Il faisait du
brouillard mais il annonçait un jour radieux. La température était tiède et
l’on se serait cru à l’aube du printemps plutôt qu’en fin d’été.
Pourtant, était ce
un signe avant coureur de l’automne, quand Sophie leva les yeux vers les cimes des chênes, elle les vit qui
tournoyaient en grand nombre comme si elles s’étaient donné rendez vous dans un
seul endroit.
Longtemps, les
hirondelles décrivirent d’immenses arcs de cercles, en un ballet incessant,
frénétique. Certaines, cependant, se posaient sur des fils, dernier répit,
avant le grand départ.
À l’instant, ce
n’était que gazouillis légers, petits sursauts vifs et habiles d’un fil
à l’autre pour se souhaiter la bienvenue.
Dans quelques
minutes, elles devraient être fin prêtes pour effectuer leur voyage le plus
long de l’année : entre 5000 et 7000 kilomètres vers les pays Africains:le
Cameroun, le Congo ou encore le Gabon ou le Centre Afrique.
Là bas, elles
trouveraient une nourriture plus abondante pendant nos mois d’hiver où les
températures baissent et les jours raccourcissent.
Tandis que, fidèles
à leur nid, elles réapparaîtraient chez nous, plus vigoureuses, à la prochaine
saison. Elles annonceraient, à nouveau le printemps, emplissant l’air de leurs
gazouillis pointus et vrillant l’espace d’une aile légère et intrépide.
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