Les années cinquante
Un pot de fleurs
Et dans le pot des tiges vertes
Un tourne disque, une platine
Pas un Teppaz
Des livres couverture grises
Blanches noires
Un meuble à tiroir
Et une toile imitation Picasso
Et le tout dans le sarcophage
D’un petit raton laveur !
Comme tout à l’air calme dans cet appartement,
L’électrophone posé dur le buffet,
Diffuse un son épuré,
Dans lequel se glisse une douce torpeur,
La plante posée à côté de l’appareil,
A l’air d’apprécier cette douce musique,
Et le tableau nous met dans un monde magique,
Le buffet regorge de livres,
Des ouvrages de grands prix,
Que le propriétaire a acquéri,
Tout au long de sa vie,
Il y en a qui cherchent des sarcophages,
Lui c’est le monde du livre,
C’est un érudit dans la matière,
Et il garde précieusement ses biens,
A l’abri des regards indiscrets,
Espérant trouver d’autres trésors.
Soirée difficile. Du style arrosée.
Ah, le vœu de sobriété, souvent pieux, comme chez les vampires.
Je ne me sentais pas de taille à résister.
Gagné.
Et, tenez-vous bien, au début ça allait pas trop mal.
Je vérifie. Je me pensais trop petit pour le miroir. Finalement en avisant ma tronche, et quelle tronche, j’étais bien trop grand.
En voyant le tourne-disque, mon taux d’alcool dans le sang n’a pas fait 33 tours.
J'ai eu une idée.
Dans un zeste de lucidité, enfin je crois, je suis tombé sur Powerslave de Iron Maiden.
Je pensais -erratiquement- y trouver un sarcophage libre pour finir la soirée tranquille.
Mais non. Alors que je m’étais dit je vais pouvoir souffler un peu, je rentrais pas dans la pochette de disque.
Malin, j’ai essayé un double album.
J’ai tenté Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band mais quand j’ai vu la pochette…
Non y a un monde fou
là-dedans je pourrai pas pioncer. Et ça doit être complet.
Alors j’ai repris un double whisky. Ou deux, c'est...c'est possible.
Et je pense que j’ai oublié complètement le reste.