La vitrine par Jill Bill
La toile gourmande par Tarval
Lu Lu gang par Keremma
Sur la toile de l'affiche par J.Libert
La bande des quatre par K
La vitrine par Jill Bill
La toile gourmande par Tarval
Lu Lu gang par Keremma
Sur la toile de l'affiche par J.Libert
La bande des quatre par K
Bonjour, une nouvelle semaine commence !
L'image
Le mot facultatif : toile
miletunesuite@gmail.com
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L'ordinateur était allumé : une page internet affichait un tableau effrayant.
Paul détourna les yeux. Il avait toujours eu l'âme sensible, et le sang lui mettait le cœur à l'envers, même quand c'était celui d'une œuvre d'art."Qui a bien pu faire ce genre de recherche sur Google ?" se demanda-t-il. Ses deux enfants étaient encore très jeunes et sa femme ne s'intéressait pas à la peinture. Bizarre...
Il ferma la page et s'en alla vers le salon. Anna terminait son goûter. Jules était assis sur le canapé. Il tenait la télécommande dans une main et caressait le chat de l'autre. Le sparadrap sur son genou était à moitié décollé, mais il ne le voyait pas. Il avait les yeux dans le vague. L'air soucieux. En regardant mieux, Paul vit que sa main droite tremblait un peu.
Paul s'assit à ses côtés. Sur l'écran de la télé, trois experts débattaient sur la crise mondiale.
"C'est un peu compliqué, ce genre de sujet, à sept ans, non ? amorça-t-il en souriant. Tu n'as pas l'air dans ton assiette, mon p'tit bonhomme...qu'est-ce qui ne va pas ?
- Si, si...ça va...
- Un papa voit toujours quand son fiston ne va pas bien, tu devrais le savoir... Viens donc près de moi que je te fasse un gros câlin.
Jules ne se fit pas prier et se cala dans ses bras. Deux minutes de silence plus tard :
-Dis, papa...Francisco, c'est qui ? C'est le mari de Chantal ?
Paul mit trente secondes à recoller les morceaux. Francisco...Chantal...
- Papa, c'est vrai que les pères dévorent leurs enfants?
Ouh là, là...c'est fragile une petite cervelle d'enfant....c'est impressionnable...et ça se met des choses invraisemblables en tête.
Pas le choix, il fallait qu'il réponde.
Mason ouvrit la porte de la voiture et se ravisa soudain, songeur, les sourcils froncés...
Il pleuvait des cordes depuis ce matin, il avait eu bien du mal à s’extirper de son lit après une
soirée bien arrosée et n’avait cédé que lorsque le ton de Lucie s’était fait supplique. Elle était là,
lovée contre lui, le regard implorant. Lui, il aimait ces moments-là et n’avait aucune envie de
bouger. Mais à chaque fois c’était la même chose, dès qu’elle commençait à gémir comme une
malheureuse, il craquait. Cette fois encore, il avait fini par se lever.
Il avait espéré pouvoir profiter du petit déjeuner pour la faire changer d’avis. Il avait été tendre,
avait même accepté de partager ses céréales préférées. Mais rien n’y avait fait. On était samedi
et le samedi était sacré. Lucie ne tolérait aucune dérogation.
Ils étaient donc descendus au garage, lui la tête basse, elle toute pimpante. « Il pleut
beaucoup » avait-il dit. Elle n’avait pas changé d’avis. Ils avaient roulé, lui ronchonnant au
volant, elle frémissant d’impatience à ses côtés. Depuis leur première rencontre, le samedi était
le jour de la virée au bois de la Fontaine.
Une dernière fois, il avait tenté sa chance avant de sortir de la voiture.
« Lucie, brave toutou, est-ce bien nécessaire ? »
L'horreur Absolue
La page internet affichait
Un tableau effrayant
En colonnes alignées
Les pixels révélaient
Sans aucune pitié
Les résultats scolaires
De notre fils
Notes et appréciations
Absences non justifiées
Devant l'écran
On découvrait l'abîme
Adieu les cachotteries
Fini le temps
Où les évaluations
Pouvaient sommeiller
À l'abri de la vérité
Cruauté
Du bulletin numérique
— Matthias ???
Pas le choix, il fallait qu'il réponde.
La FIV
Je vous envie vraiment ! (Hypocrisie)
Avoir un enfant, même artificiellement, c'est merveilleux...
Parents com'blés.... Les langes, les biberons,
Les nuits sans dormir, les pleurs, la mésentente, du couple,
Les maladies, les bobos, le sparadrap, l'école, la crise de l'adolescence,
Moral en berne et portefeuille à plat...
Bref, en voir de toutes les couleurs !!
Votre vie, un arc-en-ciel, très chers !
Une fille ? Un garçon ? Des jumeaux ???
Aaah, vous préférez la surprise en kinder....
Et nous ???
Oooh nous... Un chien, probablement...
Et puis...
Nous n'avons pas encore la preuve
que le docteur Ball s'y adonne...
La FIV par Jill Bill
L'horreur absolue par Keremma
L'horreur en image par Tarval
Délit de fuite par J.Libert
C'est à moi que tu parles ? par Vegas sur Sarthe
Surveillance par K
Mason et Lucie par Fredaine
Quand ce sont les machines qui répondent... par La Licorne
Bonjour, voici notre nouvelle semaine !
Vous disposez de la phrase de début et de la phrase de fin.
Choisissez une des trois propositions et ...
à vous de raconter ce qui se passe dans l'intervalle !
sparadrap
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Tempête sous un crâne
La pauvre elle avait pris le train sur un coup de tête dès qu’elle
avait reçu la réponse. Elle n’avait pas de bagage, juste un minuscule sac dans
lequel, elle avait glissé ses papiers au cas où elle devrait s’identifier
et la carte postale laissée à son intention. Maintenant elle était là
assise, peu lui importait que sa jupe était relevée sur ses cuisses et laissait
entrevoir… Bref la tête dans les mains, elle se demandait bien si elle avait eu
raison ;
Iris
avait le cœur serré. Elle attendait depuis si longtemps le moment où enfin elle
la rencontrerait ; sa mère. Elle avait donc une mère ! Pas celles d’accueil. Il
y en avait eu tant. Dès qu’elle s’attachait aux femmes que l’on s’obstinait à
dénommer Nounou ou mieux Tata, hop, elle partait dans une nouvelle famille et
le cycle infernal recommençait. Pourtant une fois, une fois seulement une tata
avait laissé échapper une phrase : » je ne comprends pas pourquoi cette petite
n’est pas adoptable. Nous pourrions la garder au moins elle retrouverait le
sourire ».
Elle
avait quinze ans et dans sa tête l’idée germa ; peut-être pouvait-elle
retrouver ses origines. Elle s’inscrivit dans les clubs de généalogie, fit les
démarches dans les services sociaux mais on lui opposa un refus. Elle était
mineure ! Finalement se disait-elle, est-ce que j’existe pour quelqu’un, ne
suis – je qu’un dossier avec un numéro rouge de non adoptable ! Si je retrouve
ma mère comment l’aborder ? comment la recevra-t-elle ?
Toutes les recherches entreprises à sa majorité
aboutirent ; il lui a fallu dix ans ! Plus encore deux avant d’oser prendre
contact.
Aujourd’hui c’est le grand jour ; elle a pris ce
train, encore deux heures de voyage à ruminer sa peur, passant de la phase
euphorique, à la phase dépressive. Pourtant, cette femme avait accepté la
rencontre. Et si elle n’était pas là. Le train ralentit ; puis s’arrêta. Elle scrute à travers ses larmes ce quai tout enveloppé
de nuit au bout duquel une silhouette se détache.
Elle avait tiré la mauvaise carte …
Toute la soirée, la chance lui avait souri. Elle avait hésité
à accepté l’invitation, elle n’avait pas vraiment envie de sortir. Finalement,
elle s’était secouée, s’était dit que c’était peut-être l’occasion de voir un
peu de monde et ma foi, elle connaissait tous les invités, en était même assez
proches alors « pourquoi pas ». Et puis, il y a longtemps qu’elle
n’avait pas vu Lucas, le fils de ses amis. Il avait dû bien grandir. Elle avait
mis sa plus belle robe, s’était légèrement maquillée et avait appelé un taxi.
La soirée s’était déroulée à merveille. Elle était sur un
nuage, heureuse de se retrouver dans cette ambiance chaleureuse. Le repas était
excellent et Lucas, assis à côté d’elle lui avait raconté des blagues de son
cru qui l’avait fait beaucoup rire. Lucas … la dernière fois qu’elle l’avait
vu, il avait tout juste 8 ans. Aujourd’hui, c’était un adolescent, il allait
bientôt souffler 15 bougies ! Brillant, cultivé, plein d’humour, ses
parents étaient fiers de lui, de sa réussite. Un petit génie des mathématiques.
Quant il avait proposé une partie de poker pour finir la
soirée, elle avait de suite accepté. Elle avait toujours été bonne à ce jeu et
c’est même elle qui avait appris à jouer à Lucas. Ils avaient fait des parties
endiablées lorsqu’il était enfant. Elle faisait parfois exprès de perdre pour
ne pas le démoraliser.
Ce soir, elle s’était à nouveau montrée brillante au jeu.
Elle remportait presque chaque tour. Elle s’était laissée grisée par
l’ambiance. Quand Lucas avait proposé en riant de jouer un peu d’argent, tout
le monde avait accepté, elle la première, c’était un jour de chance ma foi. Les
parties s’étaient enchaînées, elle gagnait. L’heure avançant, elle avait
proposé de tout misé pour le dernier coup.
Elle avait tiré la mauvaise carte, Lucas avait eu un sourire
victorieux … et la voilà, seule dans cette rame de métro sinistre parce qu’elle
n’avait plus un centime pour payer le taxi et avait été trop fière pour le
dire.
Spleen
Que
demander aux pieds dans ce train ?
Être
les pieds
Posés
sur le sol, devenir le sol,
Se
fondre dans la poussière.
Que
réclamer aux heures dans ce compartiment ?
Être
les heures
Écoulées de l’instant, devenir cet
instant,
Se
mêler à la nuit.
Qu’implorer
au silence dans cette rame sombre ?
Être
le silence
Parmi les regrets, devenir des regrets,
Se
perdre dans le voyage.
Qu’attendre
d’un regard à la prochaine station?
Être
un regard
Disparaître
dans l'ombre, devenir cette ombre,
S'effacer dans la
brume.
L'inconnue du dernier train
Il est tard
Les banquettes sont vides
Une femme paumée
Sans carte d'identité
Sans rien
Que sa robe et ses chaussures
Va dans la nuit, vers le terminus...
Elle a tout d'une pauvre fille
Que la vie donne à réfléchir...
Jambes écartées
Provocante, elle s'en fiche de moi
Dans ce compartiment, délaissé...
J'ai les yeux dans mon roman,
Parfois je balance une lorgnade...
Mystérieuse brune
Porteuse d'un chagrin d'amour
Ma main à couper...
Elle pourrait me plaire
Mais déplaire à ma mère...
Ah, le terminus, tout le monde descend, enfin, nous,
Elle, non, plongée dans son mal-être...
Bonsoir mademoiselle !!!
Mais, elle m'ignore encore...
C'est ici la fin de cette histoire,
Celle de l'inconnue du dernier train...
L'inconnue du dernier train par Jill Bill
La jeune fille au train par J. Libert
Spleen par Keremma
La mauvaise carte par Fredaine
26 par K
Meurtre à Mount Eden Avenue Station par Vegas sur Sarthe
La femme mystérieuse par Tarval
Tempête sous un crâne par Lilousoleil
Bonjour,
c'est parti pour une nouvelle semaine,
en espérant que tout le monde va bien !
L'image
miletunesuite@gmail.com
Un fichier joint type Word facilite la publication.
Une tasse
Qu'y a-t-il
à l'intérieur d'une tasse
du café, du thé, du chocolat ?
On y voit des couleurs irisées
On y voit des fleurs des champs
Les êtres
aimés ou détestés
Une tasse
Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une tasse
Quand elle est toute chaude
On y voit
mille soleils, des oiseaux bleus
On y voit des éclairs quand nos yeux
papillotent encore
Quand les
robes volent sous la brise
On y voit les enfants se préparent pour l’école
Pas encore
des bruits incongrus de voiture
Les colères
pas encore apaisées
Une tasse
Qu'y a-t-il
à l'intérieur d'une tasse
quand le filtre a disparu
Plus rien parce qu’elle but
Et bonsoir !