13 avril 2024

La jolie poupée / Daniel B

 


 

     Petite, j'ai toujours aimé jouer à la poupée, mais comme je n'en avais qu'une ( offerte par ma marraine pour mes 8 ans), très vite je fus prise d'une frénésie de création d'autres tenues. Chaque semaine, je lisais la revue « Modes et Travaux » que ma mère recevait par la poste. J'y puisais mon inspiration de couturière en jupe courte ! C'était pour moi une mine d'or ! Ma mère m'aidait à calculer les proportions afin de dessiner le patron. J'aimais travailler avec elle. Son parfum Chanel N°5 embaumait toute la pièce et nous passions des après-midis entières à fignoler mes modèles. Ensuite, elle fouillait dans son débarras et me tendait des chutes de tissus. Je commençais alors à découper mes différents morceaux que j'assemblais ensuite avec des épingles.

Il me fallait une semaine pour réaliser une robe et son chapeau assorti. J'en ai conçu cinq que je gardais précieusement dans une boîte. Puis ma mère prenait le relais sur sa machine Singer à pédale pour assembler le tout.

C'était un pur bonheur, je bénis encore cette époque et j'ai toujours gardé avec moi ma fidèle poupée Noémie et toutes ses tenues; aujourd'hui, c'est ma propre fille Jade qui joue avec elle. Elle passe son temps à l'habiller et à la déshabiller. La machine Singer de ma mère  est prête à reprendre du service dès qu'elle sera en âge de s'en servir. On appelle cela la transmission non ! Pour mon plus grand bonheur de mère.

 

             


3 commentaires:

  1. Tant mieux si c’était un pur bonheur pour toi. Pour moi, les souvenirs de couture : Défaire pour mieux refaire... Quelle galère !

    Keremma

    RépondreSupprimer
  2. Une histoire bien étoffée d'humanité.

    RépondreSupprimer