27 janvier 2024

À MONSIEUR LE PRÉFET / J. Libert

 



    «Par la présente, je tiens à porter à votre connaissance les agissements de Georges B. » 
    Non, ce n’est pas de Georges Brassens qu’il s’agit ! Ma femme et moi connaissons bien ce chanteur de qui nous avons souvent fredonné les chansons.
    Ce Georges B. est venu s’installer il y a maintenant 3 ans dans le manoir situé face à notre appartement, à quelques centaines de mètres,  dans un cadre bucolique.
    Du haut de notre dixième étage, nous plongeons directement sur cette ancienne demeure entourée de grilles et de hauts murs et nous ne nous privons pas d’en surveiller les allées et venues avec des jumelles.
    Depuis l’installation dans les lieux de ce solitaire d’une quarantaine d’années, ma femme et moi, sommes intrigués par ses étranges rendez vous des samedis après midi d’hiver avec de jolies jeunes femmes qui entrent chez lui après avoir agité la cloche de la grille. On le voit ouvrir grand la lourde porte de chêne foncé qui donne sur un long couloir sombre puis, lentement, la refermer.
   A t’il allumé un bon feu de bois pour réchauffer ses invitées ?- Ces immenses pièces sont souvent difficiles à chauffer- Toujours est-il que deux heures après, la vieille cheminée crache une fumée blanche, épaisse et son odeur âcre vient piquer nos narines quand on sort sur la terrasse.
    A moins que ces jeunes femmes  repartent par une porte dérobée, à l’arrière de la bâtisse, nous ne les avons jamais vues être raccompagnées à l’extérieur…
    Monsieur Le Préfet, nous vous demandons de diligenter une très discrète enquête car nous ne voulons pas être à l’origine de rumeurs qui nous porteraient préjudice mais nous tenons à en avoir le cœur net
                     Bien cordialement   Monsieur José et Maria Dupré


4 commentaires:

  1. Méfiez-vous des conclusions hâtives ...

    Keremma

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  2. Monsieur pouvez vous me préciser si votre demeure se trouve à Gambais ? signé Landru

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  3. Heureusement, nous avons les voisins vigilents !

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  4. Pas de fumée sans feu, certes, mais bon, faut pas pousser non plus, dénonçons cachés, dénonçons heureux !

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