LE MURMURE AILÉ
Ils volent là-haut en silence
Comme des messagers d'un monde
Que l'on oublie trop souvent.
Leurs ailes dessinent des signes dans le ciel
Des phrases invisibles que seuls les cœurs attentifs savent lire.
Avant que l'hiver ne s'installe
Ils savent.
Avant que le printemps ne frémisse
Ils pressentent.
Leur sursaut n'est pas peur mais prémonition.
Un langage ancien tissé dans le vent
Dans les courants d'air
Et les battements du monde.
Et nous en bas figés dans nos pensées
Nous les regardons passer
Comme on regarde une étoile filante
Avec ce mélange d'émerveillement et de nostalgie
Comme si quelque chose en nous se souvenait d'un temps
Où nous aussi nous savions écouter.
Les oiseaux ne fuient pas le monde
Ils le devinent avant nous.
Et dans leur sursaut
C'est la terre qui parle.
Comme s'est joliment dit.
RépondreSupprimerEspérons qu'un jour, avant qu'il ne soit trop tard, les humains commencent à deviner, oserais-je espérer à comprendre, eux aussi ce que leur dit ce monde.
"Et glisser l'aile sous le vent...". Jolis mots...
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