Le coup du chapeau
Je m’baladais sur l’avenue
sifflotant un air bien connu pourtant je n’étais pas sur les Champs Élysées.
Quelque inconnu avait oublié ou perdu son chapeau et comme toute personne bien élevée,
réflexe je shootais dedans sauf aïe aïe aïe il y avait un caillou dessous une
sorte de menhir qui me broya les orteils, me fit voir trente-six chandelles et
me fit choir sur le trottoir pendant que des rires fusaient et j’entendis avant
de m’endormir « té encore un couillon de la lune ». Les quatre fers
en l’air, à plat dos reprenant mes esprits, je vis se découpant dans le ciel
une portée musicale. Des notes étaient accrochées, des croches, des doubles,
des blanches et des noires. On aurait dit le début de la symphonie cinq de
Beethoven. J’entendais des pom pom pom et Cram cram cram, des trompettes et des
coups d’archet violent de violon : do do do ré ré mi mi fa !
Tenais-je là le début de ma composition celle que depuis plusieurs j’essayais
de pondre pour mon éditeur de musique et qui me gavais. Puis les notes se
déplacèrent se déformèrent et s’agglutinèrent dans un souffle de vent. Mais que
venaient faire ses baskets sur ma portée.
Monsieur, entendis-je, monsieur
serrez-moi la main si vous m’entendez. J’ouvris les yeux et un joli visage m’apparut,
cheveux auburn voletant autour. Étais-je au paradis. Marie veillait-elle sur moi ?
Elle me regardait avec un demi sourire un peu inquiet. Monsieur, vous allez-bien
répéta cette voix magique. Séduit je jouait un peu les prolongations pour entendre encore cette douce voix musicale.
Enfin je me remis debout, me
remis à siffler ; les notes venaient toutes seules. Enfin mon chef d’œuvre
grâce à un couvre-chef mal placé !
Finalement pas tant couillon de la lune que ça ! Belle idée Lilou !
RépondreSupprimersuperbement musical
RépondreSupprimerJe propose à Lilou de composer, en remerciement, une symphonie dédiée aux chapeaux perdus ...
RépondreSupprimerUn coup de pied et hop: une rencontre, une symphonie.......... celui-ci était parfaitement bien venu!
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