28 mai 2024
Sujet 95 - Les participants
25 mai 2024
Sujet n°95 - Semaine du 25 mai au 1er juin
Et une semaine de plus, une !
"L'image"
Sur le principe du logo rallye, ce ne sont pas 10 mots mais 5 expressions à placer dans votre texte !
Rien ne change par ailleurs :
- Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :
miletunesuite@gmail.com
Un fichier joint type Word facilite la publication.
- Au plaisir de vous lire, bonne semaine et merci.
Trésor Publio / Vegas sur sarthe
— T'en fais une tête ce matin, ma Germaine !
— Ça y est... elle est revenue
— Qu'est-ce qui est revenu, chérie ?
— La lettre de Trésor Publio !
— Vin Diou ! On avait pourtant dit qu'on en voulait plus de sa réclame... et qu'est-ce qu'y propose aujourd'hui ?
— J'ai pas ouvert l'enveloppe... la concierge dit qu'ça peut être piégé
— Ah ? Elle en a déjà reçu des piégées ?
— Ouais... l'an dernier Trésor Publio lui a collé un numéro de télédéclarant alors qu'elle a jamais eu la télé !!
— Alors nous on va l'avoir le numéro de télédéclarant... vu qu'on vient d'changer la téloche à cause de leur foutu passage à la ténetteté
— Tant pis Albert je l'ouvre, il en saura rien qu'on l'a ouverte. Dis donc, c'est vach'ment plus épais qu'avant... y a p't'être un cadeau
— Un cadeau ? T'as déjà reçu un cadeau dans ta vie à part moi ?
(Soupir)
— Y'a écrit Prérempli... c'est pour ça que j'la trouve plus épaisse que l'an dernier
— Alors ça raconte quoi ?
— Tu vas pas l'croire ! Y dit comme ça qu'ça va devenir payant de renvoyer cette paperasse... deux euros. Tu t'rends compte ? Deux euros !
— Ouais mais comme on le renvoie jamais, on s'en fout
— C'est l'principe, Albert ! C'est l'principe !
— Et comment qu'y feront ceux qui veulent renvoyer mais qui veulent pas payer deux euros pour renvoyer ?
— Attends... ça parle d'une déclaration en ligne pour ceux qu'ont internet
— Ouais mais comme on n'a pas internet, on s'en fout
— Arrête de t'répéter. Tu sais pas, on va faire comme d'habitude. On fout tout ça dans la cheminée
— Tu sais bien qu'cette paperasse ça brûle pas bien et ça nous encrasse les chenêts !
— Ah passeque tu t'inquiètes de la propreté des chenêts, maint'nant ?
— Oh ça va, Germaine... c'est tout c'qu'y dit ton Trésor ?
— Les trucs habituels... si on a déménagé, si on est toujours mariés ou si on est isolés, si on a des enfants attachés au foyer. J'te jure !
— Et si on lui répondait pour une fois, histoire de s'fendre la poire ? Si qu'on lui dirait qu'on est hébergés gratuitement chez la concierge, qu'on attache nos enfants au foyer d'la chaudière, que t'es handicapée d'la tête, que tu...
— Non mais ça va pas ? Handicapée d'la tête ? Et pourquoi ça s'rait pas toi ?
— J'ai une autre idée. On met des croix dans toutes les cases ! Qu'est-ce que t'en dis ?
— La concierge l'avait fait l'an dernier. Elle croyait gagner quelque chose au tirage du mois de juin mais y'a jamais eu d'tirage !
— Pourtant quand tu coches toutes les cases, tatiquement...
— On dit pas tatiquement mais tastistiquement
— Me prends pas la tête et mets tout ça à la poubelle !
— Tu rigoles... je récupère l'enveloppe. C'est écrit qu'y'a pas besoin d'timbre. On aura juste à rajouter l'adresse de tante Ernestine pour les vœux du nouvel an !
— Mais ça va pas l'inquiéter Ernestine de recevoir une lettre marquée Trésor Publio à la fin de l'année ?
— T'as raison. J'vais y rajouter des p'tits coeurs pour la rassurer
— Ouais... des p'tits coeurs, c'est bien.
LETTRE A MON AMOUR / Tarval
Ma chère Léa,
Je viens par la présente prendre de tes nouvelles,
Et que tu ne te sens pas trop seule.
En ce qui me concerne, je suis au front,
C’est très éprouvant,
Et je vois tomber en nombres les membres de mon escouade.
Demain c’est à mon tour de monter au front,
Et j’avoue que j’ai très peur à chaque fois,
Tellement de camarades sont morts,
J’ai bien peur de les rejoindre.
La vie dans les tranchées n’est pas facile,
On a froid, on a faim, sans compter les vermines,
Du fait du manque d’hygiène,
On déambule parmi les cadavres,
C’est un véritable enfer.
Je ne sais pas ce qui m’attend demain,
C’est pour cela que je t’écris aujourd’hui,
Tu es mon rayon de soleil,
Ça me permet de tenir,
Et de ne pas devenir fou.
J’ai une permission dans une quinzaine,
Si je survis à chaque charge,
Je ne pense qu’à une chose, c’est de te tenir dans mes bras,
Sentir ton odeur, te caresser, te rassurer.
Sache que je t’aime de tout mon cœur,
Je sais que ce n’est pas facile pour toi,
J’ai appris par des camarades que les femmes pouvaient travailler,
En usine ou dans les champs,
Pour remplacer les hommes,
Peut-être pourrais-tu te renseigner,
Et obtenir un emploi pour pouvoir mieux vivre,
Et te permettre de rencontrer des femmes comme toi,
Désemparées et dans l’attente de nouvelles de leurs maris.
Tiens-moi au courant, je serai heureux pour toi,
Que tu puisses te sentir utile,
Et que tu recommences à vivre,
Je sais que la solitude n’est pas facile à supporter,
Mais j’espère bien être là dans 15 jours,
Pour te donner tout le bonheur que tu mérites.
A bientôt, je t’envoie mille baisers,
Et si tu vas à l’église,
Fais une prière pour moi, j’en ai besoin.
Je t’embrasse très fort,
Je ne pense qu’à toi,
Et je te dis à bientôt.
Ton homme qui t’aime,
Frédéric
Amical / K
Chère madame,
Nous ne nous connaissons pas.
Si vous lisez cette lettre, c'est qu'une erreur s'est produite.
Ne cherchez pas à savoir qui je suis, sachez que je ne vous veux aucun mal.
D'ailleurs, vous trouverez la bonne lettre dans le tiroir de la petite table de la bibliothèque.
Croyez je vous prie à mes sentiments les meilleurs,
Un ami.
Ma très chère Waudru/Lilousoleil
Ma très chère Waudru
Je me permets de vous écrire cette lettre, malgré l'incertitude de son accueil, car les sentiments que j'éprouve pour vous ne peuvent rester plus longtemps enfermés dans le tiroir de mon cœur.
Depuis notre première rencontre, chaque instant passé en votre compagnie a éveillé en moi des émotions que je n'avais jamais ressenties auparavant. Votre présence illumine ma vie de mille éclats, et votre sourire me réchauffe plus que le soleil d’été. Ces derniers mois, j'ai appris à vous connaître et, à travers nos conversations et nos partages, une certitude s'est imposée à moi : je suis profondément amoureux de vous.
Je me souviens de ce jour où nous avons discuté dans le jardin, assis sur ce banc de pierre, à l’ombre des grands arbres. Votre tunique jaune safran flottait dans le doux zéphyr et resplendissait sous la lumière douce de l'après-midi, et je ne pouvais détacher mes yeux de vous. Ce moment restera gravé dans ma mémoire comme un souvenir précieux, un instant où tout semblait parfait. C’est pour cela que j’en ai fait une toile que forcément vous apprécierez.
Chère Waudru, je ne peux plus garder ces sentiments enfermés. Il est temps pour moi de vous dévoiler la vérité, de sortir de l'ombre et d’espérer que tu puisses peut-être partager ces sentiments. Si, en lisant ces lignes, ton cœur ne résonne pas à l'unisson du mien, je comprendrai et respecterai ta décision. Cependant, je devais être sincère et te révéler ce que mon cœur crie depuis si longtemps.
Je vous envoie cette lettre avec l'espoir que vous lirez mes mots avec la même tendresse et attention que celle que j'ai mise en les écrivant. Quoi qu’il advienne, sache que vous aurez toujours une place spéciale dans mon cœur.
Avec toute mon affection
Votre Félix
PERTES DE JEUX / J.Libert
Si elle avait lu cette lettre à haute voix, il y a maintenant près de 40 ans, elle n’en n’aurait pas cru ses oreilles. Elle l’avait retrouvée dans un tiroir secret de sa commode de chambre et la relisait, revivant l’émotion de ces années. C’était une lettre de sa banque dont voici le contenu :
Madame,
Nous sommes au regret de vous faire savoir qu’à la date du 19 mai 1984, votre compte courant est à découvert d’une somme de: 329.525 Francs, soit la somme que vous avez déposée provisoirement sur votre compte, en début d’année, suite à la succession de vos parents.
À partir du mois de février 1984, vous avez effectué des prélèvements successifs assez importants dépassant largement votre autorisation de découvert d’un montant de 1500 francs. En conséquence, nous vous prions de bien vouloir régulariser votre situation financière dans les plus brefs délais, faute de quoi nous nous verrions dans l’obligation de procéder à la clôture de votre compte et de vous rayer de notre listing de fidèles clients…
Sonia se souvient, aujourd’hui, qu’elle avait très mal vécu la mort de ses parents décédés dans un brutal accident de voiture. Elle s’était sentie abandonnée et s’était consolée dans les bras d’un joueur de casino invétéré. Il lui avait donné le goût du jeu, de ces atmosphères tendues et enfiévrées autour du tapis vert. Tous les deux fréquentaient assidûment les casinos de la côte Atlantique durant les week end. C’est ainsi que, très vite, Sonia avait perdu des sommes considérables, espérant toujours « se refaire » d’une fois sur l’autre.
En accord avec sa banque, elle se fit prélever la somme mensuelle de 10.000 Francs sur un salaire de 12.500 Francs pendant 36 mois...Ces années lui furent très difficiles à vivre et elle dut boucler ses fins de mois avec un travail complémentaire.
Toujours accroc au jeu, séparée de son compagnon d’alors, elle se fit interdire définitivement de casino sur tout le territoire national. De temps en temps, il lui arrivait encore d’acheter un billet de grattage. On ne sait jamais, la chance aurait pu tourner !
Liste de courses / l'Entille
Des œufs, du beurre, du lait, des mouchoirs en papier, des pommes, des poireaux, du café, de la farine, du sucre, un oignon, du dentifrice, des tisanes, de la bière pour Jérôme.
C’est vrai, il vient ce soir ! Qu’est-ce que je fais à manger ? Toujours le même problème. Il ne pourrait pas m’inviter au resto pour une fois ou bien chez lui ? Non, c’est plus sympa chez moi selon lui. Sûr ! Il n’a pas à se mettre en frais !
Mais qu’est-ce que je lui trouve ? Beau : bof ! Je ne dirais pas ça, ordinaire plutôt. Intelligent : un ingénieur en informatique n’implique pas une curiosité tout azimut. Drôle : ah non ! Tout est au premier degré avec lui. Curieux : certes pour tout ce qui est nouvelles technologies, le reste n’a pas grand intérêt. Sportif : même pas au lit ! Courageux : idem sportif ! Généreux : voir plus haut.
Alors les points positifs : euhhhhh……………
Et pourquoi je poursuis cette relation ? Même amicalement, il est en dessous de tout. L’autre jour j’ai eu besoin d’aide pour déplacer un meuble à tiroir. Étonnamment il devait aller voir sa mère ce jour-là. Elle est en Ehpad à 500km.
Je vais l’appeler pour reporter cette soirée, pas envie de faire les courses un vendredi soir. Je vais plutôt me faire une toile avec Sandrine. Ensuite on ira manger une pizza. Et puis je crois que je vais être très occupée à l’avenir.
Secret de famille/Jill Bill
Secret de famille
19 mai 2024
Sujet 94 - les participants
Secret de famille par Jill Bill
Liste des courses par l'Entille
Pertes de jeu par J.Libert
Instructions par Keremma
Ma très chère Waudru par Lilousoleil
Amical par K
Lettre à mon amour par Tarval
Trésor publio par Vegas sur sarthe
18 mai 2024
Sujet n°94 - Semaine du 18 au 25 mai
Cette semaine, honneur à Felix Vallotton.
- Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :
miletunesuite@gmail.com
Un fichier joint type Word facilite la publication.
- Au plaisir de vous lire, bonne semaine, merci.
L'arbre aux gouttelettes / Vegas sur sarthe
“Hé Mathieu! Si j'te disais que le gouttelier a pleuré ce
matin...”
(Il
faut préciser aux citadins que l'arbre aux gouttelettes s'appelle un
gouttelier)
“C'est de saison, l'Henri... c'est d'saison...
comme on dit chez nous: Rosée du matin, rosée du matin”
“Non non non! C'était point d'la rosée! J'te dis
que l'gouttelier a fait des perles”
“Ouais, Félicie aussi”
“Je sais que c'est à peine croyable. D'habitude les
goutteliers sont tranquilles jusqu'à début mars, et ben les miens ont déjà fait
des perles !”
“Ouais... Félicie aussi, ça tombe début mars”
“Oublie ta Félicie une seconde! Deux mois d'avance,
vindiou... c'est pas normal. Tu m'enlèveras pas d'l'idée qu'y détraquent nos
goutteliers avec leurs spoutniques, leurs pots cataleptiques et leurs fesses de
bouc !”
“Ça dépend l'Henri... ça dépend. Tes goutteliers,
d'abord c'est d'la variété Chagrins du matin ou Espoirs du soir?”
“J'ai que des Chagrins du matin, ceux qu'ont la
peau rugueuse comme des peaux d'chagrin quoi”
“Des Chagrins du matin? C'est comme Félicie, elle
est pas du matin... ni du soir d'ailleurs”
“En plus - d'après l'Grégoire qu'est pépiniériste à
Marsannay - c'est des “vinum clarum”, une variété qui gèle pas au point de
rosée !”
“Ouais... Félicie aussi... point de rosé. Que de
l'alligator”
“Tu veux dire de l'aligoté?”
“Ouais mais Félicie elle dit alligator passeque
quand y te tient, y te lâche plus”
“Fais pas la tronche, Mathieu! C'est juste que
cette année on n'est pas gâtés par la nature”
“Ouais... Félicie non plus”
“Qu'est-ce que t'en dis si j'leur mettais un grand
coup de chaud au cul, ça les requinquerait ?”
“Ouais... tu m'donnes une idée, là... c'est pas
bête”
“J'te leur colle le brasero bien chargé pendant une
heure ou deux... et en voiture Simone”
“Une heure ou deux... t'y vas fort l'Henri ! Elle
en dit quoi la Simone ?”
“Hein? Comprend pas. C'est que j'y tiens à mes
goutteliers... y m'coûtent assez cher toute l'année”
“Ouais... Félicie pareil”
“Vindiou! Tu m'gaves avec ta Félicie. T'as t'y
seulement été voir les tiens si y z'avaient goutté?”
“Pas la peine. Moi j'ai des Espoirs du soir, alors
tu penses ben que j'vais pas m'emmerder à aller les voir le matin... même si
j'ai rien à foutre le matin vu qu'la Félic...”
“Ahh! Maint'nant, y en a soupé de ta Félicie ! Un
Espoir du soir, ça pleure pas... au contraire ça rigole, alors tu f'rais bien
d'faire pareil au lieu de chialer tout l'temps !”
“Ça rigole, ça rigole... ça dépend ! Y a des
Espoirs du soir qui rigolent pas, par exemple ceux qui sont attaqués par
l'araignée du matin”
“Ah ben ouais... une attaque d'araignée, forcément.
Et pourquoi pas une explosion eunucléaire? Si t'imagines le pire...”
“Ben le pire... j'lai sous les yeux du matin au
soir, alors...”
“Bon ben c'est pas tout ça mais j'vais aller bourrer l'brasero !”
“Attends moi ! Y a longtemps que j'ai pas vu ça !”
LE BEL ORME / J.Libert
An 2127 / Keremma
Il n’y a plus de nids.
En silence, les insectes
ont même dévoré les oiseaux
de Monsieur Verfeuillage.
L’ARBRE DU BONHEUR / Tarval
Quel est cet arbre dénudé,
Au milieu d’un champ isolé,
Il est seul, les ramifications mystérieusement étincelantes,
Je m’adosse sur le tronc,
En osmose avec la nature,
Et sors un livre de mon sac,
Je commence à lire,
Et bientôt je m’assoupis,
Sous cet arbre qui va me protéger,
Et sur lequel je me sens bien.
La nature, rien de tel pour vous remettre d’aplomb,
Et je profite de l’instant présent.
L'arbre de Georges / Jill Bill
Service Harcourt
Immortaliser des visages, en noir et blanc...
Un jour, une demande particulière,
Un arbre... !
Pas n'importe lequel, celui de Brassens
Vedette d'une chanson...,chêne « éternel »...
Dans un silence religieux
Dans un gris anthracite
Dans le recueillement
Les mille bras nus levés au ciel
Au milieu des personnalités
Trône un arbre, celui de Georges
Celui de Brassens
Dont il fit le jour venu
Son cercueil, après quelques pipes...
12 mai 2024
Sujet 93 - Les participants
L'arbre de Georges par Jill Bill
11 mai 2024
Sujet n°93 - Semaine du 11 au 18 mai
Voici pour cette nouvelle semaine !
Le mot facultatif : silence
- Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :
miletunesuite@gmail.com
Un fichier joint type Word facilite la publication.
- Au plaisir de vous lire, bonne semaine, merci.
Aujourd'huit : rendez-vous chez le psy / La Licorne
Aujourd'huit : rendez-vous chez le psy
celle où l'on s'allongeait sur le divan
et où le psy vous écoutait (ou faisait semblant),
en émaillant vos propos de "hum, hum"
afin que vous ne vous arrêtiez pas...
et puis, l'autre, plus moderne,
où vous vous asseyiez devant lui,
où il vous regardait dans les yeux...
La première, freudienne, ne me disait rien qui vaille...
je sentais que j'allais “tourner en boucle”
dans mes problèmes d'enfance,
parler “sans fin” de papa, maman, la bonne et moi...
La deuxième me plaisait et m'intimidait à la fois.
Comment faire pour trouver ses mots
quand la présence de l'autre s'impose autant à vous ?
N'allais-je pas bafouiller, “trembler” ?
Allais-je supporter ce long monologue,
ce “huit clos” à deux ?
Allez, le temps n'était plus à l'hésitation...
Passant par-dessus mes résistances,
je pris une longue respiration et je frappai à la porte.
Chaise ou divan ?
On verrait bien.
LA DEPRESSION / Tarval
Je suis suivi par un psychiatre
Dans le cadre d’une dépression,
Les séances ne sont pas évidentes,
J’ai beaucoup de stress à évacuer,
De plus je ne veux pas m’allonger sur le divan,
De peur de ne plus savoir m’arrêter,
Mon esprit fait de la résistance,
Et c’est dur de se confier à une personne inconnue,
Certes il est là pour m’aider,
Mais les crises d’angoisses sont toujours plus fortes à
chaque fois,
Et je ne sais pas ce qui les déclenche.
Du coup je me scarifie et me gratte à sang,
Le psychiatre essaie de m’aider,
Mais le mal est trop profond,
De plus, il a peur que j’aille trop loin lors de mes
scarifications,
Et que je me mette en danger,
Du coup je me retrouve hospitalisée,
Dans une structure adaptée,
Et je vois un autre psychiatre,
Qui passe tous les jours,
Pour évaluer la progression,
Effectivement je me sens mieux,
Je ne me fais plus de mal,
Et je vais bientôt sortir,
En espérant que ma vie sera meilleure,
Mais chaque chose en son temps,
Pour l’instant, je me livre sans retenue,
Et ça me fait du bien.
Vivement la
sortie,
Que je
retrouve une vie normale,
Et j’y
crois, le plus dur est derrière moi.
A moi de me
motiver.