Mon bébé - Chatondaniel

 

 

 

 Je te sentais bouger dans mon ventre,
Ce nid dont tu as fait ton antre.
Tu étais encore à moi seul
Couverte de mon linceul,
De coups de pied, tu me harcelais,
À moi, tu te rappelais.

Je te parlais délicatement,
Tu répondais par des battements.
Je te câlinais sur mon ventre dodu,
Tu étais attendu.
Ton nid était prêt depuis longtemps,
Tu seras un battant.

Je t’ai aperçu déposé nue sur mon ventre,
Par le médecin placé au centre
J’étais encore dans le coaltar,
Me couvrait un épais brouillard ;
Je t’avais tant désiré,
Trop vite on t’a retiré.

Revêtue des habits que nous t’avions préparés
Dans ce lit de la maternité,
Tu étais égaré ;
Un peu de promiscuité,
Avant de rejoindre ta jolie chambre,
En ses premiers jours de septembre.

Premiers cris, premiers tressaillements,
Tout en délicatesse,
Mon âme est en liesse,
De petits bâillements,
Tu prends ta place dans notre monde,
Ton petit univers, tu le sondes.

Sur mon sein, tu t’es endormi,
Pour toi, tout est permis.
Sourire angélique au langage subtil,
Les petits cris infantiles,
Rien de déchirant ;
Moment d’éternité pour tes jeunes parents.

Déjà tes gencives te taquinent,
Doucement, tu couines.
Des petites poussées dentaires,
Qui préparent les petits cratères
La promenade en poussette n’y fait rien ;
Comment te faire du bien.

 

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