15 juillet 2025

La toile d'araignée - J.Libert

 


photo 4 et  bourdonnement, fatidique


LA  TOILE D’ARAIGNÉE


    Comment ne pas s’émerveiller devant toutes ces petites toiles d’araignées  qui tapissent avec grâce et légèreté buissons et talus certains matins d’automne et d’hiver. Tendues entre deux brins de thym et un rameau de romarin, emperlées de rosée, elles vibrent, oscillent et tremblent au souffle des vents.


    Ce monde en soie, pourtant fragile, installé souvent de façon précaire, suspendu en écharpe, au gré des vents dominants, reste accroché,  résiste aux intempéries. Il y faut la main de l’homme pour le décrocher ou le détruire.


    À observer de plus près ces remarquables broderies animales, elles sont tissées avec art et précision. Les araignées,  véritables usines à soie, possèdent des glandes qui permettent de la conserver sous forme liquide à l’intérieur de leur abdomen. En une heure ou deux, elles ont bâti leur toile avec un rituel précis.


     Chef d’œuvre architectural d’une solidité stupéfiante, c’est un piège imparable à l’étreinte sévère. C’est un moment fatidique pour l’insecte dont le bourdonnement se meure dans ses filins de rosée.


    Mais où est donc passée la brodeuse ? Au centre de sa toile ? Au bout de son fil ? Ou s’en est elle allée tisser ailleurs ?…


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