Petite, j'ai
toujours aimé jouer à la poupée, mais comme je n'en avais qu'une ( offerte par
ma marraine pour mes 8 ans), très vite je fus prise d'une frénésie de création
d'autres tenues. Chaque semaine, je lisais la revue « Modes et
Travaux » que ma mère recevait par la poste. J'y puisais mon inspiration
de couturière en jupe courte ! C'était pour moi une mine d'or ! Ma
mère m'aidait à calculer les proportions afin de dessiner le patron. J'aimais
travailler avec elle. Son parfum Chanel N°5 embaumait toute la pièce et nous
passions des après-midis entières à fignoler mes modèles. Ensuite, elle
fouillait dans son débarras et me tendait des chutes de tissus. Je commençais
alors à découper mes différents morceaux que j'assemblais ensuite avec des
épingles.
Il me fallait une semaine pour réaliser une robe et son
chapeau assorti. J'en ai conçu cinq que je gardais précieusement dans une boîte.
Puis ma mère prenait le relais sur sa machine Singer à pédale pour assembler le
tout.
C'était un pur bonheur, je bénis encore cette époque et j'ai
toujours gardé avec moi ma fidèle poupée Noémie et toutes ses tenues;
aujourd'hui, c'est ma propre fille Jade qui joue avec elle. Elle passe son
temps à l'habiller et à la déshabiller. La machine Singer de ma mère est prête à reprendre du service dès qu'elle
sera en âge de s'en servir. On appelle cela la transmission non ! Pour mon
plus grand bonheur de mère.
Tant mieux si c’était un pur bonheur pour toi. Pour moi, les souvenirs de couture : Défaire pour mieux refaire... Quelle galère !
RépondreSupprimerKeremma
Une histoire bien étoffée d'humanité.
RépondreSupprimerMerci, oui c'etait un autre temps....
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