Le
temps où on appelait un chat, un chat, est révolu.
Gouvernés
par quelques autocrates autoproclamés du bien pensant, nous sommes assujettis à
une parole lisse, sans aspérité, fade, absconse mais consensuelle.
On
repense la communication de manière soft, afin qu’elle parle à tous sans
heurter personne. Les mots du dictionnaire sont trop violents. Il n’est plus de
bon ton de parler d’un état, nous exprimons une situation. Ainsi, à mettre à
distance les faits, nous allons vers une réalité dichotomique.
On
refait l’histoire à l’aune de notre société d’aujourd’hui. On déboulonne les
despotes, esclavagistes, misogynes d’antan pour absoudre une culpabilité
collective actuelle toute morale dehors. A-t-on interrogé ce qu’aujourd’hui
doit à hier avant de décider qui doit rester dans l’histoire, qui doit en
être radié ?
Et la
littérature n’est pas en reste. Sus aux symboles raciaux, phallocrates,
genrés…. Nous arrivons dans l’ère du consentement tacite. Faudra-t-il réécrire
les classiques de la littérature, sans l’accord des auteurs, pour rentrer dans
les cases imposées ?
A force
de lire, d’entendre, de parler ce langage insipide, nous allons finir par
perdre ce qui est notre unicité pour nous noyer dans la globalité virtuelle et
amorphe.
Ce monde
d’aujourd’hui est-il mieux que les précédents ? A-t-il banni de ces pratiques
la violence et la guerre, le racisme et le rejet ? Le champ des possibles
est-il ouvert de la même façon pour chaque individu ?
Agatha,
au secours, le temps du politiquement correct est arrivé. Les imprimeurs ont de
beaux jours devant eux ! Et si l’écriture inclusive devenait
obligatoire !!!
Oui, on ne peut que constater, et la peur de tout et de rien s'installe, triste société va.... jill
RépondreSupprimerje bisse jill
RépondreSupprimerPourquoi ne pourrait on que constater ? Ne serait ce qu'en continuant de lire, de faire lire, d'écrire et d'éduquer à la diversité, nous pouvons tel le colibri résister encore.
RépondreSupprimerDe nos jours, le recours aux euphémismes est devenu indispensable. Le recours aux vrais mots nous mettrait devant le constat indiscutable de la barbarie de notre époque.
RépondreSupprimerEmployer les vrais mots, c'est déjà résister.
La Licorne