04 février 2023

CHARIVARI d’une intruse / Lilousoleil

 

Il était un fois trois ravissantes cabines téléphoniques so british ; d’un rouge flamboyant. Elles avaient été placées là par leur chef contre un mur de pierres sèches et elles s’ennuyaient. C’est alors qu’un manager de cabines venant relever les compteurs, monnaie is monnaie, installa entre elles un intruse toute ronde.

Cette intruse portait sur son ventre un panneau blanc sur lequel était inscrit quelque chose d’illisible. Impossible pour nos trois cabines de mener une enquête. Cette chose regarda autour d’elle et commença à rosir puis à rougir de colère et de jalousie. Pourquoi n’était-elle point carrée et puis si haute et si large. Alors elle se mit à vouloir grossir et grandir. Elle voulait elle aussi des vitres dans lesquelles on pouvait se mirer, avoir un plancher où se tenaient des individus qui entraient et sortaient.

Alors se mit alors à faire un tel charivari, en se tortillant, à faire des efforts rougissant un peu plus se panadait, pour arriver à ressembler à ses voisines. Elle demanda même à l’une d’elle si elle commençait à lui ressembler. Mais la cabine se moqua d’elle : « tu es loin d’être aussi belle que moi » tu as encore du taf avant d’y arriver.

Vexée, l’intruse se mit alors à gigoter, danser dans tous les sens, donner des coups de poings, des coups de pieds sous les regards goguenards des passants. Elle ruait des tout son corps. Rien n’y fit. Elle souffla alors et souffla si fort que d’un coup, une fente se creusa dans son ventre gonflé et tous ses efforts s’échappèrent par ce trou d’air. Elle diminua d’un coup comme un ballon de baudruche et devient toute riquiqui. Un croquant passant par-là glissa une enveloppe dans la fente. L’intruse vira au rouge coquelicot de plaisir et finit par se ranger contre le mur avec un large sourire.

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