai-je appelé Félix ?
à la moindre terminaison
la plus mince déclinaison
c'est spontané le chat me fixe
 
Exubérant, toujours prolixe
jamais avare de ronrons
jouant la scie de bucheron
et malgré ça le chat me fixe
 
On se croirait dans un comics
il me prend pour un rigolo
et je me sens tout ramollo
il m'hypnotise mon Félix
 

Giuseppe/Lilousoleil

 Giuseppe




Salut les meufs, salut les keums

Vous m’avez vu avec mes belles taches rousses ? Moi c’est Giuseppe. Attention ne pas me confondre avec Giuseppe, Désiré, Thomas O’Malley. Rien à voir avec ce cousin éloigné chat de gouttière par excellence. Moi je suis le CHAT de l’hôtel de la plage, le patron, le boss, le chef, le taulier, le singe, le greffier. Je peux vous dire que j’ai un vrai  taf de chef d’entreprise, plein le museau et par-dessus les oreilles. 

Ici, je dois tout surveiller et faites gaffe à mon regard de tueur. Certains murmurent que je suis l’Alpha mais je m’en fiche car je n’ai pas de Roméo. Je rechercherai plutôt les Roméas  si vous voyez ce que je veux dire ; et puis Alpha c’est mieux que Béta ! 

Je suis le seul à entrer dans le bureau d’accueil de l’hôtel et quand l’hôtesse, la petite Céline, je l’adore celle-ci, travaille, je me frotte les moustaches contre son pantalon et je saute sur son ordi, comme ça elle est obligée de me caresser. Mais ne vous y trompez pas je… 

 Oups Miaou houhou  Bonté divine !

- Qu’est-ce que tu fais là toi ? Miaou houhou passe ton chemin. Ici pas de chat noir et blanc et pis j’teconnais pas ! alors tu dégages le plancher et fissa.

C’est que j’ai un cheptel à gérer moi ! Personne entre les mailles du filet. Et puis je dois faire la discipline parmi les touristes humains. C’est fou ce qu’un touriste peut être ballot, avec leurs mimiques fripées de constipés. Leur grand bonheur, c’est de nous distribuer des miettes. Alors là, la horde de matous se précipite dans la salle à manger avec des ronrons. Je dois vérifier les papiers de chacun ; c’est qu’ils arrivent de tous les coins les mirons. Et s’ils ne se laissent pas faire, je sors les griffes et les dents.  Y en a que je kiffe et d’autres que je ne kiffe pas ! Normal je suis le Boss.

Tiens celle-là, là-bas, j’ai voulu lui montrer comment je fais les câlins. Mais elle n’a pas voulu j’ai reçu un coup de patte. Elle m’a viré ; moi le patron, le chef des chefs. Elle ne perd rien pour attendre. Ce n’est pas parce qu’elle a les pattes blanches, elle fera comme les autres. On ne résiste pas à Giuseppe.

- Et toi là tourne toi un peu que je te renifle. Bon tu peux passer mais je veille au grain et tu ne t’approches pas de la table du fond, c’est chasse gardée.

Vous comprendrez qu’à la fin d’une journée je sois épuisé, éreinté, fatigué, vidé ; alors je m’installe sur le canapé des touristes. Ils me regardent, je les regarde, ils me font une caresse sur le dos, je les laisse croire que cela me plait et hop aussitôt je me retourne et je les niaque d’un coup de dents. Le repos de Giuseppe c’est sacré.

Non, je ne suis pas agressif, je suis sournois tout simplement et le repos de Giuseppe c’est sacré.   

A bon entendeur salut ! 


Virée nocturne / J. Libert

 


Quand les volets de la maison voisine sont clos, Pompon, le chat sort par la porte de service qui donne sur le jardin. Il a dormi toute la journée sur la banquette du salon, au milieu des oreillers et des coussins. Alors que les humains sortent du travail, le sien commence, l’oreille et le flair en alerte.

     De sa marche feutrée, il se dirige vers le buisson le plus proche, s’arrête un instant, museau et moustaches dressés, la patte avant droite suspendue.. Il attend, il écoute, il regarde. Avec prudence, il tend le cou un peu plus avant. Il a vu les feuilles bouger. Tous ces bruits familiers sont, pour lui, toujours nouveaux. Sans doute, les a t-il  oubliés dans son sommeil. Alors, il se poste sur son train arrière, tel un sphinx millénaire, à proximité d’une proie éventuelle ; mais sa concentration est bientôt dispersée par le cri d’un oiseau perché haut sur la branche de l’arbre. On le croyait installé pour longtemps et le voilà qui détale comme un bolide jusqu’à l’autre extrémité du jardin. C’est que le chien de la villa d’en face est déjà à ses trousses. Celui ci ne demande qu’à jouer mais Pompon ne l’entend pas ainsi : un étranger, un touriste  sur son territoire plus grand et plus fort que lui, impossible !

 Heureusement, l’obscurité est grandissante. Elle confond bêtes et gens. Pompon peut poursuivre tranquillement  sa virée nocturne, loin de toute intrusion.


Une vie de chat / Fredaine

 



J’ai une vie de rêve. Tous les chats du monde m’envieraient s’ils savaient. Une petite baraque au fond des bois. Les routes sont loin. Je rentre et je sors quand je veux. Du moins presque. J’ai bien essayé quelquefois de me faire oublier le soir quand ils ferment les portes mais je crois qu’ils n’apprécient pas d’être réveillés à 2 heures du matin parce que j’ai envie de … bon je ne vous donne pas de détails. Du coup, le soir, quand ils ferment les écoutilles, ils me donnent un peu de lait sur le bord de la fenêtre, du yaourt les jours fastes et ils ferment. J’ai bien compris qu’ils veulent dormir tranquilles. C’est presque leur seul défaut. D’accord, ils auraient pu installer une chatière mais je crois qu’ils n’ont pas aimé que je leur ramène un lapin vivant donc pas de chatière. Le reste du temps, la vie est belle. Les croquettes sont de qualité, le chien plutôt brave, les fauteuils moelleux et caresses à volonté.

Le seul hic, c’est quand les touristes arrivent. Les touristes, ce sont les chiens des autres. Ils ne savent pas se tenir ceux-là. Ils veulent me renifler, aboient, s’agitent. J’ai un temps espéré que l’autre pépère les remette à leur place, mais il est trop brave. Alors je monte à l’étage, je me planque et si j’entends l’ombre d’une patte dans l’escalier, je crache. Il n’y en a pas un qui ose.

Oui, on peut le dire, une belle vie de chat.


C'est la vie ! / K

 



Là vous voyez une photo de moi dans ma septième vie, je fais touriste. 
Je ne peux pas trop vous renseigner pour la suite, parce que j’ai entendu dire – des mauvaises langues, sans doute, des jaloux sûrement- que nous aurions sept ou neuf vies.
 
Parce que ça peut tout changer, j’ai encore de la marge ou pas ?
 
De chat en vie numéro 1, je suis passé brosse à dents dans ma vie numéro 2, ensuite j’ai fait panneau de stationnement dans une impasse, j’ai été chaussette solitaire de machine à laver en vie 4, juste avant une longue période où j’ai été la Joconde. Ma vie 6, je l’ai utilisée pour être bandelette de Toutankhamon, avant de m’évader pour être touriste.    
Et là, juste là, je m’inquiète un peu. Je me suis donc documenté.  
Ce serait une histoire de cultures.
 
J’ai des correspondants en Italie, en Grèce, au Brésil et dans certaines régions d'Espagne, pour eux c’est sept.
Plus inquiétant, des potes en Turquie et dans les pays du Moyen-Orient m’ont dit six. Ils essaient de quitter le pays.
 
Un ami espion qui en est à sa troisième vie et sa huitième trahison m’a répondu que trois hypothèses expliqueraient « le chat à neuf vies » : soit c’est une confusion avec le chat à neuf queues, fouet de neuf cordes à nœuds, soit le chiffre neuf et le chat étaient sacrés pour les Égyptiens et ils leur ont prêté neuf vies, enfin au XIXe siècle, un vétérinaire anglais a calculé qu’un chat pouvait survivre à huit blessures graves. 
Je dois dire que j’ai beaucoup plus apprécié ce discours là.
 
 
Il est donc fort possible que je rejoigne la perfide Albion sans trop attendre, même s’il y pleut des chiens et des …chats !