30 novembre 2024

Sujet n°116 - semaine du 30 novembre au 7 décembre

 








Bulles / L'Entille

 




La pluie nocturne a laissé ses perles d’eau sur les larges feuilles des capucines.

J’aurais voulu laisser la trace de ces diamants dans un dessin.

Mais quel crayon me donnera le talent de les reproduire fidèlement ?

Et elles disparaissent, telles des bulles de savon, sous l’effet du vent.

L’école des artistes / Cathy

 





Tous les matins, je partais à l’école avec ma boîte à crayons.

J’en étais si fier de cette petite boîte en bois couleur caramel, elle représentait tant de choses à mes yeux. Mon père me l’avait offerte pour mon anniversaire.

Quand je partais à l’école, j’avais toujours peur qu’on me la casse et pour cause, Gino et sa bande m’attendaient et me faisaient la misère depuis près de cinq mois.

Ils prenaient mes crayons de couleur les éparpillaient un à un, un peu partout dans la cour et par la suite ils jetèrent mon cartable, toutes mes affaires jonchaient le sol.

Un soir je demandai à mon père d’affiner mes crayons de couleur sous prétexte d’être dans l’inquiétude que la mine se casse et fasse des grosses traces sur mon dessin.

Sans un mot car il était peu bavard, il se mit à l’ouvrage couteau en main et affina les pointes avec soin et je partis tout content serrant fort ma boîte à crayon dans les mains.

 

Comme à l’accoutumée, je vis au loin la bande de Gino comploter et rigoler devant le portail.

Je me cachai et pris un crayon, le bleu, comme la couleur du ciel et le lançai en direction de sa bande.

Il tomba au sol tel une brindille.

Ils se rapprochèrent de moi mais sans me voir derrière la haie.

Je pris mon deuxième crayon, le rouge celui que j’affectionne tout particulièrement.

Je trouve sa couleur belle comme le sang.

J’attendis qu’ils se rapprochent encore, encore, et là lui plantai dans les fesses si fort que le bruit de l’impact était comme le bruit d’un ballon qui explose, poc !

Je sortis de ma cachette et brandis mes crayons tel un guerrier prêt à combattre n’ayant ni peur de la honte ni peur de la mort.

Je vis partir toute la bande en courant dont un avec les fesses toutes rouges de sang.

Aujourd’hui encore, je m’en souviens assis en tailleur au grenier de ma maison, mon regard posé sur cette boite ouverte remplie de crayons de couleurs parsemée d’hémoglobine.

Que d’émotion devant mon premier chef d’œuvre.

 

LES MOTS DES COULEURS / Galet


 

La femme lui a ouvert la porte, et l’autre lui a lâché la main en disant : « Vous savez, il ne parle pas ». Le petit a fait le tour de la pièce, a effleuré du bout des doigts un ours en peluche dans la caisse de jouets, sans un regard pour le ballon ou les petites voitures, et il s’est arrêté devant la petite table sur laquelle il y avait une grande boîte de crayons de couleurs et des feuilles de papier blanc. Il a levé les yeux vers la femme, elle lui a fait un ample signe du bras avec un sourire, et il s’est assis.

Il a choisi minutieusement quelques crayons et a fait un cercle marron tout en haut à gauche de la feuille, qu’il a complété de traits un peu tremblés. Un personnage prenait vie. Il lui a donné de longs cheveux bleus, deux gros points verts pour les yeux et un trait rouge épais pour la bouche. Une sorte de gros tourbillon violet a habillé le corps et une fleur orange est apparue dans la griffe d’une main.

Dans le coin en bas à droite, il a jeté avec rage des tas de ronds noirs qui s’empilaient, se chevauchaient, d’où pointaient de longs traits marrons. Puis il avait gribouillé le tout jusqu’à ne presque plus voir le dessin, et dans l’espace vide de la page il a crayonné de ses doigts crispés de grands lacets rouges zébrés d’éclairs noirs. Alors il a posé les crayons, ses mains tremblaient et son front était couvert d’une fine sueur.

« Tu as fini ? » a demandé la femme accroupie près de lui. Il a hoché la tête en lui tendant le papier qu’elle a longuement regardé avant de remarquer : « Pourquoi tu n’as pas pris un crayon jaune ? Tu aurais pu faire un beau soleil… ». « Plus soleil » a répondu l’enfant. Elle a reposé la feuille sur la table et a désigné le premier dessin du bout du doigt en regardant gravement le gamin. Il a soufflé « Mama ». Sans quitter le petit du regard elle a glissé son doigt jusqu’au coin opposé. « Et ça ? ». Alors il a crié : « Soldats !.. Eux tuer Mama, eux tuer tous ! » Il a craché sa douleur avant de s’effondrer en pleurs. Comme elle le prend dans ses bras pour le consoler, il murmure à son oreille entre deux hoquets : « Toi brûler crayons, mauvaises couleurs… ».

CRAYONS DE COULEUR / J.Libert

  

  



À la vue de ces bons gros crayons de couleur à la pointe savamment taillée à la main avec une lame superbement aiguisée, Jeannette est songeuse. Quel enfant n’a jamais représenté sa famille sur une page de cahier d’écolier : son père, sa mère, ses frères ou sœurs, son chien ou son chat, avec, en prime, un soleil comme un ballon éclatant dans le coin de la feuille ? Crayons de couleur à l’appui, il s’est appliqué dans la recherche des couleurs pour caractériser chacun, surtout pour respecter, avec plus ou moins de dextérité, les contours de son œuvre.
 
    Quelques années plus tard, il a contemplé, avec un certain attendrissement, ses premiers dessins offerts à l’occasion d’une fête ou d’un anniversaire.
 
    Et bien, Jeannette, elle, ne se souvient pas du tout de ces premiers essais en dessin. Il est vrai qu’elle n’a jamais fait de maternelle. Elle est tout de suite entrée à « la grande école ». Là, c’était sérieux ; on commençait par une série de bâtons, les plus verticaux possible, avec un crayon d’ardoise qui se cassait au moindre appui malencontreux.
 
    C’est de ce complexe dont souffre,encore aujourd’hui, Jeannette ; ne savoir ni dessiner, ni peindre, tout au plus, décalquer. Elle le vit comme un véritable handicap.
 
Dernièrement, une amie lui a montré des dessins, au crayon, en noir et blanc, réalisés par son mari. Depuis, Jeannette en rêve ; elle qui n’a jamais su tenir un crayon, surmontera t-elle son complexe pour apprendre à dessiner ?
 
 

Palette / K

 



Terre bleue

Eluard orange

Clôture ocre  

Muret anthracite

Jardin Véronèse

Arbre émeraude

Herbe amande

Fleur corail

Champ grège

Colline blonde

Chemin vanille

Quai sable

Grève mandarine

Ballon rouge

Désert blanc

Nuage indigo

Ciel abricot

Soleil écarlate

Blés roses

Epis cuivre

Alpha Rimbaud

Voyelles Arc-en-ciel  

Tango vermillon

Omega violet  

Lune paille  

Tournesol or

Van Gogh jaune

Pré vert


SYMPHONIQUE DE COULEURS / Marie Sylvie





Une pile de crayons,  vibrant de mille ton,
En une symphonie de couleurs, ils s'alignent 
Comme des ballons flottants, légers, sans failles 
Dans l'air d'un matin clair où les rêves tourbillonnent. 

Cinq en bas, bien ancrés dans la terre 
Comme les racines fortes d'un arbre centenaire. 
Quatre au-dessus,  touchant le ciel bleu, 
Des flèches de lumière perçant les cieux. 

Chaque crayon,  un monde, un horizon,
Une histoire d'espoir,  une chanson. 
Le ballon, rouge éclatant dans l'azur, 
Un symbole de liberté, pur. 

Ces crayons, porteurs de songes et de vies,
Dessinent des étoiles,  des vagues infinies. 
Le ballon s'élève, emportant les souhaits 
Des enfants qui rêvent, des adultes jamais en paix .

Et dans cette image simple, si belle, 
Se cache un univers, une ritournelle. 
Les crayons, les ballons, tous ces symboles, 
Un rappel que l'art est une force, une boussole. 
 

La demande / Jill Bill

 



Dessine-moi un mouton... te plaît... !

Ecoute, mon p'tit prince
Si tu allais jouer au ballon...

Non, dessine-moi un mouton... te plaît... !

Bon, tu le veux de quelle couleur... !?

Bleu comme le ciel
Ou alors, rouge, comme un...
Nez de clown !!

Je le veux dans un pré, vert
Avec une fleur mauve, orange...
Un arbre, marron,
Une maison, avec une barrière...
Une cheminée... !!

C'est pour envoyer au Père-Noël
Mère-grand....

Bien, mon p'tit Chaperon bleu marine....

24 novembre 2024

Sujet 115 - les participants

 



La demande par Jill Bill

Symphonique de couleurs par Marie Sylvie 

Palette par K

Crayons de couleurs par J.Libert

Les mots des couleurs par Galet 

L'école des artistes par Cathy

Bulles par L'Entille 


23 novembre 2024

Sujet n°115 - semaine du 23 au 30 novembre

 




la boutique aux souvenirs/Lilousoleil

La boutique aux souvenirs 


Oh la vitrine ! je me souviens bien de cette petite boutique de mon petit village de vacances.

C’est le cœur battant que je regarde cette peinture verte pipi qui autrefois m’attirait le regard bien avant de pénétrer dans cette vaste pièce qui regorgeait. Les étagères croulaient sous les bocaux en verre remplis de bonbons colorés. Ah ils nous attendaient les bonbons ! Avec les copines nous nous débrouillons toujours pour nous échapper à la surveillance où trouvions divers prétextes pour nous donner rendez-vous devant la borne qui indiquait le lieu-dit. Peu nous importait des efforts que nous devions déployer pour grimper la pente raide avec nos vieux vélos dont les freins laissaient à désirer.

Chaque fois que je pénétrais dans la boutique, la seule du village, une bouffée d’odeurs et de saveurs me prenait la gorge, le nez, les oreilles. Oui, oui les oreilles car le tictac du vieux coucou en bois bruissait dès l’ouverture de la porte. L’odeur forte du tabac, ce poison réservé aux « grands » dominait l’air un peu vicié. Puis j’identifiais tour à tour, le parfum de l’eau de Cologne à la lavande qui stagnait dans des petits tonneaux, l’odeur de la javel et autres produits de lessives. Ensuite les épices me caressaient les nez ; un peu poivrées aromatisées de thym et romarin. Dès que j’avais fait quelques pas, les cageots de salades et de légumes se mettaient en travers du passage et enfin derrière la banque vitrée réfrigérée, les fromages de chèvres made in village exhalait leurs effluves rivalisant avec le jambon qui trônait sur la machine à découper manuelle attendant que des tranches soient débitées. Ma grand-mère, complice de nos échappées me commandait toujours deux ou trois tranches. Elles étaient épaisses et rugueuses ; rien à voir avec les feuilles de papier à cigarette de nos super- marchés.

Je me souviens qu’un jour, avoir été missionnée pour des courses. Bière, limonade, vin etc. J’avais mis les bouteilles dans mon panier attaché avec un sandow sur le porte bagage de mon biclou. Bien sûr catastrophe. Je me suis retrouvée comme Perrette…

Aujourd’hui, je contemple cette devanture. Si les plaques de publicité sont restées, si les chats du coin sont toujours là s’accrochant au rideau anti mouche, il ne reste que des souvenirs d’enfants ; de cette enfance pas toujours joyeuse mais qui attrapait des moments de bonheur.

 


ELLE ETAIT UNE FOIS / Galet

 




Hier Phine est morte. Avec elle, le village ne perd pas seulement une « âme » pour le prochain recensement, je crains qu’il perde tout simplement son âme… J’ai ressorti cette photo qui représente le seul et unique commerce qui existait depuis… « ouh, la-la !!! » diraient les plus vieilles qu’elle, mais y en a-t-il encore ?

Ce sont ses parents, Mathilda et Antoine, qui l’ont créé, à l’aube d’un nouveau siècle, celui d’avant aujourd’hui. Lui était boulanger et avait été accueilli comme un sauveur quand il avait ressuscité le vieux four à pain, et elle avait eu l’idée d’ouvrir, au rez-de-chaussée de leur maison, cet endroit où l’on pouvait trouver des choses utiles que les étables, les poulaillers et les jardins ne fournissaient pas. Avec sa mule attelée à la charrette, elle ramenait du bourg le plus proche des bougies, du pétrole, un sac de café, des pains de sucre et parfois un rouleau de tissu, une boîte de clous si on le lui demandait ou un assortiment de fils de couture. Mais la Grand guerre avait dévoré Antoine dès le début, laissant Mathilda grosse de cinq mois et seule dans son petit commerce avec un four désormais éteint. Il fallait survivre, alors elle avait tenu bon, comme toutes les femmes autour d’elle, et puis était revenu le temps de la paix. Mathilda se faisait maintenant livrer par un camion qui montait au village chaque mois, elle avait diversifié ses ventes et décidé de proposer le couvert, contre rémunération, au garde-champêtre vieux garçon, au facteur qui arrangeait sa tournée pour tomber à la bonne heure et à un ou deux ouvriers agricoles quand il s’en trouvait au hameau. Ils partageaient le ragoût ou l’omelette aux cèpes avec elle et sa fille, à la grande table de la cuisine, ils mangeaient « au restaurant ». 

Un matin elle ne s’est plus réveillée et c’est sa toute jeunette, que tous appelaient Phine, qui avait vaillamment repris le petit commerce, l’avait aménagé et un peu agrandi pour mettre un petit bar où elle servait son café maison avec, très souvent, une goutte locale, le pastis surtout le dimanche après la messe, quelque vin cuit pour les rares femmes qui allaient de ce côté-là du commerce, pas besoin d’un grand choix, sa pratique avait ses habitudes ! Elle vendait aussi du gris à rouler et ses carnets de feuilles fines, du tabac à priser, des cigarettes papier maïs, les gars du coin ne fumaient pas de ce poison sophistiqué emballé de cellophane. Elle avait vécu une autre guerre où elle avait œuvré dans l’ombre, tellement effacée et insignifiante que plus d’un était resté pantois quand un général, plus le Préfet et sa cour, étaient montés jusqu’à eux pour remettre à la commerçante une jolie médaille, et tous s’étaient ébaudis. Ils avaient alors fait cause commune pour lui offrir cette jolie devanture toute défraîchie aujourd’hui…

Phine est restée à la barre jusqu’au bout, seule mais entourée d’une amicale affection. Certes, son restaurant-café-tabac-alimentation ne faisait plus recette, mais les anciens avaient à cœur de venir chaque dimanche lever le coude à sa santé, chacun apportant sa bouteille à tour de rôle car les stocks étaient désormais épuisés. Du côté de l’épicerie flottait encore cette odeur si particulière de chandelles, d’huile, de farine et de carton, si douce qu’on aurait cru du pain d’épices, et sur le comptoir, dans le grand bocal des boules de gomme, ne restait plus qu’une croûte durcie de sucre en poudre. Au premier soleil les anciennes venaient souvent l’après-midi avec leur chaise pour tricoter ou faire du crochet en discutant avec Phine du temps qui passe.

Mais hier elle ne s’est pas réveillée.

Elle s’appelait Adolphine Cabrezac. 



CHEZ VÉVETTE / J.Libert

 



     Autour des années 50, dans cette petite commune du bord de mer, le café, tabac, restaurant, alimentation qui longe le port est connu de tous les habitants. À plus de 65 ans, Vévette en tient l’organisation de main de maître, comme un poisson dans l’eau. Il faut dire qu’elle a toujours baigné  dans ce même milieu puisque,  enfant, elle aidait déjà ses parents à servir la clientèle. Plus tard, restée célibataire, elle a repris la succession.
 
    Sur le plan alimentaire et domestique, on trouve tout chez Vévette, depuis le poireau ou les carottes au détail, jusqu’à la bouteille de gaz, le savon de Marseille ou la paire de lacets et la boite d’allumettes avec les bougies.
 
    Elle connaît la vie de chacun et chacune et les appelle par leur prénom. Cette familiarité de bon aloi semble lui garantir leur fidélité. Tout le monde aime aller chez Vévette qui, à l’occasion, accepte  de faire crédit à certains ayant du mal à terminer le mois.
 
    Les jours de retour des chalutiers au port, l’ambiance est animée dans la grande salle du café restaurant situé juste derrière l’épicerie. Toutes les tables sont occupées. Les pêcheurs ont fait une marée fructueuse. Leurs traits sont tirés. Les yeux cernés se détachent dans les visages assombris de barbes naissantes mais ils sont prêts à passer la matinée à jouer, à manger et à boire. Chez Vévette, ils sont chez eux. C’est leur manière de renforcer cet esprit d’équipe qui les maintient quand ils sont à bord.
 
    Au milieu des odeurs de fumée, d’alcool, de viandes mijotées, Vévette se faufile prestement pour renouveler les boissons, souriant aux bons mots des uns,  remettant à leur place les plaisanteries graveleuses des autres.
 
    Bientôt le café restaurant se videra.Les pêcheurs rentreront à la maison quelques jours, avant de reprendre la mer pour une durée indéterminée.
 
    Mais, comme beaucoup de commerces de cette époque, celui de Vévette a tiré le rideau depuis longtemps, remplacé par la prolifération des hypermarchés, considérés, par tous les anciens, comme un des poisons du siècle.

Pas d'erreur / K

 


Oh César

T’es pourtant pas un maquisard

Encore moins un banlieusard

Tu te crois où, à l’Alcazar ?

C’est pas là que tu te paieras un falzar

Voilà ce que c’est le hasard

Ce poison Balthazar

Ici c’est un ancien restau tourné bazar

Pas une réclame Ricard

Devant un tabac bar

Enfin c’est surtout une épicerie

Pas loin de la gendarmerie

Ils font un peu de boulangerie

Si t’as du bol t’auras aussi du riz

Si tu trouves pas d’escarpins, fourberie

Et c’est pas une allégorie

Leur rangement défie les catégories

Et se fiche de la géométrie  

C’est pour ça qu’ils font pas hôtellerie

Même s’il manque pas un clou dans la bergerie.


Le joyeux bazar / Jill Bill

 



En voilà une vieille de la vieille
Ca n'a plus rien de, vert....
La tenancière va sur ses.... Comment vous dites,
Cent ans, comme sa boutique,
Pratique, tout en un...
Au bourg on ne fait pas le, la difficile...
En tant que voyageur de commerce, non plus !

Plat du jour, andouillette/purée...
Ben mettez-moi aussi un 'ptit noir
Et un paquet de, vous savez, ce poison pour la santé !!

Elle sourit madame Pupier, elle sourit,
La note à l'ancienne, aussi, papier et crayon, derrière l'oreille !

J'aime votre « chien » de garde ;
Rajoutez-moi une boîte de sardines, de ma part...;-)

17 novembre 2024

Sujet 114 - les participants

 



Le joyeux bazar par Jill Bill

Pas d'erreur par K

Chez Vévette par J.Libert

Elle était une fois par Galet 

La boutique aux souvenirs par Lilousoleil


09 novembre 2024

Semaine du 9 au 16 novembre

 A titre exceptionnel, 

une semaine de pause. 



On se retrouve sans faute 

le samedi 16 novembre à midi !  

En grand / K

 


Ah, vois comme ce bâtisseur a réfléchi à grande échelle !

N’aurait-il pas oublié peut-être une ou deux choses  

Certains accès nécessiteront qu’on se fasse la courte échelle

Et il faudra faire non pas le malin mais le mur    

Si tu veux dénicher le livre bien construit, bien ficelé

Qu’on t’a recommandé

N’hésite pas à chercher, compulser, et sois prudent si tu feuillettes  

Regarde bien et attention au premier en haut à gauche

C’est les livres de cuisine

Tout en haut à droite tu trouveras les livres de chevet

Quelque part se cachent sans doute les aventures de Gulliver

Pour le reste, c’est à livre ouvert...


Occasion unique / J.Libert

 



Maison à vendre  avec bibliothèque, à ciel ouvert, donnant à l’Est sur parking fleuri…
 
Livres de collection, édités dans les années 60, en parfait état, n’ayant jamais été ouverts. La poussière en plus est laissée gratis ainsi que l’échelle pour atteindre les rayonnages supérieurs.
 
Au cas où aucun intérêt ne serait trouvé à conserver ces pavés de papier imprimé, pour la plupart, en couleurs, ne pas hésiter à téléphoner aux objets encombrants dont le n° pourrait être fourni, le cas échéant.
 
Une occasion unique, à saisir ! 

BNB / L'Entille

 



Du haut de mon perchoir j’ai une vue imprenable sur l’animation du carrefour. Que ce soit de jour comme de nuit, depuis qu’on m’a installé là, j'observe le monde tel qui tourne autour de moi. Certains passent près de moi sans même jeter un œil curieux sur mes jolis volumes. D’autres baguenaudent le nez en l’air sans regarder où ils marchent et bing, le poteau ! Il y a ceux qui n’ont jamais une minute à eux et qui courent après le temps. Il y a ceux qui en ont trop et qui ne savent pas quoi en faire, ceux-là sont rares. Tout le monde s’affaire de peur de paraître inutile. Il y a les piétons, les motorisés, les deux roues de toutes sortes et ça fait bon ménage peu ou prou.

L’autre jour, une jeune maman était si absorbée par moi qu’elle n’a pas vu le vélo posé contre le pot de fleur et l’a heurté avec sa poussette. Ça a fait un chambard dans le bourg. Pour finir, la police est intervenue et le cycliste récalcitrant s’est vu infliger une amende pour s’être garé à un endroit inapproprié ! Il est parti en râlant ! Faut dire que les cyclistes sont les automobilistes d’hier et de demain ! On ne se refait pas.

Enfin, je dois avouer que je suis heureux depuis que je suis là. Sur l’échelle du bonheur, je suis à 12 sur 10. C’est mon Bonheur National Brut à moi ! Le roi du Bhoutan n’est pas mon cousin !

Venez me visiter, vous verrez par vous-même.


La singulière / Jill Bill

 




Avez-vous vu ma nouvelle façade...

Elle en jette n'est-ce pas,

Enfin, façon de parler hein !


Je rêvais d'une bibliothèque, extra'ordinaire...

En trompe l'oeil !


Et en faire profiter tout l'quartier... !?

C'est réussi, pardi !

C'est tout vous ça madame Bovary...


Du savoir faire, de la peinture, une échelle

Un street-art, l'affaire est dans le sac, enfin, sur le mur !

Nous avons-là le meilleur des mondes,

Je parle écrivains !


A chacun ses rêves, voire ses folies, au fait,

Avez-vous Autant en emporte le vent... ?


Toujours le mot pour rire monsieur Twain...


04 novembre 2024

Sujet 113 - les participants

 



La singulière par Jill Bill 

BNB par L'Entille 

Occasion unique par J. Libert

En grand / K

02 novembre 2024

sujet n°113 - semaine du 2 au 9 novembre

 




LE CHATELAIN / Tarval

 


Sire, quel plaisir de vous voir tout à loisir,

C’était mon plus grand désir,

Je vais donner une sucette à votre fille,

Afin de la ravigoter,

Elle m’a l’air fatiguée depuis son accident,

Et son astragale gauche est cassé,

La pauvre, elle est dans un fauteuil roulant.

Savez-vous qu’il se tiendra ce soir dans le parc un bal musette,

Il faudra faire attention, il pourrait y avoir un assassin dans la foule,

Il vaut mieux pour vous tirlipoter avec vos camarades de jeux,

Le bal musette est réservé aux petites gens.

Cette promenade m’a fait du bien,

Et j’espère pouvoir assister à la grande réception

Que vous allez organiser avec les nobles de la région.

En attendant ce jour, je rentre chez moi,

Des paillettes plein les yeux,

Et je sais que j’ai beaucoup de chance

D’être le bienvenu dans la cour de ce grand sire.

Tirlipoter / La Licorne

 


Connaissez-vous le mot “tirlipoter” ?
 
Non ? Je ne vous en veux pas.
 
Il y a des mots qu'on découvre à 50, 60 ans, voire plus.
 
Comme le jour où mon médecin m'a dit
 
que j'avais une possible fracture de l' astragale...
 
De l'astra...quoi ?
 
Je ne savais pas que j'avais un astragale,
 
alors je ne peux pas me l'être cassé, voyons...
 
Et puis, d'abord, on dit “un” ou “une” astragale ?
 
Mystère.
 
J'ai beau me tirlipoter les méninges,
 
je ne sais pas, je ne sais plus.
 
J'ai parfois la mémoire qui part en sucette.
 
Je n'ai plus 20 ans, voyez-vous..
 
Faudrait avoir le loisir de revoir toute l'anatomie.
 
Mais je n'ai plus vraiment l'énergie, à mon âge.
 
Il fut un temps où les bals musette
 
fournissaient ce genre d'occasion...
 
Désir, plaisir et joyeux sires...
 
On revisitait toutes les parties du corps en une soirée.
 
Rien que d'y repenser me ravigote...
 
Ou... me tirlipote ?
 
C'est si loin, tout ça,
 
mon bon monsieur.
 
Le temps est assassin.

Le bal à Jo / L'Entille


Sire, me feriez-vous le plaisir de tirlipoter avec moi à l’occasion du bal musette qui se donne ce soir sur la place de l’hôtel de ville ?
 
- Très chère, vos désirs sont des ordres ! Seulement, voyez-vous, lors de la dernière chasse je me suis fêlé l’astragale en descendant de ma monture. Elle n’est pas encore tout à fait ravigotée, l’astragale pas le cheval.
 
- Qu’importe, vous m'accompagnerez et je danserai tout à loisir avec de charmants jeunes gens pleins de fougue. Mais je ne veux pas voir votre regard assassin posé sur moi. Sinon, je vous garantis que cette soirée partira en sucette. Foi de la reine du bal.

Le bal d'Halloween / Galet

 



- Sire ! Sire, de grâce, vous m’aviez promis cette Danse macabre !
 
- Las, ma mie, cela je ne puis, car le pied me manque ayant égaré mon astragale lors de ma dernière sortie de caveau… Mais venez là, asseyons-nous sur cette tombe et jasons sur ce spectacle.
 
- Quel plaisir de retrouver l’air frais ! Regardez la baronne, qui aurait pensé, l’ayant connue tant en chair à force de sucettes, qu’elle possédait un aussi ravissant squelette ?
 
- Il est vrai ! C’est sans doute pour cela que notre confesseur nous engageait à privilégier la beauté intérieure ! Encore que malgré mon inconfortable état, il me vient parfois le désir de tirlipoter une de ces ravissantes jouvencelles qui nous viennent parfois visiter…
 
- Sire, vous êtes incorrigible ! Vous avez eu tout loisir de vous dissiper durant votre vie, essayez maintenant de jouir de ce temps calme que vous a offert l’assassin à la solde du dernier mari bafoué !
 
- Diable, diable, mais que ne donnerai-je…
 
- Sire, Sire ! s’époumone un sac d’os qui trottine entre les allées, nous venons de retrouver votre royal os !
 
- A la bonne heure ! Juste à temps pour cette valse-musette ! Voilà qui va me ravigoter ! Venez, ma charmante, allons tester la souplesse de nos articulations !
 

A ne pas manquer / K

 




Bonnes affaires –

Faites vous plaisir à loisir

vous contenter est notre plus cher désir.

Telle est notre devise.

 

Propose sketchs désopilants pour dérider triste sire (par 2 ou par 6)

Cède -raison de santé- musette moitié vide.

Echange sucette citron peu utilisée.

Cherche pour petits travaux jardin brouette molle à ravigoter.

Propose en prêt schtroumpf à tirlipoter.

Revend astragale en titane pointure 44.

Revend assassin maladroit (promo 50%) mais balles neuves.