L'arbre de Georges par Jill Bill
L'arbre de Georges par Jill Bill
Voici pour cette nouvelle semaine !
Le mot facultatif : silence
miletunesuite@gmail.com
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Aujourd'huit : rendez-vous chez le psy
Je suis suivi par un psychiatre
Dans le cadre d’une dépression,
Les séances ne sont pas évidentes,
J’ai beaucoup de stress à évacuer,
De plus je ne veux pas m’allonger sur le divan,
De peur de ne plus savoir m’arrêter,
Mon esprit fait de la résistance,
Et c’est dur de se confier à une personne inconnue,
Certes il est là pour m’aider,
Mais les crises d’angoisses sont toujours plus fortes à
chaque fois,
Et je ne sais pas ce qui les déclenche.
Du coup je me scarifie et me gratte à sang,
Le psychiatre essaie de m’aider,
Mais le mal est trop profond,
De plus, il a peur que j’aille trop loin lors de mes
scarifications,
Et que je me mette en danger,
Du coup je me retrouve hospitalisée,
Dans une structure adaptée,
Et je vois un autre psychiatre,
Qui passe tous les jours,
Pour évaluer la progression,
Effectivement je me sens mieux,
Je ne me fais plus de mal,
Et je vais bientôt sortir,
En espérant que ma vie sera meilleure,
Mais chaque chose en son temps,
Pour l’instant, je me livre sans retenue,
Et ça me fait du bien.
Vivement la
sortie,
Que je
retrouve une vie normale,
Et j’y
crois, le plus dur est derrière moi.
A moi de me
motiver.
En Huit
Dans le cabinet d’un psychanalyste renommé que je ne nommerai pas souci de discrétion , un huit insolent danse et trône fièrement sur le divan, défiant toute logique et exigeant que monsieur Freud vienne faire son office. Le thérapeute, visiblement contrarié, tente en vain de convaincre son patient de s’allonger. Celui-ci, depuis plus de huit heures, lui oppose une résistance déterminée.
- Non je ne m’allongerai pas ! Nous n’en finirons jamais !
De guerre lasse le psy sort de ses gonds :
- "Écoutez, mon cher huit, je comprends que vous cherchiez l'infini dans vos pensées, mais vraiment, le divan n'est pas extensible à l'infini lui-même !" s'exclame-t-il, les mains agitées dans un geste d'impuissance. Vous allez griller les ressorts !
- Le patient Huit, un sourire malicieux aux lèvres, semble déterminé à le contredire :
- "Docteur, ne voyez-vous pas ? inutile de couper les cheveux en huit ! C'est la nature de l'infinité que je recherche. Même ce divan, dans son refus obstiné, tente de m'enseigner quelque chose sur les limites de la perception humaine !"
Entre infini et pragmatisme que choisiriez-vous ? Voilà un dialogue ! Improbable ! Entre humour et réflexion sur la nature de l'infini, Moi simple huit je défie les lois de la gravité et de la psychanalyse.
Décidément, c’est non.
Je ne sais pas d’où leur vient cette résistance, ils la
pensent sans doute admirable ; peut-être se sont-ils donnés le mot ? Pourquoi
ce silence, comme un refus d’avouer, que craignent-ils, le syndrome doigt/
engrenage/bras ? Ils ont décidé de résilier la résilience, de ne pas
commencer pour ne pas finir ? Je sais je pose trop de questions.
J’en ai vu quelques-uns avant, c’est le panthéon des excuses
à la noix , un tramway nommé désir est resté à quai, les deux font la paire ont
dit être dépareillés, les trois mousquetaires ont rappelé qu’ils étaient en
réalité quatre, le club des cinq au grand complet à fait bloc et motus, les six
personnages en quête d’auteur sont allés voir ailleurs, les sept mercenaires et
leurs boules de cristal m’ont dit tintin sinon on tire (en fait ils se sont tirés),
jusqu’aux huit coups de l’horloge et cette angoisse de n’en jamais finir.
Peu ou pas de commentaires, ça a joué les fiers à bras, les
héros du zéro et de l’infini.
Une nouvelle semaine commence :
Le mot facultatif : résistance
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Le moineau et le corbeau
Au-delà d’une clairière boisée, le soleil dardait ses rayons sur une barrière en bois perchoir privilégié d’un moineau malicieux, ses petites pattes agrippant chaque latte avec une assurance presque arrogante.
Un corbeau, perché non loin, avait du mal à se remettre d’un sale tour qu’un renard venait de lui jouer. Il était vexé comme un pou, dépouillé d’une proie de choix. Intrigué par la posture du moineau, il décida de s'approcher, espérant peut-être trouver une opportunité de se divertir.
- "Bonjour, cher moineau," dit le corbeau d'une voix grave et riche en malice. "Que fais-tu là-haut sur cette barrière, si loin du sol, Tu gobes les mouches ?"
Le moineau répondit avec un sourire espiègle :
- "Oh, cher corbeau, je me délecte de la vue splendide depuis mon perchoir. Voyez-vous, chaque latte de cette barrière est comme un trône pour moi, offrant une perspective unique sur le monde qui m'entoure."
Le corbeau, un peu surpris par la réponse du moineau, ne put s'empêcher de rire.
- "Mais enfin, cher moineau, te sens-tu vraiment comme un roi là-haut ? N'oublie pas que tu n’es un tout petit moineau qu’une simple pichenette ferait tomber. Le moineau grinça du bec avec nonchalance.
- "Ah, mais cher corbeau, la taille n'est pas tout ! C'est l'attitude qui compte. Regardez-vous, tout majestueux sur votre branche. On pourrait croire que vous êtes le roi des cieux, mais je sais bien que vous n'êtes qu'un simple corbeau. Mon pauvre ami, j’ai tout vu, gros ou pas, le goupil t’a berné et franchement je kiffe encore le tableau.
Le corbeau, amusé par l'audace du moineau, décida de jouer le jeu.
- "Peut-être as-tu raison, cher moineau. Peut-être que la grandeur réside dans l'attitude plutôt que dans la taille. Mais n'oublie pas, même le plus petit des oiseaux peut être victime de sa propre vanité."
Juste à ce moment, le renard émergea des buissons avoisinants, le fameux fromage dans sa gueule.. Il observa la scène avec un sourire en coin.
- "Ah, mes amis, que vois-je ici ?" dit le renard d'une voix mielleuse. Mon beau phénix des bois qui se prend pour un roi et un moineau rieur qui se pavane. Mais dites-moi, cher corbeau, vous n’avez pas eu le temps de goûter au délicieux du fromage " ? Venez donc je suis d’humeur à partager !
Le renard sourit de plus belle.
- « Oui venez, vous êtes un oiseau si noble, si majestueux, que vous méritez bien ce délice."
Le corbeau, flatté encore une fois par les paroles du renard, fit un vol plané, ouvrit son bec pour croquer le morceau de fromage. Le renard lâcha immédiatement le fromage et s’empara du corbeau.
Le moineau, observant la scène depuis sa barrière, ne put s'empêcher de pouffer de rire. "Ah, cher corbeau," dit-il en secouant la tête, "la vanité peut parfois nous jouer de vilains tours."
Ils m’ont dit « reste ici, les pattes bien écartées pour
être stable, ne bouge pas, tu verras, tu ne pourras pas les manquer ».
Bah peut-être mais ça fait bientôt deux heures que j’y suis,
je commence à avoir des crampes, j’arrive à peine à remuer les plumes et
toujours pas l’ombre d’une. Je me suis fait avoir comme un bleu. Ils doivent
tous être là à se foutre de moi perchés sur leur arbre.
« Des mouches bien grasses et pas farouches »
qu’ils m’ont dit ...
Palissade pointue
Gérer son atterrissage, ah que oui,
Pour attraper la mouche convoitée...
Hop, le grand écart
Mais vulnérable
Si un gros minet passait par ici...
La crampe me guette, aussi...
Elle se fait désirer la bougresse !
Je me contenterai d'autre chose, si,
Mais au sol, un p'tit ver crénom...
Le terrain est fraîchement retourné
Pourvu que les merles ne soient pas dans l'coin... !
Piaf, mon môme, me disait maman,
La vie n'est pas toute rose
Il te faudra parfois de l'audace...