Affichage des articles dont le libellé est Sujet 73. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sujet 73. Afficher tous les articles

30 décembre 2023

RALLYE des MOTS / Tarval



Dans le train qui me ramenait à Paris, ma mémoire faisait défiler ce paradis rose que je venais de quitter. 

J’avais été considéré comme un héros après avoir sauvé de la noyade un étranger, peut-être un Ukrainien.

Quand je suis arrivé à la gare du Nord à Paris, je me suis précipité dans un restaurant adjacent à la gare pour déjeuner. J’avais bon appétit, c’était l’héritage de mon père, qui était fin gourmet, et qui avait toujours faim. Il aurait mangé un poulet entier à lui tout seul.

J’aimerai donner à mes enfants cet héritage culinaire car c’est du pur plaisir que de bien manger.

Mais ils sont encore trop petits pour apprécier les bonnes choses.

On verra quand ils seront en âge de faire la différence entre la malbouffe et les bons petits plats.

Ce jour-là, je serai heureux, et mes enfants aussi.

Le rat lit des mots / Margimond

 



 

De mémoire de camion, héritage d'un passé lointain, personne n'avait déjà vu un rat entier et tout rose devenir le héros d'une histoire un peu bancale où l'étranger allait au paradis. Son appétit de se la jouer en fit un gaspard exemplaire à donner à tous les rats cultivés.


Boucle / K



 

Le chemin entier donnait des roses
Ouvrant l’appétit, la porte des héros
Le train du paradis s’ébranlait pour mémoire
Comme un étranger sans l’héritage

Dans le train de l’étranger
J’ai vu un héros donner une rose ; 
Entier comme l’héritage d’un appétit
Le paradis de la mémoire brillait

Pluie de pétales / Keremma

 



 

Dans quelques mois, Paris sera en train de vivre l'effervescence des Jeux Olympiques qui portent en eux la mémoire et l’héritage des compétitions passées. Le monde entier attend avec impatience l’événement qui réunira les héros du sport. En France et à l’étranger, c'est vers ce rendez-vous que convergeront tous les regards, curieux de découvrir le paradis unique préparé par la Ville Lumière.
 
La Patrouille de France offrira un spectacle aérien étonnant lors de la cérémonie d'ouverture. Des pétales de fleurs tomberont du ciel, transformant la Seine en un somptueux tapis rose. Au cœur de cette féérie, l’appétit de la compétition, le désir de dépassement de soi, et la magie seront à leur apogée. Ce spectacle grandiose vise à donner à chaque spectateur une émotion intense, destinée à perdurer dans les esprits.


Mon capitaine / Fredaine

 




Prendre l’avion et même le train m’est devenu pénible. La promiscuité, l’attente interminable, l’agitation et le stress des départs… Pourtant, j’ai aimé voyager. Il m’a donné le goût de la découverte de l’autre, de l’ailleurs… 
J’ai commencé par le suivre dans ses voyages à travers les longues lettres qu’il m’écrivait tout entier tourné vers la mer et qui me parfois parvenaient longtemps après. Je garde en mémoire mon bonheur d’en trouver une dans le courrier. Ces pages de papier avion recouvertes de pattes de mouche recto-verso étaient pour moi des trésors, mon oxygène.. 
Nous allions parfois le retrouver à certaines de ses escales. Quand j‘ai eu l’occasion de naviguer un peu avec lui, j’ai compris le pourquoi de ses départs. J’ai passé des heures à la passerelle, silencieuse et immobile, à le regarder fixer l’horizon. Il était chez lui sur un bateau. Puis j’ai commencé à partir pour ailleurs que lui, le voyage en héritage.
Chacun de ses départs faisait de lui un étranger, il partait, ne pouvait faire autrement. Nous vivions sans lui, il vivait sur la mer, pour la mer. Enfant, je l’imaginais tel un aventurier, capitaine de son navire. Il était mon héros, vivait de folles aventures. J’attendais ses retours les joues roses d’excitation. Mon envie, mon besoin de le retrouver, de l’entendre parler de tout ce qu’il avait vu, des gens qu’il avait rencontrés grandissait dès le jour de son départ. Il fallait pourtant patienter des mois avant de le retrouver. Et lorsqu’il revenait, très vite, la mer lui manquait. Elle était son horizon, son paradis. Il n’avait chaque fois que quelques semaines à nous offrir et chacun de ses départs me faisait perdre l’appétit. Dès qu’il passait la porte, je commençais à l’attendre.
Aujourd’hui, le fier capitaine ne navigue plus, ne marche presque plus. Son horizon est fait des quatre murs d’une chambre triste. Je me demande souvent s’il pense encore à elle ...

LE MENDIANT DE LA BOULANGERIE / J.Libert

 




 
    En descendant du train, elle a relevé le col de sa parka et pénètre dans la boulangerie de son quartier, paradis d’où s’exhalent des odeurs familières de viennoiseries qui la mettent en appétit. Elle renoue avec la mémoire olfactive des lieux de son enfance. Ses lunettes s’embuent à cause de la différence de température entre l’air chaud de l’intérieur et la froidure hivernale. Elle les essuie minutieusement tout en salivant à la vue des dizaines de gâteaux colorés en rose fraise, en vert pistache, en marron café ou chocolat.  Et voilà, elle y voit déjà plus clair !
 
    Sur le pas de la porte, comme tous les dimanches, l’homme est là, assis en tailleur. Il porte un anorak de marque, d’un gris délavé, sans doute un héritage de vêtements délaissés après avoir satisfait un caprice d’achat. Au travers de son jean effiloché en entier au niveau des genoux émergent quelques uns de ses poils bien noirs laissant supposer qu’il n’a pas 50 ans ; en lui jetant un rapide coup d’œil, c’est l’âge approximatif qu’on peut lui donner.
 
    Ce matin, avec -3 degrés, une petite gelée blanche recouvre les massifs situés devant le commerce. Pour se protéger, notre héros du froid a rabattu sa capuche et croise ses bras sur sa poitrine, les mains cachées sous ses aisselles tièdes.
 
    Il ne quémande pas ; il regarde chacun aller et venir le long du trottoir, entrer et sortir de la boulangerie, les bras chargés de baguettes et de gâteaux du jour. L’homme n’est pas triste, pas renfrogné, semble même prendre grand plaisir à suivre du regard les évolutions des uns et des autres comme si personne ne lui était étranger ou indifférent. Avec un demi sourire au coin des lèvres, à ceux qui lui disent bonjour, il répond par un signe de tête appuyé et déférent.
 
    On se demande si on ne lui ferait pas affront en déposant de la monnaie dans sa sébile tant il semble attendre quelque chose d’un autre ordre.
 


Pot de fin d’année / L'Entille

 



Nous allons devoir mettre en place un train de mesures drastiques pour éradiquer les fuites de données que nos analystes ont mis au jour il y a quelques mois. De mémoire de PDG et après avoir consulté mes prédécesseurs, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-même. L’héritage des décennies précédentes ne nous avait pas préparé aux appétits industriels de nos concurrents étrangers. Les affaires ne sont pas un paradis à visionner avec des lunettes roses, non plus qu’un monde de héros prêts à délivrer la veuve et l’orphelin. Nous devons nous donner tout entiers à la protection de notre patrimoine commercial et nous préparer à un avenir fliqué.

Dorénavant et définitivement, toute intervention professionnelle ou personnelle, je veux croire que vos postes ne sont pas utilisés à ces fins, sera soumise à l’aval d’un bureau consacré uniquement à notre activité informatique. Voici pour l'une d'elles. Vous recevrez dès ce soir une note en ce sens.

Le conseil d’administration et moi-même vous souhaitons un bon noël et de bonnes vacances pour ceux qui ont eu le flair de les poser il y a plusieurs mois.


L'étrange rêve / Jill Bill

 





Ma dépouille, encore rose, fut exposée,

Un train de visiteurs venant honorer ma mémoire...

A présent mon âme voguait à travers les nuages

En quête du paradis, héritage des bons mortels...

Vais-je m'y sentir étranger... !?

J'ai respecté le verbe donner

Plus que je n'ai reçu,

Je n'ai eu d'appétit pour le veau d'or

Plus qu'il ne le fallait...

J'ai été entier envers les autres

Ni faux-cul, ni menteur...

Je n'ai pas connu, Dieu merci,

La peau d'un héros des tranchées

Juste celle d'un honnête homme, sans histoire...


Toc toc toc........

Saint-Pierre m'ouvrit...

Et le réveil sonna !

23 décembre 2023

Sujet n°73 / semaine du 23 au 30 décembre



Le dernier logo rallye pour 2023 ! 


Train, mémoire, héritage, entier, héros, 

étranger, paradis, rose, appétit, donner. 

      

  • Envoyez votre texte contenant les 10 mots , avec titre et signature, à notre adresse :  

miletunesuite@gmail.com

Un fichier joint type Word facilite la publication.

  

  • Au plaisir de vous lire, bonne semaine,  merci.