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28 décembre 2024

Réveillon de la Saint Sylvestre/J.Libert

 RÉVEILLON DE LA SAINT SYLVESTRE

Fins prêts pour le réveillon du jour de l’an, ils prirent l’autoroute en début de soirée pour rejoindre leurs amis. Le trafic était fluide. D’humeur joyeuse, le couple et leurs deux jeunes adolescents se remémoraient quelques bons souvenirs des années précédentes.

Déjà, on était à la moitié du trajet quand la circulation sur la file de droite commença à ralentir pour une raison apparemment inconnue ; pour comble, une pluie verglaçante vint frapper durement le pare brise. La buée provoquée par la différence de température envahit bientôt l’habitacle ; l’aération la dissipa rapidement pour se rendre compte que la pluie faisait place à la neige.
La circulation maintenant complètement bloquée, le couple décida de prendre la première bretelle à droite en direction d’une nationale.

Derrière, s’engagèrent d’autres véhicules et tous se retrouvèrent à la queue leu leu dans une immense patouille de neige et de boue envahie par les eaux. Impossible de s’en dégager de peur de s’enfoncer davantage, d’éclabousser robe, pantalon, chaussures à talon.

Dans la nuit noire, les minutes passaient, angoissantes. La peur montait en même temps que la pluie neigeuse qui tombait toujours. On voyait la réverbération des phares allumés sur la mare d’eau, à quelques mètres du véhicule sans savoir si elle était profonde.
Un silence impressionnant succéda aux conversations animées. Chacun retenait son souffle, se penchait plus avant essayant de percer l’obscurité pour ne voir que sa propre image se refléter dans les vitres.
Les gamins perdirent patience et se mirent à sangloter.

Tous attendirent de longues heures avant d’être enfin secourus. Ils retrouvèrent leur chez eux au matin du 1 janvier, gelés, courbatus, affamés mais, heureusement, sains et saufs.

 

L'aurore inondée/Marie Sylvie

 L'AURORE INONDÉE 




Sous l'aube naissant, la ville se réveille,
Des voitures prises au piège, témoins de la veille.
L'eau, liquide doré, drape les rues endormies,
Réfléchissant les premiers rayons doux et infinis. 

Les dégâts sont visibles, une marque de destin
Mais le levé du soleil offre un spectacle divin. 
Les couleurs éclatantes dansent sur l'eau tranquille,
Transformant le chaos en scène sereine et docile. 

Chaque goutte de lumière, chaque reflet doré, 
Habille la scène d'une robe irisée. 
Les voitures, prisonnières, semblent figées par le temps 
Sous la tendre caresse d'un matin éclatant. 

L'inondation, avec ses vagues de tristesse 
S'efface peu à peu sous l'aurore liesse.
La nature reprend ses droits avec grâce et éclat
Et la ville, malgré tout, trouve un instant de paix, là-bas. 

Le soleil se lève, promettant un jour nouveau, 
Les eaux reflètent un espoir et un renouveau.
Dans ce panorama splendide, une leçon se dessine, 
Même dans l'adversité, la beauté s'anime. 

Furu / Galet

 


Les dimanches à Bamako c'est le jour de mariage, alors aujourd’hui Amadou et Mariam se sont unis. Il avait un sourire radieux et des dents aussi blanches que la robe et le voile brodé de sa nouvelle épouse. Elle, toute fiérote, paradait devant les parentes, les amies, les voisines qui chantaient et dansaient pour célébrer leur bonheur. Bien sûr, le soleil était de la partie, il baignait de sa lumière crue les boubous bariolés des femmes qui s’interpellaient avec de grands rires. Les hommes, un peu en retrait, avaient offert un dableni au djeli venu chanter l’histoire de ces deux familles qui unissaient leurs enfants et souhaiter au nouveau couple une longue vie et une nombreuse descendance. Eux sirotaient leur bière, il y en aurait d’autres, la journée promettait d’être longue.
Bientôt il fallut se mettre en route, il y avait du chemin jusqu’à Ségou, là ou habitent les parents de Mariam qui accueillent la noce pour un grand repas traditionnel et encore d’autres chants, d’autres danses jusqu’au bout de la nuit. Alors tous s’étaient répartis dans les véhicules, des 4x4 poussiéreux habitués des pistes et des nids de poule, et la caravane s’était mis en branle. Le voyage était rythmé par les mélopées et la musique, entre impatience et somnolence, la poussière de la route n’entamant pas la bonne humeur des passagers.
Enfin, alors que le ciel commence à se draper d’orange et que les arbres festonnent la nature de leurs silhouettes noires, les voitures traversent à gué un bras du fleuve. Le but est tout près, tous sont bien réveillés à présent, assoiffés et affamés. Les cris de joie ont remplacé les chants, les enfants qui guettaient dévalent les remblais et se précipitent au-devant du convoi. Là-bas, sur la rive, les plateaux de fruits et de pâtisseries sont prêts, les grandes marmites fument sur les feux de bois, les nattes et les tapis couvrent le sable dur, le dimanche n’est pas terminé, c’est jour de mariage !


 
Furu : mariage en Bambara, langue parlée au Mali

Débordement, pluriel / Jill Bill

 


T'as voulu sortir
Malgré le mauvais temps, chérie,
Qué déluge,
Heureux si on ne s'embourbe pas !!

Compte pas sur moi pour pousser
Avec ma nouvelle robe....

Et pas sur madame ta mère non plus !!!
Elle n'a même pas payé le restaurant...

Enfin, Noë, c'était son anniversaire tout d'même.
Alors fais pas d'vagues hein !!!

A propos de vagues, auto ou bateau,
A l'avenir, achat à réfléchir !!

Pensez à un yacht cher gendre...
Votre voiture, c'est pas Versailles !
Vous auriez pu prendre l'option phares...

Oooh vous belle-maman !!
Fermez... la bien, votre portière !!!!!

21 décembre 2024

Sujet 119 - semaine du 21 au 28 décembre

 






Aucune interruption pendant les fêtes ! 

On compte sur vous ! 

Amitiés