Couper les ponts… Prendre le
large et larguer les amarres… Retrouver sa liberté sous un ciel pur dégagé de
tous ces nuages qui s’accumulent et ont fini par obscurcir jusqu’au plus petit
recoin de son esprit : l’incompréhension de son entourage, la débâcle de
sa vie sentimentale et familiale, les peaux de bananes de la concurrence comme
ses pots de vin, la haine de ses collègues après le fiasco du marché avec
l’Afrique auquel il s’est opposé avant de dénoncer publiquement ce dossier à
fric, la compromission refusée, les regards d’abord désolés, puis méfiants et
enfin indifférents, la mise au placard.
Et plus personne à qui se
confier, aucune main à serrer dans les moments de désespoir.
Il avance vers l’eau, face au
soleil couchant, nu comme au premier jour, laisse la mer s’enrouler autour de
ses chevilles, caresser ses cuisses, enlacer sa taille, draper ses épaules… Il
marche vers cette lumière qui va fulgurer avant de disparaître pour illuminer
un ailleurs qui l’appelle.
Il continue de marcher, perd
pied, flotte un instant comme pris d’un ultime regret, puis se laisse couler,
les yeux grands ouverts.
Et son âme gonflée d’une
invisible ardeur cingle vers l’infini.
Triste histoire, triste fin.... Souhaitons-lui meilleur au-delà... jill
RépondreSupprimerUne mer de larmes.... un désespoir sans fond... un infini fini.... Tu tiens bien la fibre dramatique.
RépondreSupprimer