A...B...C…
La vieille Sonia se souvient encore de son apprentissage de l’alphabet vers l’âge de 4 ans, et pour elle, c’est un souvenir à la fois merveilleux et douloureux.
Avant son entrée à l’école primaire du bourg, à 5 ans, c’est son père qui lui avait fait nommer, répéter, dans l’ordre, les 26 lettres de ce magnifique alphabet ; mais chaque fois qu’elle se trompait, il la corrigeait sévèrement à en avoir les cuisses bien rougies.
Les lettre entrées dans ses chairs, quelle ne fut pas sa fierté de les découvrir, de les lire sans erreur et d’un trait, écrites à la craie blanche sur le haut du grand tableau noir qui couvrait le mur de la petite classe.
Plus tard, docile, appliquée, la jeune Sonia répétait , journellement, l’enseignement ritournelle mnémotechnique de sa première maîtresse : re la roue, se la souris, pe la jambe à papa, que la jambe cassée etc. Ainsi,l’apprentissage de la lecture lui parut chose facile et fut , pour elle, une activité joyeuse.
Est ce pour ces premiers souvenirs que la vieille Sonia préfère encore, aujourd’hui, le manuscrit à l’ordinateur ? Elle adore manier le crayon pour former des lettres même si celles ci évoluent avec le temps. Elle se demande toujours, naïvement comment on a pu et comment on peut inventer autant de mots avec seulement 26 lettres : tant de mots trésor mais aussi tant de mots tueurs – À nous de choisir !-
Avant son entrée à l’école primaire du bourg, à 5 ans, c’est son père qui lui avait fait nommer, répéter, dans l’ordre, les 26 lettres de ce magnifique alphabet ; mais chaque fois qu’elle se trompait, il la corrigeait sévèrement à en avoir les cuisses bien rougies.
Les lettre entrées dans ses chairs, quelle ne fut pas sa fierté de les découvrir, de les lire sans erreur et d’un trait, écrites à la craie blanche sur le haut du grand tableau noir qui couvrait le mur de la petite classe.
Plus tard, docile, appliquée, la jeune Sonia répétait , journellement, l’enseignement ritournelle mnémotechnique de sa première maîtresse : re la roue, se la souris, pe la jambe à papa, que la jambe cassée etc. Ainsi,l’apprentissage de la lecture lui parut chose facile et fut , pour elle, une activité joyeuse.
Est ce pour ces premiers souvenirs que la vieille Sonia préfère encore, aujourd’hui, le manuscrit à l’ordinateur ? Elle adore manier le crayon pour former des lettres même si celles ci évoluent avec le temps. Elle se demande toujours, naïvement comment on a pu et comment on peut inventer autant de mots avec seulement 26 lettres : tant de mots trésor mais aussi tant de mots tueurs – À nous de choisir !-
26 lettres et 5 notes suffisent pour notre bonheur
RépondreSupprimerLa vente des stylos-plume est en chute libre et les pouces s'atrophient à trop pianoter sur les claviers des téléphones ! Je suis fière d'appartenir à la "génération papier-crayon".
RépondreSupprimerSonia a toute ma sympathie, je reste adepte du papier-crayon, j'ai appris à réfléchir comme ça, que voulez-vous !
RépondreSupprimerune bien jolie évocation - ah oui, comme dit Josette, 26 lettres et 7 notes, et tout est dit - Emma
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