ÉCHO DES OMBRES ET DES SOURIRES
Sous une lune de velours, le nouveau-né sommeillait, un doux sourire aux lèvres comme s'il connaissait déjà les secrets du monde. Son innocence, une *cellule immaculée, était la promesse d'un avenir *ouvert, encore vierge de choix et de regrets.
Les plongeurs, eux, évoluaient dans une grotte sous-marine éclairée par les halos bleutés de leurs lampes. Leurs silhouettes furtives glissaient entre les stalactites, cherchant à *faciliter leur passage vers l'inconnu.
Chacun portait autour du cou un *médaillon, souvenir lourd et secret d'une décision passée, d'une opportunité manquée ou d'un risque pris.
Au loin, le loup courait sur la plage, ses pattes martelant le sable humide, poursuivant sans doute un fantasme, une proie imaginaire.
Son regard déterminé ne laissait aucune place au doute, aucune hésitation.
Il ne regrettait pas d'avoir chassé ni d'avoir couru car pour lui chaque instant était une victoire, chaque course une chance.
Et il y avait ce pont de bois, la *charpente usée par le temps et les pas, qui enjambait un ruisseau dans un jardin japonais. Sur une colline, une lignée d'arbres centenaires veillait sur lui, témoins silencieux des âmes qui l'avaient traversé ... ou qui avaient choisi de rebrousser chemin.
Nous nous souvenons des regrets, de ces cassettes du passé dont les bandes se sont entremêlées.
Mais avons-nous vraiment des regrets ?
Ne sont-ils pas le revers de nos audaces ?
Le *souriant acquiescement à la vie avec toutes ses nuances, toutes ses failles ?
Peut-être que le vrai regret n'est pas de ne pas avoir saisi une chance, mais de s'est attardé sur ce qui n'est plus alors que la vie, tel un cours d'eau, ne cesse de couler, emportant avec elle nos peurs et nos doutes pour les transformer en mémoire.
Car la vie n'est pas une cassette à rembobiner mais un fleuve où chaque vague emporte les ombres pour mieux faire briller nos sourires.
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