Du haut de mon
perchoir j’ai une vue imprenable sur l’animation du carrefour. Que ce soit de
jour comme de nuit, depuis qu’on m’a installé là, j'observe le monde tel qui
tourne autour de moi. Certains passent près de moi sans même jeter un œil
curieux sur mes jolis volumes. D’autres baguenaudent le nez en l’air sans
regarder où ils marchent et bing, le poteau ! Il y a ceux qui n’ont jamais
une minute à eux et qui courent après le temps. Il y a ceux qui en ont trop et
qui ne savent pas quoi en faire, ceux-là sont rares. Tout le monde s’affaire de
peur de paraître inutile. Il y a les piétons, les motorisés, les deux roues de
toutes sortes et ça fait bon ménage peu ou prou.
L’autre jour, une
jeune maman était si absorbée par moi qu’elle n’a pas vu le vélo posé contre le
pot de fleur et l’a heurté avec sa poussette. Ça a fait un chambard dans le
bourg. Pour finir, la police est intervenue et le cycliste récalcitrant s’est
vu infliger une amende pour s’être garé à un endroit inapproprié ! Il est
parti en râlant ! Faut dire que les cyclistes sont les automobilistes
d’hier et de demain ! On ne se refait pas.
Enfin, je dois
avouer que je suis heureux depuis que je suis là. Sur l’échelle du bonheur, je
suis à 12 sur 10. C’est mon Bonheur National Brut à moi ! Le roi du
Bhoutan n’est pas mon cousin !
Venez me visiter,
vous verrez par vous-même.
Ah oui côté perchoir, de quoi écrire un roman, avec vue sur.... ;-) jill
RépondreSupprimerEn centre ville, le Bonheur doit avoir un prix ? Un prix littéraire, s'entend !
RépondreSupprimerfenêtre avec vue...
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