Elle sentait le vent s’engouffrer sous la toile de son pousse-pousse qui dépassa bientôt les magnifiques voitures de collection rassemblées là pour leur rallye annuel : les Pontiac, les Ferrari, les Bugatti, les Fiat, les Panhard Levassor.
Tous les conducteurs, bon chic, bon genre, de ces véhicules rutilants d’un autre temps, regardaient , sans y croire, l’engin étrange parti pour gagner le marathon de la course. Certains lâchaient leur volant pour applaudir d’une main gantée de cuir. D’autres s’énervaient, appuyant à fond sur l’accélérateur. Quelques uns, enfin, sortaient et s’approchaient pour mieux examiner l’anatomie de ce drôle de bolide : mi banquette,mi balancelle ou encore mi delta plane ou mi fauteuil roulant.
La jeune asiatique, épuisée par des courses trop nombreuses depuis tôt le matin et par la chaleur des heures de midi, s’était assoupie, en toute décontraction, à l’ombre de son baldaquin roulant. C’est le grondement soudain d’un avion volant à basse altitude qui la tira de son rêve.
quand il ne reste que le rêve...
RépondreSupprimerL'avion, ce fléau ;-)
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