Nous sommes
vraisemblablement dans les années 50.
Un mot nous attire, nous happe presque, celui de l’enseigne du magasin : Dinand.
Il a un parfum de Bretagne mais rien ne dit que nous y sommes, et d’ailleurs nous n’y sommes pas.
« Dinan » en Bretagne ne s’écrit pas avec un « d » final.
On penchera plutôt pour le nom de la famille qui a lancé cet établissement.
Les Dinand sont certainement devenus des notables, au fil des décennies, leur commerce ancré dans la tradition familiale étant honorablement connu en ville pour sa qualité et son sérieux.
Un mot nous attire, nous happe presque, celui de l’enseigne du magasin : Dinand.
Il a un parfum de Bretagne mais rien ne dit que nous y sommes, et d’ailleurs nous n’y sommes pas.
« Dinan » en Bretagne ne s’écrit pas avec un « d » final.
On penchera plutôt pour le nom de la famille qui a lancé cet établissement.
Les Dinand sont certainement devenus des notables, au fil des décennies, leur commerce ancré dans la tradition familiale étant honorablement connu en ville pour sa qualité et son sérieux.
Cela semble être
un magasin de vêtements, on voit des robes, des pantalons qui sont accrochés
dehors et l’on distingue un manteau dans la vitrine.
Un peu du vent du soir pourrait les faire flotter comme d’improbables fantômes crépusculaires.
Un peu du vent du soir pourrait les faire flotter comme d’improbables fantômes crépusculaires.
Les lettres DINAND
s’éclairent-elles à la nuit tombée ?
Les guirlandes suggèrent une période de fête, sans que l’on sache laquelle.
Serait-ce une quinzaine commerciale, quand on ne disait pas encore soldes ?
Mais ce n’est pas Noël, il y a une « ambiance météorologique » qui ne fait pas penser à l’hiver.
A moins que nous ne soyons en présence d’une prédilection des propriétaires (ou du gérant) pour ce type de décoration, ce qui serait surprenant dans cet univers extrêmement balisé.
Si l’on en observe le cadre, le vélo garé au bord du trottoir est un modèle pour homme.
Doté d’un porte bagages à l’arrière, il est dépourvu de sacoches.
Il peut très bien appartenir à un client du magasin Dinand qui a trouvé pratique de s’y garer tout près.
Il est toutefois exagéré, vraiment, de penser que le cycliste, peut-être victime d’un incident mécanique, y est entré pour acheter des rustines.
Quand on continue plus loin sur le trottoir, en dépassant la maison Dinand, à l’angle de la rue adjacente, on se demande -car on ne le distingue pas- ce qui est placardé dans le grand cadre vitré, bordé semble-t-il de bois.
Est-ce un panneau pour la publicité ou bien pour les informations municipales - mais dans ce cas est-il vraiment bien placé ? Les petits génies de la bureaucratie, 2e étage porte B, auraient frappé ? – à moins qu’il ne s’agisse d’un élément de vitrine du magasin qui fait le coin et dont on devine plus loin sur la façade le début du nom : MA.
Evidemment ce pourrait être le début de « Magasin », ou « Marché », auquel on adjoindrait un adjectif (par exemple : général) mais on optera une fois encore pour un nom de famille, celui du propriétaire ou du fondateur. Un nom qui ne renseigne certes pas sur son activité -comme Dinand et les vêtements- ce qui permet et laisse envisager les hypothèses les plus folles.
Toutes choses qui poussent à la réflexion certes, qui font s’interroger, mais uniquement si l’on n’habite pas le quartier.
En tant que passant occasionnel, et pas pressé, on pourrait alors pousser l’analogie géographique avec Dinand, et imaginer un nom, disons la famille « Mayennes », nous sommes un peu plus à l’est cette fois, pour respecter l’orientation. Faisons également confiance aux «Mayennes » pour avoir pignon sur rue depuis longtemps.
Les guirlandes suggèrent une période de fête, sans que l’on sache laquelle.
Serait-ce une quinzaine commerciale, quand on ne disait pas encore soldes ?
Mais ce n’est pas Noël, il y a une « ambiance météorologique » qui ne fait pas penser à l’hiver.
A moins que nous ne soyons en présence d’une prédilection des propriétaires (ou du gérant) pour ce type de décoration, ce qui serait surprenant dans cet univers extrêmement balisé.
Si l’on en observe le cadre, le vélo garé au bord du trottoir est un modèle pour homme.
Doté d’un porte bagages à l’arrière, il est dépourvu de sacoches.
Il peut très bien appartenir à un client du magasin Dinand qui a trouvé pratique de s’y garer tout près.
Il est toutefois exagéré, vraiment, de penser que le cycliste, peut-être victime d’un incident mécanique, y est entré pour acheter des rustines.
Quand on continue plus loin sur le trottoir, en dépassant la maison Dinand, à l’angle de la rue adjacente, on se demande -car on ne le distingue pas- ce qui est placardé dans le grand cadre vitré, bordé semble-t-il de bois.
Est-ce un panneau pour la publicité ou bien pour les informations municipales - mais dans ce cas est-il vraiment bien placé ? Les petits génies de la bureaucratie, 2e étage porte B, auraient frappé ? – à moins qu’il ne s’agisse d’un élément de vitrine du magasin qui fait le coin et dont on devine plus loin sur la façade le début du nom : MA.
Evidemment ce pourrait être le début de « Magasin », ou « Marché », auquel on adjoindrait un adjectif (par exemple : général) mais on optera une fois encore pour un nom de famille, celui du propriétaire ou du fondateur. Un nom qui ne renseigne certes pas sur son activité -comme Dinand et les vêtements- ce qui permet et laisse envisager les hypothèses les plus folles.
Toutes choses qui poussent à la réflexion certes, qui font s’interroger, mais uniquement si l’on n’habite pas le quartier.
En tant que passant occasionnel, et pas pressé, on pourrait alors pousser l’analogie géographique avec Dinand, et imaginer un nom, disons la famille « Mayennes », nous sommes un peu plus à l’est cette fois, pour respecter l’orientation. Faisons également confiance aux «Mayennes » pour avoir pignon sur rue depuis longtemps.
Par contre, on ne
saura pas davantage si les lettres s’allument, ou même clignotent.
Notons que sous les lettres MA, on observe un cadre, très semblable au supposé panneau municipal bureaucratique, qui ressemble fort à une vitrine qui n’est pas suffisamment visible malheureusement pour nous en dire l’activité commerciale.
Dommage !
Soupir...
La rue est pavée, aucune marque de signalisation routière n’est visible.
La luminosité laisse penser qu’il y a un peu de soleil, sans doute pas grand soleil car ce n’est pas parfaitement franc, mais c’est peut-être la qualité de la photo.
Il n’a sans doute pas plu, les pavés ne brillent pas.
On ne se lancera donc dans aucune digression sur le « dessous », que ce soit les égouts, les catacombes ou la plage et on adoptera la même ligne de conduite pour «le dessus», les barricades, les émeutes, les soulèvements.
Et puis elle, et puis eux.
Elle se tient juste à côté d’un des pieds métalliques de la structure installée pour déployer une toile ou un store sur le trottoir. Ces pieds ressemblent beaucoup à ceux des échafaudages.
Serait-ce l’abri d’un commerçant ambulant ? Ou l’extension en terrasse d’une boutique que nous ne voyons pas ? Peut-être, mais se pose, après la possibilité de la fête, l’hypothèse d’un jour de marché.
Une petite fille tient son chien dans les bras et l’on ne sait pas exactement ce qu’elle est train de faire.
Son chien a une bonne bouille, il s’appelle sûrement Titou.
Elle, c’est Marie.
Si le son était branché, entendrait-on quelques soupirs intermittents ? Possible.
Ce serait certainement le chien. Un mélange d’aise et d’impatience.
Mais cela lui va à Titou, il y a de l’affection, c’est réciproque.
Et il attend, en habitué obligé, ce que révèle apparemment cette façon de la fillette de le tenir au bras.
Il est envisageable que Marie ne veuille pas prendre le risque de le perdre, qu’il file car il ne sait peut-être pas attendre, couché aux pieds.
Titou a un collier, Marie a peut-être oublié sa laisse, s’il en a une. Elle aurait pu l’attacher au pied juste à côté.
Alors qu’elle fourrage dans une valise pleine de chiffons, de chutes de tissus, de vieux draps peut-être, a-t-elle demandé au commerçant si elle pouvait regarder et se servir ?
On ne peut cependant éliminer l’idée que ce sont ses parents qui tiennent cet étal. Et qu’en ce jour où il n’y a pas école, elle a le droit de choisir un bout de tissu qui lui fera plaisir.
Que cherche-t-elle ?
Le morceau à la bonne taille, le plus doux et le plus confortable qui soit, pour Titou, pour mettre au sol dans le coin où il dort ?
A moins qu’elle soit en train de prélever une chute de tissu qui lui servira à jouer avec Titou, pour l’habiller et le déguiser comme font les enfants parfois, lorsqu’ils jouent avec leur chien comme ils le feraient avec une poupée.
Il apparaît par contre fortement improbable de dire qu’elle ne farfouille pas et qu’en fin de compte elle ne cherche qu’à installer au mieux dans la valise une espèce de niche, un nid douillet pour installer et faire dormir Titou.
Quelle que soit sa quête, toujours est-il qu’au fur et à mesure, inévitablement, ça sort de partout, c’est déplié, ça ne rentre plus, le désordre s’installe, les bouts, les morceaux, les chutes se mélangent, les draps débordent. Qui rangera ?
Notons que sous les lettres MA, on observe un cadre, très semblable au supposé panneau municipal bureaucratique, qui ressemble fort à une vitrine qui n’est pas suffisamment visible malheureusement pour nous en dire l’activité commerciale.
Dommage !
Soupir...
La rue est pavée, aucune marque de signalisation routière n’est visible.
La luminosité laisse penser qu’il y a un peu de soleil, sans doute pas grand soleil car ce n’est pas parfaitement franc, mais c’est peut-être la qualité de la photo.
Il n’a sans doute pas plu, les pavés ne brillent pas.
On ne se lancera donc dans aucune digression sur le « dessous », que ce soit les égouts, les catacombes ou la plage et on adoptera la même ligne de conduite pour «le dessus», les barricades, les émeutes, les soulèvements.
Et puis elle, et puis eux.
Elle se tient juste à côté d’un des pieds métalliques de la structure installée pour déployer une toile ou un store sur le trottoir. Ces pieds ressemblent beaucoup à ceux des échafaudages.
Serait-ce l’abri d’un commerçant ambulant ? Ou l’extension en terrasse d’une boutique que nous ne voyons pas ? Peut-être, mais se pose, après la possibilité de la fête, l’hypothèse d’un jour de marché.
Une petite fille tient son chien dans les bras et l’on ne sait pas exactement ce qu’elle est train de faire.
Son chien a une bonne bouille, il s’appelle sûrement Titou.
Elle, c’est Marie.
Si le son était branché, entendrait-on quelques soupirs intermittents ? Possible.
Ce serait certainement le chien. Un mélange d’aise et d’impatience.
Mais cela lui va à Titou, il y a de l’affection, c’est réciproque.
Et il attend, en habitué obligé, ce que révèle apparemment cette façon de la fillette de le tenir au bras.
Il est envisageable que Marie ne veuille pas prendre le risque de le perdre, qu’il file car il ne sait peut-être pas attendre, couché aux pieds.
Titou a un collier, Marie a peut-être oublié sa laisse, s’il en a une. Elle aurait pu l’attacher au pied juste à côté.
Alors qu’elle fourrage dans une valise pleine de chiffons, de chutes de tissus, de vieux draps peut-être, a-t-elle demandé au commerçant si elle pouvait regarder et se servir ?
On ne peut cependant éliminer l’idée que ce sont ses parents qui tiennent cet étal. Et qu’en ce jour où il n’y a pas école, elle a le droit de choisir un bout de tissu qui lui fera plaisir.
Que cherche-t-elle ?
Le morceau à la bonne taille, le plus doux et le plus confortable qui soit, pour Titou, pour mettre au sol dans le coin où il dort ?
A moins qu’elle soit en train de prélever une chute de tissu qui lui servira à jouer avec Titou, pour l’habiller et le déguiser comme font les enfants parfois, lorsqu’ils jouent avec leur chien comme ils le feraient avec une poupée.
Il apparaît par contre fortement improbable de dire qu’elle ne farfouille pas et qu’en fin de compte elle ne cherche qu’à installer au mieux dans la valise une espèce de niche, un nid douillet pour installer et faire dormir Titou.
Quelle que soit sa quête, toujours est-il qu’au fur et à mesure, inévitablement, ça sort de partout, c’est déplié, ça ne rentre plus, le désordre s’installe, les bouts, les morceaux, les chutes se mélangent, les draps débordent. Qui rangera ?
Il semble bien que la suite de l’histoire leur appartient,
comme il semble bien que nous resterons sans nouvelles du propriétaire du vélo.
Arrêt sur image, on la décortique, elle ne bougera plus, mais voilà un morceau de passé nostalgique... jill
RépondreSupprimerUn grand père dinandier aurait-il eu pignon sur rue...
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