Un bœuf qui en avait marre de son poids
et qui se trouvait trop gros ma foi
dit un jour à son amie grenouille :
comme j’aimerais avoir un jour ta bouille
et pouvoir sauter comme toi
de branche en branche et de toit en toit !
Qu’à cela ne tienne, dit la grenouille
si tu veux que tes jambes point ne se rouillent
et bondir sur l’étang comme je le fais si bien
viens me rejoindre ici dès demain matin
je t’indiquerai le bon chemin à suivre !
Entendu dit le bœuf qui s’en trouva ravi
je serai là demain et comme tu le prédis
j’’espère me voir changer en mignonne grenouille !
Au jour dit le bœuf vient tout au bord de la gouille
mais ne voit son amie, seul un bœuf bien tranquille
qui mâchait un morceau de la verte prairie…
Le bovidé s’inquiète et dit à son collègue
auriez-vous aperçu une grenouille bègue
qui dit croa croa à longueur de journée ?
C’était moi, dit le bœuf , mais une erreur fatale
m’a transformé en vache, foi de pauvre animal !
Qu’importe, dit le bœuf , acceptons notre sort
et mettons nous en couple, car nous aurions bien tort
de ne point tenter cette belle expérience !
La vache opine du chef et les voilà partis
un peu plus loin du lac, dans la verte prairie
et ils y sont encore, si vous passez par- là,
allez donc leur donner le bonjour pour moi !!
Je n'y manquerai pas Cloclo, c'est promis :-). Une belle fable, voilà de quoi faire pâlir de jalousie Monsieur De La Fontaine ! io ! Merci pour ce mot régional et précieux que je ne connaissais pas (la gouille)
RépondreSupprimerOh que voilà une fable bien tournée. Une belle conclusion qui... désolé... je dois partir les saluer !
RépondreSupprimerLe tout est d'accepter sa condition pour trouver sa maison !
RépondreSupprimerBien tourné. Une conclusion inattendue, je file je passe leur donner le bonjour !
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