06 avril 2024

LA VENGEANCE / Tarval

 


Quelle triste réalité,
Cette lettre disposée,
Sur la chaise, comme oubliée,
Mais quel message a-t-il laissé,
Dans cette enveloppe,
Du bonheur, de la tristesse, des regrets,
En lisant la lettre, Léa se mit à pleurer,
Elle n’avait été qu’un coup d’un soir,
Comme c’était écrit, sans fioritures,
Sans délicatesse, avec une espèce de vantardise,
Qui anéantissait Léa,
Il avait oublié sa veste,
Léa la prit et la mit en miettes à coups de ciseaux,
Cela lui fit du bien sur le moment,
Mais cela ne dura pas longtemps,
Elle se remit à pleurer,
Et jura qu’on ne l’aurait plus  jamais,
Quitte à rester seule pour le reste de sa vie.
Elle ne voulait pas qu’on la considère comme une trainée,
Et elle avait peur du regard des autres à son égard,
Mère célibataire, seule, une proie facile,
Pour ces requins amateurs de viande fraiche,
Qui n’hésitaient pas à se vanter de leur prise,
Et cherchaient tout le temps des filles naïves.
Léa prit son courage à deux mains,
Et sortit de la maison, les regards étaient moqueurs,
Les gens l’évitaient, en rigolant sous cape,
Mais Léa s’en moquait, elle allait se venger.
En effet elle allait faire circuler l’information que son amant était impuissant,
Et qu’il ne valait rien.
Satisfaite de son idée, elle alla faire son marché,
Comme tous les samedis,
Et pour une fois, se sentit légère et souriante.
La vengeance est un plat qui se mange froid,
Et son amant de la veille allait en faire les frais.

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