Les faits étaient d’un autre siècle.
Ceux et celles qui ne croient pas aux fantômes n’ont certainement jamais connu cette émotion étrange et ambivalente de la peur et de la fascination pour un monde où rôde encore l’esprit de célèbres ou
d’anonymes disparus depuis des dizaines voire des centaines d’années.
d’anonymes disparus depuis des dizaines voire des centaines d’années.
Pauline raconte qu’elle était la petite dernière d’une famille de 5 enfants : un couple bourgeois qui avait hérité d’un château imposant du 18 ème siècle de leurs ancêtres à demi ruinés. Celui ci aurait nécessité une restauration importante pour être un habitat confortable. Pauline, ses parents et ses frères résidaient donc dans un espace assez restreint du château même si les hauteurs de plafond dépassaient les 4,50 mètres.
Trop gâtée par ses frères adolescents, Pauline piquait de grosses colères quand ceux ci ne répondaient pas à ses caprices.Aussi, pour la calmer, ils l’enfermaient, toute seule, dans une salle attenante : « la salle de billard » parce que cette immense pièce aux volets souvent fermés contenait un billard relégué là, personne n’y jouant plus jamais depuis des années.
Une fin d’après midi, elle avait été particulièrement capricieuse, alors, comme d’habitude, elle alla faire son petit tour dans la salle de billard. Elle fut d’abord saisie par le silence pesant qui flottait au milieu des portraits de notables accrochés au mur.
Sur la table de billard, des boules de couleur, immobiles, attendaient d’être visées. Tout à coup, elles bougèrent, s’entrechoquèrent violemment comme si jouait une main invisible et rageuse. Cela faisait un tel fracas qu’elle se boucha les oreilles. C’est alors que lui apparût une femme âgée. Elle avait les cheveux longs, grisonnants et portait une cape blanche jusqu’aux pieds. Elle se déplaçait dans la pièce pointant du doigt chaque portrait de notable comme si elle les accusait de quelque méfait et voulait le faire savoir. Puis, elle vint près de la table et souffla sur les boules qui se liquéfièrent, sur le feutre du plateau, en larges taches couleur de sang.
Terrifiée par cette vision, Pauline se souvient d’avoir hurlé. Incapable de l’expliquer à ses frères, elle ne fit plus de caprices et n’oublia jamais ce qu’elle avait vu dans la salle de billard.
Tout l'art de combiner habilement le mystère, l'émotion et une pointe d'humour ...
RépondreSupprimerles fantômes existes. Ils sont dans nos coeurs mais il vaut mieux les laisser dormir !
RépondreSupprimerBeau récit, l'ambiance est réussie !
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