Quand je suis rentré chez Lola pour la première fois, après une soirée bien arrosée, je fus surpris par l'atmosphère figée qui régnait dans la pièce. Je sais que j'étais bien bourré mais tout de même : un tourne-disque sans enceinte , un portrait au mur représentant le visage tourmenté d'un homme (sa bouche tordue pissait le sang) et pour égayer le tout - faisons un peu d'humour tout de même-, un meuble bas gris en métal qui rappelait étrangement celui d'un bureau des années 50 ! Des classeurs bien rangés toujours gris sur l'étagère du dessous et pour donner une touche de verdure à ce décor d'un autre âge, une plante grasse sans fleur. Atmosphère glacée, morbide, vous dis-je, j'aurais bien mis le tout dans un sarcophage.
Ce soir-là, je me suis écroulé sur le sofa en cuir noir et j'ai pioncé comme un loir, j'ai même ronflé, me dira le lendemain Lola. Le lendemain matin, vous vous doutez bien qu'en retrouvant mes esprits après un café noir bien serré, je n'ai pas traîné : « J'ai un match de foot avec des copains ce matin, tu m'excuses, je vais devoir y aller ».
Et ni une ni deux, j'ai pris mes cliques et mes claques sans demander mon reste. Lola, surprise, me lança un « déjà » quand j'ouvris la porte.
Je ne l'ai jamais revu. Je déprimais assez comme cela pour en rajouter une dose.
Ah, le mufle !
RépondreSupprimerPauvre Lola ! Mais quelle manière de traiter cette jolie dame. en même temps si t'es bourré !
RépondreSupprimerAvec le sourire
Console toi Lola et pense : bon débarras !
RépondreSupprimerSurtout, pas de promesses !
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