La course

Le chant, poignant, lui vint au-delà de l’appel
qu’apporte, d’un souffle océan, le cardinal
prenant son quart au dominant chargé de sel
depuis l’aube jusqu’au ponant venu des Alpes
Tirant profit de la fraîcheur matutinale
qu’aura bientôt fumée l’ardeur caniculaire
il accourut, le cœur brûlant sa force d’âme
un vif argent s’élevant de ses quatre fers
Elle attendrait, mais pas l’échéance du blâme
à l’exigence du plus cruel anathème
Elle attendrait, dans l’assurance de sa flamme
Il se devait d’y sacrifier jusqu’à l’extrême !
Le temps s’étirait devant lui comme une corde
à l’infini, lui semblait-il, malgré sa course
Il ne désarmait cependant pas son effort
tandis qu’au ciel apparaissait la Petite Ourse
Déjà, le carmin des nuées léchait la Lune
au pâle éclat de plénitude sur les cimes
pétrifiant les jardins de l’insigne infortune
où il découvrit, horrifié, Sa Bellissime
Le dénuement qui le saisit de prime abord
se fit grondement sépulcral et tellurique
avant de lui expulser l’âme loin du corps
vide charpente au pied de son amour statique

tiniak ©2025 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ !
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