12 mai 2024

Sujet 93 - Les participants

 




L'arbre de Georges  par Jill Bill  

 L'arbre du bonheur  par Tarval 

 Immobile  par K  

 An 2127  par Keremma 

 Le bel orme  par J.Libert

 L'arbre aux gouttelettes  par Vegas sur sarthe


11 mai 2024

Sujet n°93 - Semaine du 11 au 18 mai

 


Voici pour cette nouvelle semaine !


l'image 




Le mot facultatif   silence

 

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  • Au plaisir de vous lire, bonne semaine,  merci.

;-)

Aujourd'huit : rendez-vous chez le psy / La Licorne

 


Aujourd'huit : rendez-vous chez le psy


Il y avait deux écoles :
celle où l'on s'allongeait sur le divan
et où le psy vous écoutait (ou faisait semblant),
en émaillant vos propos de "hum, hum"
afin que vous ne vous arrêtiez pas...
et puis, l'autre, plus moderne,
où vous vous asseyiez devant lui,
où il vous regardait dans les yeux...
La première, freudienne, ne me disait rien qui vaille...
je sentais que j'allais “tourner en boucle”
dans mes problèmes d'enfance,
parler “sans fin” de papa, maman, la bonne et moi...
La deuxième me plaisait et m'intimidait à la fois.
Comment faire pour trouver ses mots
quand la présence de l'autre s'impose autant à vous ?
N'allais-je pas bafouiller, “trembler” ?
Allais-je supporter ce long monologue,
ce “huit clos” à deux ?
Allez, le temps n'était plus à l'hésitation...
Passant par-dessus mes résistances,
je pris une longue respiration et je frappai à la porte.
Chaise ou divan ?
On verrait bien.

LA DEPRESSION / Tarval

 


Je suis suivi par un psychiatre

Dans le cadre d’une dépression,

Les séances ne sont pas évidentes,

J’ai beaucoup de stress à évacuer,

De plus je ne veux pas m’allonger sur le divan,

De peur de ne plus savoir m’arrêter,

Mon esprit fait de la résistance,

Et c’est dur de se confier à une personne inconnue,

Certes il est là pour m’aider,

Mais les crises d’angoisses sont toujours plus fortes à chaque fois,

Et je ne sais pas ce qui les déclenche.

Du coup je me scarifie et me gratte à sang,

Le psychiatre essaie de m’aider,

Mais le mal est trop profond,

De plus, il a peur que j’aille trop loin lors de mes scarifications,

Et que je me mette en danger,

Du coup je me retrouve hospitalisée,

Dans une structure adaptée,

Et je vois un autre psychiatre,

Qui passe tous les jours,

Pour évaluer la progression,

Effectivement je me sens mieux,

Je ne me fais plus de mal,

Et je vais bientôt sortir,

En espérant que ma vie sera meilleure,

Mais chaque chose en son temps,

Pour l’instant, je me livre sans retenue,

Et ça me fait du bien.

Vivement la sortie,

Que je retrouve une vie normale,

Et j’y crois, le plus dur est derrière moi.

A moi de me motiver.


En huit/Lilousoleil

 En Huit 


Dans le cabinet d’un psychanalyste renommé que je ne nommerai pas souci de discrétion , un huit  insolent danse et trône fièrement sur le divan, défiant toute logique et exigeant que monsieur Freud vienne faire son office. Le thérapeute, visiblement contrarié, tente en vain de convaincre son patient de s’allonger. Celui-ci, depuis plus de huit heures, lui oppose une résistance déterminée. 

- Non je ne m’allongerai pas ! Nous n’en finirons jamais ! 

De guerre lasse le psy sort de ses gonds :  

- "Écoutez, mon cher huit, je comprends que vous cherchiez l'infini dans vos pensées, mais vraiment, le divan n'est pas extensible à l'infini lui-même !" s'exclame-t-il, les mains agitées dans un geste d'impuissance. Vous allez griller les ressorts ! 

- Le patient Huit, un sourire malicieux aux lèvres, semble déterminé à le contredire : 

- "Docteur, ne voyez-vous pas ? inutile de couper les cheveux en huit ! C'est la nature de l'infinité que je recherche. Même ce divan, dans son refus obstiné, tente de m'enseigner quelque chose sur les limites de la perception humaine !" 

Entre infini et pragmatisme que choisiriez-vous ? Voilà un dialogue ! Improbable !  Entre humour et réflexion sur la nature de l'infini, Moi simple huit je défie les lois  de la gravité et de la psychanalyse.



Le chien de Pavlov / Vegas sur sarthe

 


« Ne me dites pas que ça fait déjà 8 séances, docteur Pavlov ? »
« Et oui ma p'tite dame, aussi vous conseillerai-je – pour votre bien-être – de vous allonger si vous ne voulez pas prolonger ces séances à l'infini »
« Surtout pas docteur . Je vis ça trop souvent avec mon homme»
« Avec votre homme ? »
« Oui, quand je m'allonge avec lui les séances durent une éternité et pour un piètre résultat »
« Voulez-vous qu'on en parle ? »
« Non merci. J'ai déjà l'impression de faire-les-trois huit avec lui alors que je rêve d'une relation à mi-temps »
« Hum... j'imagine, mais je ne suis pas psychologue en thérapie de couple, madame »
« Euh... vous êtes quoi, alors ? »
« Je suis psychologue en santé mentale et petit-fils d'Ivan Pavlov »
« Ah ? »
« Vous avez entendu parler du chien de Pavlov ? »
« Non. Vous savez, moi les clébards... »
«Mon aïeul fut le père du conditionnement avec cette célèbre expérience de faire saliver un chien à chaque fois qu'on sonnait une cloche »
« Sans vouloir vous vexer, docteur votre papi n 'avait rien inventé. Chaque fois que je sonne en cuisine, mon homme se met à table en salivant ! »
« Je vois, mon « papi » doit se retourner dans sa tombe »
« Et il faisait quoi d'autre votre papi ? »
« De la résistance … excusez-moi, je plaisantais bien sûr. Plus sérieusement si on revenait à votre problème ? »
« Oui docteur Pavlov. Donc je disais que toutes les nuits je revois mon enfance comme dans un film super-huit »
« C'est bien ça, et quel rôle tenez-vous dans ce film ? »
« Toujours le même. Je suis à la fête foraine sur le grand Huit et je m'empifre des After Eight à l'infini»
«Et donc l'infini vous fait peur ? »
« Oui, ce paquet d'After Eight sans fond me donne le vertige »
« C'est plutôt à cause du grand Huit, non ? »
« C'est à vous de me le dire, docteur »
« Désolé mais c'est vous qui êtes sur ce grand Huit »
« Pour l'heure je suis sur votre divan et au fait... je vous dois combien ? »
« C'est 88 euros »
« C'est renversant, docteur »
« Je vous avais prévenue »

 

Quoi de neuf ? / Keremma

 



RESISTANCE / J.Libert



    La clé de la porte des secrets du cœur a le pouvoir d’enclore des silences intimes et murmurés ou des mystères lourds de blessures enfouies. Les doigts ont souvent hésité à la tourner tentés par la délivrance de la parole qui en aurait adouci le poids. Et puis, non, l’épaisseur du temps a fait son œuvre éprouvant sa résistance, érodant la mémoire des traumatismes pour ne conserver que la trace de cicatrices , aujourd’hui, refermées.
     Prendre plutôt la clé des champs ou encore la clé des songes avec une légèreté qui donne moins d’intensité à a gravité des choses. Oublier, oui, oublier ou même perdre les clés violeuses de tant de secrets enterrés à jamais.
 

                                                                                                                                

C'est non / K

 


Décidément, c’est non.

Je ne sais pas d’où leur vient cette résistance, ils la pensent sans doute admirable ; peut-être se sont-ils donnés le mot ? Pourquoi ce silence, comme un refus d’avouer, que craignent-ils, le syndrome doigt/ engrenage/bras ? Ils ont décidé de résilier la résilience, de ne pas commencer pour ne pas finir ? Je sais je pose trop de questions.

J’en ai vu quelques-uns avant, c’est le panthéon des excuses à la noix , un tramway nommé désir est resté à quai, les deux font la paire ont dit être dépareillés, les trois mousquetaires ont rappelé qu’ils étaient en réalité quatre, le club des cinq au grand complet à fait bloc et motus, les six personnages en quête d’auteur sont allés voir ailleurs, les sept mercenaires et leurs boules de cristal m’ont dit tintin sinon on tire (en fait ils se sont tirés), jusqu’aux huit coups de l’horloge et cette angoisse de n’en jamais finir.    

Peu ou pas de commentaires, ça a joué les fiers à bras, les héros du zéro et de l’infini.


Chose psy / Jill Bill

 


Quoi de neuf chiffre 8... ?
On pense, que je ne tourne pas rond... !
Que ma vie bascule......
Sept à dire.... ? Dix-moi tout... !
Ma mère qui fut en cinq de moi
Accoucha à six...
J'ai cependant rattrapé mon retard,
Rondouillard, et de la résistance à l'effort....
Cependant... j'ai tendance à avoir treize envie de rien...
Mais j'ai un rêve, si, si...
Devenir lunetier... !!
Ca m'va, j'ai tout l'air d'une paire de lunettes....
Mon père aimerait que je reprenne ses affaires
Quand je s'rai grand...
Taxi mais dermiste !!!
Et entre nous, chose, mon psy,
Il ne fait pas que dans le chien et le chat.... !!!
J'en tremble !!
Notre cave, un musée des horreurs......
Va en paix, mon fils,
Deux pater et trois avé, résiste !!!!!

06 mai 2024

Sujet 92 - les participants

 




Chose, mon psy  (Jill Bill) 

C'est non  (K)

Résistance  (J.Libert)

Quoi de neuf ? (Keremma) 

Le chien de Pavlov  (Vegas sur sarthe)

En huit  (Lilousoleil)

La dépression  (Tarval)

Aujourd'huit : rendez-vous chez le psy  (la Licorne)     




04 mai 2024

Sujet 92 - Semaine du 4 au 11 mai

 Une nouvelle semaine commence : 


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Le mot facultatif   résistance

 

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Le moineau et le corbeau/Lilousoleil

Le moineau et le corbeau




 Au-delà d’une clairière boisée, le soleil dardait ses rayons sur une barrière en bois perchoir privilégié d’un moineau malicieux, ses petites pattes agrippant chaque latte avec une assurance presque arrogante.

Un corbeau, perché non loin, avait du mal à se remettre d’un sale tour qu’un renard venait de lui jouer. Il était vexé comme un pou, dépouillé d’une proie de choix. Intrigué par la posture du moineau, il décida de s'approcher, espérant peut-être trouver une opportunité de se divertir.

- "Bonjour, cher moineau," dit le corbeau d'une voix grave et riche en malice. "Que fais-tu là-haut sur cette barrière, si loin du sol, Tu gobes les mouches  ?"

Le moineau répondit avec un sourire espiègle :

- "Oh, cher corbeau, je me délecte de la vue splendide depuis mon perchoir. Voyez-vous, chaque latte de cette barrière est comme un trône pour moi, offrant une perspective unique sur le monde qui m'entoure."

Le corbeau, un peu surpris par la réponse du moineau, ne put s'empêcher de rire. 

- "Mais enfin, cher moineau, te sens-tu vraiment comme un roi là-haut ? N'oublie pas que tu n’es un tout petit moineau qu’une simple pichenette ferait tomber.  Le moineau grinça du bec avec nonchalance. 

- "Ah, mais cher corbeau, la taille n'est pas tout ! C'est l'attitude qui compte. Regardez-vous, tout majestueux sur votre branche. On pourrait croire que vous êtes le roi des cieux, mais je sais bien que vous n'êtes qu'un simple corbeau. Mon pauvre ami, j’ai tout vu, gros ou pas, le goupil t’a berné et franchement je kiffe encore le tableau. 

Le corbeau, amusé par l'audace du moineau, décida de jouer le jeu. 

- "Peut-être as-tu raison, cher moineau. Peut-être que la grandeur réside dans l'attitude plutôt que dans la taille. Mais n'oublie pas, même le plus petit des oiseaux peut être victime de sa propre vanité."

Juste à ce moment, le renard émergea des buissons avoisinants, le fameux fromage dans sa gueule..  Il observa la scène avec un sourire en coin.

- "Ah, mes amis, que vois-je ici ?" dit le renard d'une voix mielleuse.  Mon beau phénix des bois qui se prend pour un roi et un moineau rieur qui se pavane. Mais dites-moi, cher corbeau, vous n’avez pas eu le temps de goûter au délicieux du fromage " ? Venez donc je suis d’humeur à partager !

Le renard sourit de plus belle. 

- « Oui venez, vous êtes un oiseau si noble, si majestueux, que vous méritez bien ce délice."

Le corbeau, flatté encore une fois par les paroles du renard, fit un vol plané, ouvrit son bec pour croquer le morceau de fromage. Le renard lâcha immédiatement le fromage et s’empara du corbeau.

Le moineau, observant la scène depuis sa barrière, ne put s'empêcher de pouffer de rire. "Ah, cher corbeau," dit-il en secouant la tête, "la vanité peut parfois nous jouer de vilains tours."


Haïku / Keremma

 



Repousser ses limites

Dans l’art du karaté

Catégorie « poids mouche »




TOMBÉ DU NID / J.Libert

 



 


 

    On n’aurait su dire quelle était l’identité de cet oisillon tombé du nid. Ses plumes  de fin duvet  s’ébouriffaient au moindre souffle de vent. Ses pattes fines et translucides émergeaient à peine de cette petite boule soyeuse. Ses paupières presque closes s’ouvraient par intermittence comme si la lumière du jour l’aveuglait. Le bec grand ouvert, il attendait la nourriture de mouches que les parents distribuaient entre deux vols hors du nid. Échoué au pied de l’arbre, en équilibre entre deux piquets de barrière, il risquait fort de ne jamais s’en remettre et de terminer, là, son ébauche de vie.
 
    Tout en se plaçant à distance du nid pour ne pas perturber la couvée, Ninon, la fillette de la maison, surveillait attentivement l’éveil des oisillons. Elle n’espérait plus sauver ce vulnérable échappé quand elle aperçut l’oiseau peureux tremper son bec dans la soucoupe qu’elle avait coincée entre deux branches de mélèze.Les pattes accrochées  fermement sur le rebord de l’assiette,  à coups de bec répétés, il lançait dans l’air humide quelques miettes de vermisseau. Le duvet hérissé, il poussait de petits cris plaintifs comme pour alerter les siens qui semblaient l’avoir oublié.
 
    Ninon s’approcha de la couvée avec d’infinies précautions. Trois oisillons dormaient, entassés sur des branchages mélangés à de la mousse sèche. Ils n’ouvrirent pas les yeux quand elle déposa le quatrième au sein de la portée. Aurait-il des chances  de survivre à sa chute ? Elle ne le sut que le lendemain en voyant l’intérieur du nid vide et abandonné.


Making of / K

 


Je n’irai pas par quatre chemins.  
J’ai tenu bon, ma position n’était pas très facile.
J’étais pris entre deux planches.
Installé au bord de l’océan, même en plein vent, je pensais aux vacances.
Et je n’ai rien lâché. 
Les dix poteaux ont été fabriqués.
Les dix mots tracés puis peints.
Il a fallu laisser sécher
Il a fallu protéger.
Le sujet 90 est né, bien planté 
Et les Plumes de Mil et une
une de fois de plus, ont fait feu de tout bois, enfin façon de parler,
disons qu’elles se sont montrées fines mouches. 




Mauvaise posture / Fredaine

 



Ils m’ont dit « reste ici, les pattes bien écartées pour être stable, ne bouge pas, tu verras, tu ne pourras pas les manquer ».

Bah peut-être mais ça fait bientôt deux heures que j’y suis, je commence à avoir des crampes, j’arrive à peine à remuer les plumes et toujours pas l’ombre d’une. Je me suis fait avoir comme un bleu. Ils doivent tous être là à se foutre de moi perchés sur leur arbre.

« Des mouches bien grasses et pas farouches » qu’ils m’ont dit ...


De l'audace / Jill Bill

 



Palissade pointue

Gérer son atterrissage, ah que oui,

Pour attraper la mouche convoitée...


Hop, le grand écart

Mais vulnérable

Si un gros minet passait par ici...


La crampe me guette, aussi...


Elle se fait désirer la bougresse !


Je me contenterai d'autre chose, si,

Mais au sol, un p'tit ver crénom...


Le terrain est fraîchement retourné

Pourvu que les merles ne soient pas dans l'coin... !


Piaf, mon môme, me disait maman,

La vie n'est pas toute rose

Il te faudra parfois de l'audace...