Depuis bientôt deux ans, je correspondais avec Josée. Nous
avions décidé de rester ancrées dans une correspondance classique, papier crayon, sous enveloppe afin de préserver ce plaisir délicieux qu’est
l’attente et la découverte de l’enveloppe tant attendue dans la boîte aux
lettres. Et puis, il faut l’admettre, c’était une des rares occasions d’y
trouver autre chose que les impôts et les publicités. Nous ne nous sommes
jamais rencontrées ; cela aussi faisait partie de la joie d’écrire, on dit
tant de choses à quelqu’un que l’on ne connaît pas que l’on ne dirait à nul
autre. J’étais comme une adolescente chaque fois qu’une lettre arrivait. Enfin,
une adolescente du 20ème siècle car je doute que beaucoup d’ados de nos jours
usent de ce procédé pour échanger avec leurs pairs. Ils ne savent pas ce qu’ils
perdent.
Mais revenons en à nos moutons, si tant est que des moutons y
soient pour quelque chose… Cela faisait bientôt deux ans que Josée et moi
échangions des missives sous enveloppes lorsqu’un jour elle se plaignit de la
qualité de mon écriture qu’elle trouvait illisible. J’en fus vexée comme un pou
qui tombe sous les dents d’un peigne, moi qui mettais toujours tant de soin à
rédiger mes lettres. Non mais tout de même, elle exagérait vraiment et puis
elle aurait pu prendre des pincettes pour m’écrire cela. Toujours dans l’excès
lorsque je suis piquée à vif, je décidai sur le champ que dorénavant je ne
ferai plus l’effort d’écrire de jolies missives délicatement décorées et je
répondis assez sèchement, par mail cette fois :... « puisque
tu te plains de mes pattes de mouche, je me résous à t’envoyer un
mail » !!!
C'est vrai qu'attendre le passge du facteur pour enfin recevoir la lettre tant espérée, c'est une émotion obsolète depuis internet! Dommage!
RépondreSupprimerdommage pour la belle lettre et le timbre de "collection" !
RépondreSupprimerA-t-elle écrit cela vêtue d'un pantalon pattes d'éléphant ?
RépondreSupprimer;-)