21 septembre 2024

Triste constat / J. Libert

 



Si Monsieur Poubelle revenait sur terre en septembre 2024, les cheveux lui dresseraient peut-être sur la tête en voyant, sur les trottoirs de cette rue d’une ville de France, l’amoncellement de milliers de sacs poubelle éventrés ainsi que le dépôt de gravats résultant de chantiers de démolition.

Voilà ce que nous montrait, récemment, l’information d’une chaîne télévisuelle. Les commentateurs expliquaient que les déchets enlevés se reformaient, en quantité égale, dès le lendemain. Les habitants de cette rue semblent assister, impuissants, à la présence de cette déchetterie sauvage, à ciel ouvert, sous leurs fenêtres.

Ils en sont réduits à se boucher le nez quand ils longent les trottoirs pour ne pas être incommodés ou asphyxiés par les émanations pestilentielles ou toxiques qui se dégagent dans l’atmosphère.

Cette désolation nauséabonde fait forcément l’affaire de nos amis, les rongeurs. Ils se régalent, ne perdent pas une miette de ce festin royal. Les rats et les mouches sont à la fête mais porteurs de germes d’épidémies pour les humains.

Ces dépôts sauvages donnent une idée plus précise de ce que représentait l’élimination des déchets jusqu’à la fin du 19 ème siècle, avant l’invention de la poubelle. À cette époque, Paris ne sent pas bon !...Les rues sont boueuses, malodorantes. Les habitants jettent leurs déchets, excréments, carcasses d’animaux dans la rue ou les rivières et les gens boivent l’eau de la Seine.

Alors ? Aurions nous régressé ? Nous sommes d’un hyper hygiénisme individuel doublé d’une indifférence collective au bien-être des autres. Serait-ce la marque d’une certaine société en contradiction avec elle même ?


1 commentaire:

  1. Chut ! On remet le couvercle sur la poubelle, et on fait comme si on n'avait rien remarqué !

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