20 avril 2024

la fabrique fantastique/Lilousoleil

 La fabrique fantastique



Dans un coin reculé de la ville, loin des regards indiscrets, se trouvait une petite boutique étrange appelée "La Fabrique Fantastique". On disait que le propriétaire, un certain Monsieur Pinceaux, était un véritable génie de l'absurde.  Un jour, alors que je me promenais dans le quartier, je suis tombé sur cette boutique. Intrigué, j'ai poussé la porte grinçante et j'ai été accueilli par une mosaïque hétéroclite d’objets, couleurs et de bruits étranges.

Au milieu de la pièce, trônait une machine étrange, grésillant et clignotante, qui semblait fabriquer des chaussettes par magie. À côté d'elle, se tenait un violoniste en costume de pingouin, jouant une mélodie délicieusement cacophonique. Je me suis approché pour observer de plus près, mais mes yeux ont été immédiatement attirés par un étrange string en dentelle rouge écarlate accroché au mur. Il était orné de paillettes scintillantes et semblait défier toute logique. Juste en dessous, une photo : la mer agitée dans le golfe de la Havane était accrochée, oscillant légèrement dans la brise intérieure de la boutique. À côté de la photo, une camionnette d’un pourpre rutilant, très ancienne était garée, comme si elle avait été téléportée d'une autre époque.

Soudain, la porte s'est ouverte avec fracas, laissant entrer un homme étrange monté sur un vélo bleu marine comme orange, ses gros mollets gonflés façon les boyaux de sa machine. Il avait l'air perdu et un peu confus, mais semblait déterminé à atteindre quelque chose dans cette étrange boutique. Peut-être la petite culotte en dentelle écarlate

Alors que je me frottais les yeux,  que je me pinçais le joues et les bras,  pour m'assurer que je n'étais pas en train de rêver, un colibri est entré en volant par la fenêtre ouverte, tournoyant gracieusement autour de la pièce avant de se poser sur l'épaule du violoniste, comme s'ils étaient de vieux amis. Bizarre quand même un colibri ne se pose jamais et puis un colibri à Lyon !

C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que j'avais trouvé l'endroit le plus loufoque de la ville. Et tandis que je sortais de la boutique, encore sous le choc de ce que je venais de voir, j'ai entendu le violoniste entonner une chanson surréaliste sur les joies de porter des chaussettes magiques et des strings rouges ou pas ! Et pourtant, dans cet étrange univers, tout semblait étrangement normal.

 

3 commentaires:

  1. Elle mérite, le détour ;-) jill

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  2. Portes ouvertes à l'imagination !

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  3. Perso, je suis prête à parcourir des kilomètres et des kilomètres juste pour voir l’ambiance qui règne dans cette boutique ! C'est quoi l'adresse ?

    Keremma

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