Stradivarius, le chat qui avait élu domicile dans mon
jardin puis squatté mon canapé et qui dévalisait régulièrement mon frigo, avait
une tendance dominatrice très prononcée avec un zeste de machiavélisme. Un soir
où je me préparais pour le concert où j’étais premier violon, il me fit la
scène du grand soir. Énamouré comme un arracheur de dent avec une séduction
tendance chantilly, il s’oublia dans mes escarpins Louboutin dès que j’eus le
dos tourné. Le despote domestique satisfait de sa prestation retourna se lover
sur le canapé me laissant dans une brume opaque. Pourtant l’heure tournait et
l’urgence toquait à la porte en la personne de mon voisin que j’avais invité au
concert. J’enfilai mes ballerines et ouvris la porte. Son regard posé sur mes
chaussures me fit penser à la banquise.
- Je pensais que vous alliez porter vos nouvelles Louboutin, me
dit-il d’un ton glacial.
- Là, il faut vous adresser à Stradivarius, le maestro du coup
tordu.
- Dommage je me faisais une joie de vous accompagner. Mais sans
ces escarpins la soirée serait moins belle.
- Vous êtes un fétichiste de la chaussure ?
Je tombai de haut, moi qui croyais que mon charme et mon talent
l’avaient fait craquer. Et non ! Ce sont mes pieds.
On est bien peu de chose !
le diabolique Stradivarius habilement casé d'entrée de jeu, bravo ! et il faut tenir à distance ce voisin plus que suspect
RépondreSupprimerEmma
SupprimerAu moins elle sait à quoi s'en tenir avec ce goujat !
RépondreSupprimerAprès les pieds, il faudra peut-être faire des mains !
RépondreSupprimerJ'aurais tendance à être un peu comme ce voisin :)
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