Il était une fois, un
pays qu’on appelait le pays dont on ne revient jamais. Tout le monde le
fantasmait mais personne ne le connaissait.
Certaines imaginations
débordantes le voyaient comme un havre de paix où tout était riche, verdoyant,
où tout poussait en toute saison. La paix régnait et le seigneur de ce pays
était bienveillant et juste. D’autres l’imaginaient comme un territoire sombre,
inhospitalier où la peur distillait son venin. La méchanceté, l’injustice, la
malveillance étaient le quotidien de ses habitants.
Il y en avait enfin, pour
croire qu’au-delà de la forteresse qui emmurait cette contrée,
il n’y avait rien.
Mais pour ceux qui
avaient franchi ce mur et atteint le pays, l’histoire commençait.
Dans les prairies
alentour, des animaux de toutes sortes paissaient paisiblement. Il y avait là
des vaches et leur veau, des brebis et leur agneau, des juments et leur poulain,
etc. Une harmonie coulait comme l’eau de sa source sur le paysage dans une
clarté rayonnante.
Et puis un bruit,
une fantaisie musicale vibrait à l’oreille du visiteur, un son
de harpe en ultrasons. Happé par les notes, il
entrait dans un palais de verre et d’acier.
Huit marches à
monter et un hall immense, en arrondi au sol pavé de dalles en marbre blanc à
peine strié de veinules rosées accueillait le visiteur dans sa froideur et sa
solennité avec une odeur de souffre. Euh ! Non, veuillez m’excuser, je me
suis laissée emportée ! Une odeur d’eau de javel plutôt
incongrue dans ce lieu irritait les narines. Au rez-de-chaussée, de nombreuses
portes fermées sans indication. Un escalier grandiose à double révolution
desservait les niveaux à perte de vue de l’édifice. Il avait son exacte
réplique qui descendait vers les tréfonds de la terre. Autant d’étages vers les
hauteurs que vers les profondeurs. Une porte s’ouvrait et le voyageur était
invité à entrer. Derrière celle-ci il avait rendez-vous avec son destin. Et
vous savez comme moi qu’on ne peut se défaire de son destin. Il est écrit dans
le grand livre.
Ce qu’il advenait
ensuite, n’est pas dit dans l’histoire puisque personne n’en est revenu. Cette
partie du voyage nous a été racontée par certains qui ont fait demi-tour avant
d’ouvrir la porte. À moins que leur destin n’avait pas prévu ce rendez-vous !!
Allez savoir !
Mais, ça ressemble à ce monde dit meilleur.... j'hésiterais moi aussi ;-) JB
RépondreSupprimerHeu là, resserre la bride de ton imagination, ça devient flippant ! Va dormir après un tel récit...
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