Pauvre Jean
Quand je vois cette photo, si
belle si colorée , je ne peux m’empêcher de penser à cette histoire que l’on se
raconte chaque fois que l’hiver approche.
Jean, homme fort, courageux toujours habillé avec sa chemise à carreaux du Canada, prend sa hache et s’en va vers la remise pour couper son bois. Sûr qu’au mois de novembre c’est un peu tard dans la saison mais Noélie, sa compagne l’a quitté, sur un malentendu et elle est partie convolée avec Justine l’ex de Jean. Le pauvre bougre a mis plus de trois mois pour se remettre de cette trahison.
Alors qu’il est en pleine action,
un jeune de bel indien, plume au chapeau passe par là et tout en lui disant bonjour, il lui
signifie que l’hiver va être rude. Jean qui pensait que son stère était
suffisant pour l’hiver décida de continuer encore un peu. Un peu plus tard, le
bel indien repasse près de lui, voit le tas de bois grossi et hoche la tête et
dit :
« L’hiver sera rude et
même très rude ! »
Dubitatif, Jean regarde son tas
de bois évalue les stères et se dit que si le bel indien, autochtone lui dit qu’il
fera froid et même très froid, c’est que cela va être terrible.
Il décide donc de couper encore
quelques troncs. A la fin de la journée, Jean est épuisé mais très content. Il
aura chaud cet hiver. Son poêle acheté avec Noélie sur un coup de cœur, va
ronfler de toutes ses flammes et avec Totore, sa chienne patou, il va couler
des jours tranquilles.
Alors qu’il se débarrasse de ses
vêtements trempés de sueur, le bel Indien revient et lui dit dans un grand
sourire :
« l’hiver sera froid très
froid, rude très rude ! »
Jean est décontenancé. Pourtant
au tonnage de bois entassé devant la terrasse, il pensait que finalement c’était
bien suffisant. Agacé par cet olibrius, il finit par lui demander :
« Et pourquoi l’hiver sera froid, très froid et rude
très rude et pourquoi pas glacial ? tant que vous y êtes !
»
Le bel indien caresse sa barbe de
cinq jours et lui déclare :
« Chez nous on dit que quand
l’homme blanc coupe du bois c’est que l’hiver sera rude ! »
L’indien entendit soudain le
bruit d’un corps qui tombe ! Jean s’était évanoui !
Méprise, sourire..... ,-) jill
RépondreSupprimerElle m'amuse toujours autant ! Merci
RépondreSupprimerJolie réinterprétation !
RépondreSupprimerBien vu Lilou. Et la semaine dernière, je l'avais en tête quand j'ai vu mon voisin d'en face ranger son bois ;-)
RépondreSupprimerelle m'amuse toujours...
RépondreSupprimer