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Dans le train qui me ramenait à Paris, ma mémoire faisait défiler ce paradis rose que je venais de quitter.
J’avais été considéré comme un héros après avoir sauvé de la noyade un étranger, peut-être un Ukrainien.
Quand je suis arrivé à la gare du Nord à Paris, je me suis précipité dans un restaurant adjacent à la gare pour déjeuner. J’avais bon appétit, c’était l’héritage de mon père, qui était fin gourmet, et qui avait toujours faim. Il aurait mangé un poulet entier à lui tout seul.
J’aimerai donner à mes enfants cet héritage culinaire car c’est du pur plaisir que de bien manger.
Mais ils sont encore trop petits pour apprécier les bonnes choses.
On verra quand ils seront en âge de faire la différence entre la malbouffe et les bons petits plats.
Ce jour-là, je serai heureux, et mes enfants aussi.
De mémoire de camion, héritage d'un passé lointain, personne n'avait déjà
vu un rat entier et tout rose devenir le héros d'une histoire un peu bancale où
l'étranger allait au paradis. Son appétit de se la jouer en fit un gaspard
exemplaire à donner à tous les rats cultivés.
Nous allons devoir mettre en place un train de mesures
drastiques pour éradiquer les fuites de données que nos analystes ont mis au
jour il y a quelques mois. De mémoire de PDG et après avoir consulté mes
prédécesseurs, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-même. L’héritage
des décennies précédentes ne nous avait pas préparé aux appétits
industriels de nos concurrents étrangers. Les affaires ne sont pas un paradis
à visionner avec des lunettes roses, non plus qu’un monde de héros
prêts à délivrer la veuve et l’orphelin. Nous devons nous donner tout entiers
à la protection de notre patrimoine commercial et nous préparer à un avenir
fliqué.
Dorénavant et définitivement,
toute intervention professionnelle ou personnelle, je veux croire que vos
postes ne sont pas utilisés à ces fins, sera soumise à l’aval d’un bureau
consacré uniquement à notre activité informatique. Voici pour l'une d'elles.
Vous recevrez dès ce soir une note en ce sens.
Le conseil d’administration et
moi-même vous souhaitons un bon noël et de bonnes vacances pour ceux qui ont eu
le flair de les poser il y a plusieurs mois.
Ma dépouille, encore rose, fut exposée,
Un train de visiteurs venant honorer ma mémoire...
A présent mon âme voguait à travers les nuages
En quête du paradis, héritage des bons mortels...
Vais-je m'y sentir étranger... !?
J'ai respecté le verbe donner
Plus que je n'ai reçu,
Je n'ai eu d'appétit pour le veau d'or
Plus qu'il ne le fallait...
J'ai été entier envers les autres
Ni faux-cul, ni menteur...
Je n'ai pas connu, Dieu merci,
La peau d'un héros des tranchées
Juste celle d'un honnête homme, sans histoire...
Toc toc toc........
Saint-Pierre m'ouvrit...
Et le réveil sonna !
L'étrange rêve par Jill Bill
Pot de départ par L'Entille
Le mendiant de la boulangerie par J.Libert
Mon capitaine par Fredaine
Pluie de pétales par Keremma
Boucle par K
Le rat lit des mots par Margimond
Rallye des Mots par Tarval
Le dernier logo rallye pour 2023 !
Train, mémoire, héritage, entier, héros,
étranger, paradis, rose, appétit, donner.
miletunesuite@gmail.com
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La révolte des oies
Le marché est à feu et à sang. Plus un petit morceau de foie
gras ! Comment faire Noël sans foie gras. Je vous le demande un peu !
Chuuut écoutons les oies qui manifestent. Elles sont parties trois du Capitole
et maintenant elles sont mille cinq cents à cacarder leurs revendications.
Marre que l’on nous prenne pour des dindes. Nous nous avons
de la grâce nous ne sommes pas n’importe quelles oies. Pas des oies blanches qui
tortillent du croupion ! non ! non et non ! Nous sommes les majestueuses
du Périgord. Et qu’avons-nous ouï pour attiser notre colère ? Et bien nous
allons être traitées comme des simples canards, gavées au maïs !
Ah mais faut pas prendre les oies du Périgord pour des
canards sauvages. Il y a tant de mauvaise foi ! Nous avons bien compris
que notre foie, ma foi, intéressait les cuisiniers et pas qu’une fois. Après le
foie, ils se font une joie de nous farcir le croupion de marron et de chair à
saucisse et nous font rôtir comme des cochons de lait ; et même que dans
leur grandeur ils ajoutent parfois beurre persil ail des ours sans oublier d’arroser
le tout de champagne.
La moutarde nous est montée au nez et après réunion nous
voici devant vos étals pour vous faire part de notre décision. Notre foie sera
en grève pour la durée des fêtes. Plus de dodus dindons de la farce. Nous
pensons rejoindre nos cousines les bernaches sauvages.
Joyeux noël
Il arriva dans la province du Périgord qu’un paysan
lassé de gaver ses oies locales se dit qu’il essaierait bien l’oie d’Alsace
voire même l’oie des Landes aux propriétés analogues mais au caractère plus
docile.
Il fit venir des couples de ces régions et les
installa dans un parc séparé. La surprise passée devant ces étrangères qui
n’avaient rien demandé d’ailleurs, les oies du cheptel relayèrent l’information
aux autres poulaillers de la région selon laquelle le paysan voulait les
éradiquer, les évincer, les mettre au chômage.
Une vague de révolte devant tant d’ignominie, de
manque de reconnaissance pour leurs bons et loyaux services durant des
décennies voire plus, enfla jusqu’à soulever l’indignation des plus soumises.
Après une réunion mouvementée et un tour de parole des
représentants de l’élevage, il fût décidé à l’unanimité que, non seulement les
1500 oies du Périgord de la ferme des Galines de Sarlat la Canéda déposerait un
préavis de grève de la faim. C’était José, l’oie mi-sauvage, qui avait des
connaissances en matière de grève qui avait précisé la procédure légale. Il
venait d’un troupeau dirigé par une activiste de la confédération paysanne.
Cette décision fit grand bruit dans le Landerneau
périgourdin. Les oies refusèrent de sortir de leur basse-cour. Forcées
d’obtempérer, elles empêchèrent le gavage de leurs copines en défilant tête à
cul autour des humains complètement déboussolés. Janine, l’oie qui avait des
relations à Toulouse, fit venir les journalistes pour expliquer au peuple de
France leurs revendications et l’ostracisation qu’elle devaient subir !
La situation prenait des proportions inouïes. La
production de foie gras pour Noël était gravement attaquée. Les paysans se
réunirent à leur tour et tancèrent celui qui avait introduit les migrantes dans
son élevage. Celles-ci furent reconduites à la frontière et la rébellion fut
matée à coup de bouillie de maïs.
Tout rentra dans l’ordre ou à peu près. Hélène Darroze
refusa de servir du foie gras du Périgord dans ses restaurants au prétexte du
racisme avéré des oies du territoire. Elle alla se servir en Alsace au grand
dam de Cyril Lignac qui promouvait les produits de ce terroir.
Léo Ferré, la mémoire et la mer :
« Cette rumeur me suit longtemps comme un mendiant sous
l'anathème »
Brèves de noël
TRIBUNAL INTERNATIONAL
On nous annonce qu'un dépôt de plainte
vient d'être déposé contre le Père Noël !
Il serait accusé de concurrence déloyale
et d'usurpation d'identité
par un certain SANKT Nicolaus.
.
CHAUD LES MARRONS
Scoop de dernière minute :
les marrons des marchés de noël,
seraient en fait des châtaignes :
premier cas avéré de "transidentité"
dans le monde végétal !
.
ZELE DEPLACE
A Strasbourg,
certains agents de police ont fait du zèle :
on les a vus certains arracher des mains des gens
leurs confiseries chocolatées.
Motif :
Aucun mendiant n'est toléré
dans le périmètre du marché de noël.
.
ANTISEMITISME
Un adolescent vient d'écoper
d'une amende conséquente
pour propos antisémites.
Il avait déclaré sur son compte Facebook
qu'il n'aimait pas les papillotes.
.
REFUS
Un bénéficiaire du RSA
vient de se faire refuser
sa demande de prime de noël,
sous prétexte qu'il ne remplissait pas
les conditions d'âge minimum.
Il a eu beau protester et rappeler
qu'il était sur la paille
depuis son plus jeune âge...
et que ses parents étaient
sans domicile fixe,
rien n'y a fait.
A l'heure qu'il est,
on ne sait toujours pas
où il crèche.
Le
ras-le-bol
Il
fallait s'y attendre un jour
Et de
là à ce que les canards les rejoignent... !!
Le
gavage de fin d'année
Il ne
faut pas chercher plus loin...
Le
foie gras, notre bon plaisir,
Passe
par le supplice des autres...
Les
oies du Périgord
En
mode grève de la faim
Bec
cloué
Refusent
l'entonnoir et son maïs !!
Et la
rumeur enfle...
Les
dindes se sont évadées...
La
langouste bleue de Bretagne
Est
introuvable...
L'esturgeon
et le saumon, pareil !!!
A
quoi ressemblera la table de fête
A une
végan... !?
Le
boucher traiteur, le poissonnier,
Le
restaurant ont du mouron à se faire,
Pour
le pâtissier... Pas d'embûche de ce côté-là... !
Brèves de Noël par La Licorne
Méfiance par K
Grève aviaire par Fredaine
Sombres présages par J. Libert
Rififi au pays du gavage par L'Entille
Supplique par Keremma
La révolte des oies par Lilou
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Le coup du chapeau
Je m’baladais sur l’avenue
sifflotant un air bien connu pourtant je n’étais pas sur les Champs Élysées.
Quelque inconnu avait oublié ou perdu son chapeau et comme toute personne bien élevée,
réflexe je shootais dedans sauf aïe aïe aïe il y avait un caillou dessous une
sorte de menhir qui me broya les orteils, me fit voir trente-six chandelles et
me fit choir sur le trottoir pendant que des rires fusaient et j’entendis avant
de m’endormir « té encore un couillon de la lune ». Les quatre fers
en l’air, à plat dos reprenant mes esprits, je vis se découpant dans le ciel
une portée musicale. Des notes étaient accrochées, des croches, des doubles,
des blanches et des noires. On aurait dit le début de la symphonie cinq de
Beethoven. J’entendais des pom pom pom et Cram cram cram, des trompettes et des
coups d’archet violent de violon : do do do ré ré mi mi fa !
Tenais-je là le début de ma composition celle que depuis plusieurs j’essayais
de pondre pour mon éditeur de musique et qui me gavais. Puis les notes se
déplacèrent se déformèrent et s’agglutinèrent dans un souffle de vent. Mais que
venaient faire ses baskets sur ma portée.
Monsieur, entendis-je, monsieur
serrez-moi la main si vous m’entendez. J’ouvris les yeux et un joli visage m’apparut,
cheveux auburn voletant autour. Étais-je au paradis. Marie veillait-elle sur moi ?
Elle me regardait avec un demi sourire un peu inquiet. Monsieur, vous allez-bien
répéta cette voix magique. Séduit je jouait un peu les prolongations pour entendre encore cette douce voix musicale.
Enfin je me remis debout, me
remis à siffler ; les notes venaient toutes seules. Enfin mon chef d’œuvre
grâce à un couvre-chef mal placé !
Il m’avait dit « rendez-vous au deuxième top en
partant du croisement de la pointe du vent vers T heure moins le quart ».
Certainement les indications étaient les bonnes. Nous nous sommes retrouvés. Nous avons échangé des mots puis des idées. Et de fil en aiguille nous avons
échangé des baisers lèvres contre lèvres. Enlacés, nous n’avons pas vu le temps
passer. La nuit était tombée depuis longtemps lorsque nos enveloppes ont
retrouvé leur forme initiale. Étrangement, notre attirance l’un pour l’autre
n’en était que plus forte ! Une joie inextinguible s’est emparée de nous,
une immense liberté nous a envahi. Nous avons jeté en l’air frusques et
chaussures. Ces dernières se sont accrochées au fil électrique pas pour
signaler un point de deal, à moins que ce ne soit un shoot amoureux !
Et nous nous sommes enfoncés dans la lande à la recherche d'un terrier pour
jouer les prolongations, jusqu’au prochain jeu de piste, jusqu’au prochain
scénario...
Linda se promenait tranquillement à la foire,
Passant de stands en stands,
Demandant des explications sur certains articles
Qui l’interpellaient, de par leurs étrangetés,
Et elle était curieuse de connaître leurs histoires.
Soudain, elle vit un attroupement autour d’une attraction,
Et elle s’approcha pour voir ce qui se passait,
Et là, elle vit des tyroliennes avec des chaussures,
Mais où étaient passés les propriétaires ?
Soudain elle vit les personnes qui n’avaient plus de chaussures,
Ceux-ci s’amusaient comme des enfants,
Rigolaient de façon bruyante en se tenant les côtes,
Contents de leur farce.
Les gens autour d’elle riaient aussi,
Et même elle trouva ça drôle.
Elle repartit de la foire en souriant,
Elle avait passé un bon après-midi,
Et elle rentra chez elle se reposer,
La tête pleine de souvenirs.