20 janvier 2024

UN MATIN À L’AUBE / J.Libert


 

On les avait emmenés hors les murs
Un bâillon sur la bouche et menottés.
Alignés maintenant, le dos au mur,
Ils attendaient  tous d’être fusillés.
Une première balle ricocha sur le mur,
Mal placée dans le fusil, c’était un raté.
Des gouttes de sueur tombaient sur le sol dur,
Aveuglantes, perlant sur leur front ravagé.
Un soleil froid troua brutalement l’azur
Et le sang, gicla,  rouge, sur la pierre irisée.
 

5 commentaires:

  1. dur dur mais il ne faut pas oublier !

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  2. Un poème poignant sur la cruauté humaine.
    Keremma

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  3. tragédie nette et concise, bien en accord avec l'image désespérante

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  4. une évocation saisissante, le mur crie encore . Gina

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