Comme vous passez par ici et moi par-là, j’en profite pour vous faire une confidence : je déménage !
Oui, vous avez bien entendu, je dé-mé-na-ge.
Hélas, déménager laisse la porte ouverte à tous les cancans…
Les entendez-vous ?
- Fais semblant de rien, elle déménage.
- Elle a mis son gros pull en laine alors que nous suffoquons avec ces 32 ° au thermomètre… elle déménage.
- Ce matin, à la boulangerie, elle a commandé deux tartes tatin pour la venue de sa grand-mère Mary décédée il y a plus de vingt ans. Vous vous rendez-compte, elle déménage ! Les tartes ? Oh, je l’aiderai volontiers à en venir à bout.
- Non, mais regardez-la, elle a enfilé une chaussure brune à un pied et une rouge à l’autre. C’est triste mais il faut bien l’avouer, elle déménage…
- Ah, vous l’avez vue se promener la nuit en chantant à tue-tête ? Du Frank Sinatra ? Avec son vieux parapluie ouvert sous la pleine lune ? Triste, mais que voulez-vous elle déménage.
- Elle perd ses clés, son portefeuilles, ne sait plus le jour, ni l’heure ?
Normal, elle déménage !
- Etc, etc…
Comme nos chemins se sont croisés par hasard, je vous fais pleine confiance et vous avoue en toute confidence que j’hésite de plus en plus à franchir le pas.
Quel pas ? Mais celui de déménager réellement voyons !
Comprenez, ce bruit qui court anime tout le quartier qui serait bien morne sinon.
Ah ! Vous compatissez ?
Cela me fait un bien fou d’être enfin comprise par plus excentrique que moi !
Mais entrez donc, il y a de la place dans ma tête et nous ne serons pas trop de deux pour divaguer !
Le blog de Mony
une divagation partagée...je déménage !
RépondreSupprimerTexte émouvant ...
RépondreSupprimerDans ton déménagement Mony ne perd pas la tête !
Comme c'est bon, Mony !!! D'accord, très réaliste mais, allons-y tout doux, dans ce déménagement, hein !!! ☺
RépondreSupprimerUne porte ouverte sur l'absurde ou sur une autre réalité, j'aime cette version du déménagement.
RépondreSupprimerau boulot, je suis carrément dans l'absurde
RépondreSupprimerl'anonyme
RépondreSupprimerBien joué, et oublions les cancans dira-t-on !
RépondreSupprimeron pense un peu à Aragon
RépondreSupprimer"Vise un peu cette folle et ses souliers montants
Elle a tous les ruisseaux dans ses regards d’émail
Elle a tous les oiseaux sur son chapeau de paille
Et dans son sac à main ses rêves de vingt ans....
Merci à vous !
RépondreSupprimerSe souvenir de tous ces cancans dénote quand même d'une sacrée mémoire ! Bravo !
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