Pourquoi avait-elle accepté de faire le voyage ? Elle ne
le connaissait pas ou si peu. Il n’avait jamais été très présent si ce n’est
ces dernières années où, sans doute pris de regrets, il l’avait appelée plus
souvent, lui avait plusieurs fois proposé de venir le voir, de séjourner chez
lui. Il lui écrivait aussi, de longues lettres qu’elle relisait souvent.
Vivait-il seul ? Même cela elle l’ignorait. Elle ne le lui avait jamais
demandé. L’essentiel entre elle et lui était ailleurs. Ils avaient fini, sans s’en
rendre compte, par se confier l’un à l’autre mais n’évoquaient jamais le
quotidien. Qui était-il vraiment ?
Elle avait toujours refusé d’y aller. Elle ne se sentait pas prête. Pourquoi prendre ce risque après tant d’années ? Elle avait fait sa vie, elle était heureuse, ne manquait de rien...si ce n’est de lui. Pourtant, elle n’était pas prête à tout risquer pour combler ce manque. Leurs échanges épistolaires et téléphoniques lui suffisaient, la comblaient presque.
Quand le courrier était arrivé, elle n’avait pas reconnu l’écriture sur l’enveloppe. Le tampon de la poste lui disait qu’il s’agissait sans doute de lui mais sa main n’avait pas écrit l’adresse. Une main d’enfant l’avait tracée d’une écriture scolaire. La même main avait écrit la lettre et joint le dessin d’une famille face à la mer.
« Madame,
Vous ne me connaissez pas mais il m’a beaucoup parlé de vous. Il est parti pour toujours. Je reste seule et vous êtes mon héritage.
J’ai besoin de vous.
Lucie »
Elle avait toujours refusé d’y aller. Elle ne se sentait pas prête. Pourquoi prendre ce risque après tant d’années ? Elle avait fait sa vie, elle était heureuse, ne manquait de rien...si ce n’est de lui. Pourtant, elle n’était pas prête à tout risquer pour combler ce manque. Leurs échanges épistolaires et téléphoniques lui suffisaient, la comblaient presque.
Quand le courrier était arrivé, elle n’avait pas reconnu l’écriture sur l’enveloppe. Le tampon de la poste lui disait qu’il s’agissait sans doute de lui mais sa main n’avait pas écrit l’adresse. Une main d’enfant l’avait tracée d’une écriture scolaire. La même main avait écrit la lettre et joint le dessin d’une famille face à la mer.
« Madame,
Vous ne me connaissez pas mais il m’a beaucoup parlé de vous. Il est parti pour toujours. Je reste seule et vous êtes mon héritage.
J’ai besoin de vous.
Lucie »
très belle chute !
RépondreSupprimerTout en suggestion, tu nous proposes une belle histoire avec des pointillés !
RépondreSupprimerQui aurait cru que le destin arriverait par la poste ?
RépondreSupprimerTout en délicatesse !
Keremma