Lili
soupira : « Non, mais tu exagères Pop. Je ne vais pas te porter comme
ça toute la matinée. Tu es lourd et j’ai des choses à faire. Je comprends que
tu aies eu peur, mais là c’est bon, c’est fini, il est parti. »
Il y aurait
bientôt un an que Lili avait trouvé Pop attaché à la grille du square,
tremblant et pleurant. Elle avait craqué et depuis, ils ne s’étaient plus
quittés. La mère de Lili avait bien eu du mal à accepter le nouveau venu mais
Lili avait supplié et avait promis de toujours s’en occuper. Sa mère avait
cédé, comme toujours avec Lili. Depuis, Pop suivait Lili comme son ombre et
celle-ci avait même réussi à convaincre sa maîtresse que Pop serait un
merveilleux sujet d’étude, qu’il ne dérangerait pas la classe, qu’il était très
gentil, ne ferait pas de saletés, pas de bruit … Enfin, vous aurez compris que
rien ni personne ne résistait à Lili.
Le seul
problème avec Pop, c’est qu’il était trouillard. Lili avait toujours pensé
qu’il avait dû être maltraité, enfermé, attaché, toute chose qui justifiait son
attitude dès que survenait un bruit étrange, un inconnu, dès qu’ils croisaient
un autre chien ou simplement s’ils devaient traverser la rue. Et ce matin, en
descendant pour aider sa mère à préparer son étal au marché, ils s’étaient trouvé
nez à nez avec un molosse pas vraiment aimable. Pop terrifié avait sauté dans
les bras de Lili et depuis restait accroché à son cou comme une moule à son
rocher.
J'adore et tellement vrai. les chiens maltraités ont ce comportement craintif et quand ils ont jeté leur dévolu sur un maître ils s'accrochent. Le sujet est particulièrement bien traité. encore une fois j'adore le texte et les chiens !
RépondreSupprimerMerci beaucoup, je suis touchée par ton commentaire.
SupprimerBien observé ! Une belle tranche de vie !
RépondreSupprimerils se sont rencontrés heureusement
RépondreSupprimerLili a de la patience, Pop est marqué par son passé, il a trouvé son réconfort.... ;-) jill
RépondreSupprimer