images 13245 et tous les mots
FÉBRILITÉ
3h30 ! Le bourdonnement de la sonnerie du réveil fait cliqueter dans le cendrier les coquilles des pistaches que j’ai grignotées il y a à peine deux heures, avant de descendre m’assoir sur le banc du square d’en face, à contempler à la lueur de la pleine lune la délicate structure d’une toile d’araignée emperlée de pluie en repassant dans ma tête tous les arguments à faire valoir pour qu’Eglantine – son nom de plume – accepte mes aquarelles pour illustrer son dernier roman-jeunesse. Le succès de cette autrice éclipse tout ce qui s’écrit de mieux en ce moment pour cette tranche d’âge. Si sa réponse est positive, nous irons chez son éditeur. Un excès de café m’a empêché de dormir, il va m’en falloir à peu près autant pour tenir jusqu’à ce soir. Allons, le moment fatidique est arrivé : ne pas se perdre dans le labyrinthe tumultueux de mes cogitations, remettre la main sur ma chemise bleue, remplir d’eau la gamelle du chien, vérifier une dernière fois mon carton à dessin mais, surtout, ne pas rater mon train !
Bonne chance ;-) JB
RépondreSupprimerAh, la vie d'artiste !
SupprimerAttente. Et impossibilité e penser à autre chose.
RépondreSupprimerL'angoisse du jugement !
RépondreSupprimerAh! la vie d'artiste n'est pas de tout repos!!
RépondreSupprimerInsomnie plus légère que la précédente, non ?!
SupprimerAh ces réveils !! Ceux là où il faut courir alors que le manque de sommeil vous poursuit
RépondreSupprimerDur dur d'être un artiste
La bohême, la bohême..."!
SupprimerIl est trois heures du matin et impossible d’arriver à m’endormir. La dernière éclipse lunaire date de l’année dernière, elle ne peut donc pas être la cause de mon insomnie. Je suis persuadée que c’est la lettre de Bztt, qui tourne dans ma tête. Je n’arrive pas à me libérer de son idée de vouloir illustrer mon prochain ouvrage pour la jeunesse. Elle arrive par un train en fin de journée. Il faudra que je vérifie l’heure fatidique pour aller la chercher. J’aurais souhaité, que nous puissions en discuter au préalable par mail ou au téléphone. Non ! Elle préfère se déplacer sans se préoccuper si cela me convient. Je suis heureuse qu’elle apprécie mon travail, néanmoins, je n’aime pas être bousculée. Je suis plutôt comme l’eau calme de nos rivières que celles tumultueuses de nos torrents.
RépondreSupprimerJ’ai retenu une chambre à l’hôtel de l’Horloge, avec des coquilles sur la façade qui rappellent le chemin de Compostelle. Nous sommes en période de canicule, j’espère qu’elle ne va pas se plaindre du bourdonnement des cigales, comme le font certains touristes !