Elle n’est pas
prête à oublier cet incident et raconte que :
Cet été là, il a
fait particulièrement chaud. On ne se sent bien qu’au petit matin, en bordure
de mer, quand le soleil n’est pas encore au zénith. Les promeneurs sont peu
nombreux. Seuls, quelques sportifs longent à petites foulées, le chemin qui
surplombe la plage de sable fin. Leur peau est luisante de sueur et , de
temps en temps, ils s’arrêtent pour reprendre souffle ou pour s’hydrater. Ce
sont des habitués de ces trajets ; d’un jour à l’autre, ils se croisent au
même endroit et se saluent d’un sourire de connivence sur les lèvres ou
d’un geste preste de la main.
L’océan est bleu ou gris suivant la
couleur du ciel ou des nuages, calme comme un lac de montagne. De minuscules
vaguelettes swinguent, rident sa surface. De loin en loin, émergent
plusieurs têtes de baigneurs aguerris à la fraîcheur matinale de l’eau de mer.
Ils nagent souvent jusqu’au ponton noir : un rocher planté là, depuis des
temps primitifs, à quelques centaines de mètres de la rive. De là, ils
se manifestent aux plagistes, à grands coups de moulinets de bras, fiers d’être
arrivés jusque là.
Un matin, Suzanne
décide de rejoindre, elle aussi, le ponton. Pas question de
démissionner. Bonne nageuse, elle mettrait au défi quelques célébrités ;
cependant, elle manque d’entraînement. Ses premières brassées se font sans
difficulté. Elle se rapproche du rocher quand, brutalement, elle sent ses pieds
aspirés dans un trou où tourbillonne le courant et dont elle a de plus
en plus de peine à se dégager. Le souffle court elle a, quand même, la force de
crier. Les « familiers du Rocher Noir » alertés par ses hurlements
parviennent à la ramener, à plusieurs, sur la rocaille. Reprenant ses esprits
sur le sol dur, elle comprend qu’elle l’a échappé belle !!
Ouf !
RépondreSupprimerLa Licorne
L’océan, c’est comme la vie. Parfois calme, parfois tumultueux. Heureusement, nos amis sont là pour nous remettre les pieds sur terre…
RépondreSupprimerKeremma
Le piège ne s'est pas refermé !
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