Un chemin possible :
Déjà dans les nuits enfantines
Les quartiers de lune me berçaient.
Non en croissants pour croissance
Mais en faucilles tranchantes.
Elles ont facilité les ciels rouges
Mon épanchement aux crépuscules.
Le bain de pourpre puissant, la toile
Aux bois de pins, puisant la moelle
À mon tronc, qui jamais ne recule.
Une fois le médaillon à son point culminant
Nos peaux rosissent sous son feu ardent.
Nos ouïes frémissent des vieilles bandes
Magnétiques, le souvenir de nos airs favoris.
Ces petites rengaines ou ces grandes mélodies
Nous voient virevolter avec elles, hors de nos cellules.
Les murs, les barreaux, les gardiens, ne sont rien
Face à nos ponts, souriants d'une rive à l'autre.
Si c'est mon âme qui fuit ainsi le monde
Mêlée par harmonie au vent heureux du matin
Le soir pourrait, en Canis Lupus, me voir
Fendre l'écume au sable lisse de mon éveil.
J'ai, par la droite, exploré le début de mon fond.
Cette eau saline qui voit la terre se muer en puits
Et ses margelles, repousser l'horizon
Loin de ma vue, à l'immense appétit.
J'y ai trouvé un monde ouvert sur l'invisible
À toutes les interprétations possibles.
Mon abysse, ma charpente
Le baiser de la vie aimante.
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