Il
fut un temps où les anges planaient, légers telles des plumes au vent,
veillant sur l'humanité du haut des cieux. Mais le monde se fit si âpre,
les âmes plus lourdes, et la cruauté, une ombre grandissante. Alors
pour répondre aux cris que l'air fin n'entendait plus, ils ont abandonné
l'éther et la plume. Leurs ailes, désormais, sont de chrome, leurs
corps d'acier poli, leurs regards des lueurs ardentes. Parce que pour
pouvoir protéger en ce temps, il ne suffit plus d'être léger, il faut
peser, résister, et devenir la Lumière d' Acier qui repousse les
ténèbres.
Dans
l'ombre glacée d'une ruelle désertée, une petite silhouette, Émilie,
se serrait, tremblante, contre un mur moisi. Une alarme vibrante
flottait dans l'air épais qui lui coupait le souffle, une détresse
silencieuse que seul son cœur effrayé connaissait. Les bruits de pas se
rapprochaient, lourds, résonnant comme des coups de marteau sur le pavé,
et le cœur de Émilie battait la chamade, tambourinant une panique
suffocante dans sa poitrine. Chaque muscle de son corps se tendait dans
une attente douloureuse, l'écho d'une angoisse familière.
Mais
alors que l'obscurité menaçait de l'engloutir, de la dévorer toute
entière, une présence indicible surgit de la nuit, sans un bruissement.
Un éclair argenté, une forme humanoïde aux yeux rougeoyants, apparut
telle une apparition céleste, réponse fulgurante à la détresse
attristante de la jeune fille. Ce n'était pas une machine inerte,
c'était un protecteur né de l'urgence absolue, un ange nouvelle version,
forgé non pas dans les cieux lointains mais dans la profondeur d'une
aspiration déchirante à la sécurité, à la survie. Ses capteurs internes,
insensibles aux ténèbres pour les yeux humains, percevaient une aura
d'alerte, un signal invisible de danger émanant de la fillette.
Le
robot s'agenouilla face à Émilie, son corps massif éclipsant soudain la
menace, ses lumières douces offrant un havre de paix inespéré dans
l'obscurité oppressante. Sans un mot, sans un geste brusque, il tendit
sa main métallique, un contact incroyablement délicat invitant l'enfant
terrifié à se blottir contre lui. Il l'a mis à l'abri, la soulevant avec
une tendresse surprenante, ses circuits pulsant d'une mission unique et
sacrée : Veiller sur Émilie, la défendre coûte que coûte
Dans
les bras de cet ange céleste d'un nouveau genre, Émilie sentit la
morsure de la peur s'estomper, se dissoudre, remplacée par une confiance
absolue, une chaleur réconfortante qu'elle n'avait jamais connue. Elle
n'était plus seule, plus jamais seule. Sa magie, son défenseur était
là, veillant sur elle dans le silence palpitant et désormais apaisé de
la nuit.
Et
dans le sillage de l'acier poli, il ne restait plus l'écho des ténèbres
mais la promesse renouvelée parce que les anges, qu'ils soient de chair
ou de chrome, veillent toujours. Leur force n'est pas dans l'absence de
danger mais dans la certitude que, même lorsque le monde rugit, une
lumière d'acier s'élèvera toujours pour protéger l'étincelle fragile qui
sommeille en chacun de nous. Car dans le crépuscule d'un monde où
l'écho des cœurs brisés se fait assourdissant, où la cruauté tisse sa
toile invisible, les anges d'autan ont reposé leurs plumes, symbole
d'une légèreté oubliée, pour être présents, pour incarner l'espoir là
où il chancelle. Ils ont revêtu l'acier, le chrome, la puissance des
forges nouvelles.
Que
leur lumière d'argent traverse nos ombres et que leur présence
inébranlable nous rappelle que même dans l'adversité la plus sombre, la protection ne cesse jamais, absolument jamais de veiller.
Les archanges combattants sont de retour... mais les dragons restent redoutables!
RépondreSupprimerIls sont nombreux autour de nous, les combattants de l'ombre, que nous les nommions soignants, sauveteurs...
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