12 juillet 2025

Stupéfaction de la rêverie / Pierre Lpc

 




La vie me voit évoluer très discrètement.

Je ne m'impose pas, je moisis gentiment

Sans faire aucune vague, la tête bien basse

Comme inculqué depuis les premières classes.


Le seul moment, le seul endroit

Où je me sens libre de droit

C'est au cœur du sommeil

À la douceur sans pareil.


J'y suis une frêle jeune fille

Sans plus d'histoire qu'à la ville.

Je peux avancer tête haute

Et c'est à la corde que je saute.


Tout ça est bien futile, non ?

Pourtant ça en dit long

Sur la balance des forces.

Ici nos logiques se corsent.


Plus nous avons l'air fort, plus nous sommes faibles.

Le rêve étant parfois un révélateur des plus fiables

Il paraît normal que j'apparaisse en ce lieu non-palpable

Comme l'expression stupide de l'être le moins capable.


C'est cependant cette fillette qui s'impose

À l'homme que je suis, et je ne m'y oppose

Car l'air du temps est vicié.


Ouvrons grand les fenêtres de la féminité.

1 commentaire:

  1. Joli, j'aime beaucoup...
    Mais où est le robot ?
    Dans les premières phrases ?

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