26 juillet 2025
25 juillet 2025
Quinzaine
Un banc...- Fredaine
Un banc
Un endroit m’attirait plus particulièrement où j’avais l’impression d’être protégée de tout ; j’y revenais tous les jours avant de rentrer ; un petit bosquet situé sur la colline au-dessus de la maison. Juste quelques arbres et un banc. Le dossier portait en creux la marque des corps qui s’y étaient appuyés y ayant comme légèrement creusé leur empreinte et sur l’assise avaient été gravés trois prénoms aujourd’hui quelque peu effacés : Lucie, Pauline, Pascal. J’ai souri le jour où je les ai découverts. Lucie était le prénom de ma mère et Pauline le mien. Le hasard produit parfois des situations étonnantes. J’aimais m’y asseoir en fin d’après-midi avant de rentrer. De là, je voyais mon abri estival et plus loin la mer, je pensais à ma destination du lendemain. La lumière était magnifique et lorsque le soleil se couchait, il m’arrivait d’y revenir juste pour voir le ciel s’embraser.
L'éclipse artisanale - Pierre Lpc
L'éclipse artisanale
Mon horloge, mes cadrans et ma montre
Semblent dépourvus d’étanchéité.
Le temps s'en échappe et survient l'éclipse
La perte de mes heures, de mes années.
Avec mon pinceau, mon encre et mes notes
Je fige au registre éternel de l'Art
Mes douces coquilles, maisons d’aquarelles
Les sifflements, l'harmonie qui les porte.
Qu'ils viennent s'ajouter aux bourdonnements
Naturels, l'artisanat des insectes.
Aux bancs des songes, ils butinent nos vies
Les clairières, les tableaux, l’environnement.
Le chemin est tumultueux pour celui
Qui veut sortir intact de la toile.
L'art-achnide sait ses atours parer
Et sur le rêveur jeter son beau voile.
Mais qui voudrait sortir de la marche
Fatidique des jours ? Sautez du train
Vous arriverez à temps pour le final.
Pour celui qui court c'est toujours en vain.
24 juillet 2025
Fébrilité - Galet
images 13245 et tous les mots
FÉBRILITÉ
3h30 ! Le bourdonnement de la sonnerie du réveil fait cliqueter dans le cendrier les coquilles des pistaches que j’ai grignotées il y a à peine deux heures, avant de descendre m’assoir sur le banc du square d’en face, à contempler à la lueur de la pleine lune la délicate structure d’une toile d’araignée emperlée de pluie en repassant dans ma tête tous les arguments à faire valoir pour qu’Eglantine – son nom de plume – accepte mes aquarelles pour illustrer son dernier roman-jeunesse. Le succès de cette autrice éclipse tout ce qui s’écrit de mieux en ce moment pour cette tranche d’âge. Si sa réponse est positive, nous irons chez son éditeur. Un excès de café m’a empêché de dormir, il va m’en falloir à peu près autant pour tenir jusqu’à ce soir. Allons, le moment fatidique est arrivé : ne pas se perdre dans le labyrinthe tumultueux de mes cogitations, remettre la main sur ma chemise bleue, remplir d’eau la gamelle du chien, vérifier une dernière fois mon carton à dessin mais, surtout, ne pas rater mon train !
Bulletin d'informations - K
Voici notre bulletin d’informations
1 L’association des réveils qui sont toujours à l’heure a le plaisir
de vous présenter son président nouvellement élu lors de son AG annuelle après
un scrutin tumultueux.
2 Présentée comme « Le portrait de Doriane Gray » -
notez la coquille sur le prénom- à des clients particulièrement incultes
par un escroc trafiquant d’art aux méthodes grossières et éhontées, cette
délicate aquarelle a été restituée à sa propriétaire Laure-Anne Gré qui en
avait passé commande auprès d’un artiste local.
3 Condamné à l’oubli, le banc qui cédait sous le poids des
promeneurs en quête de repos été mis à l’isolement, une éclipse méritée.
4 En exclusivité mondiale, voici une photo satellite de la première
toile d’araignée sourde. Incapable de capter le moindre bourdonnement, sa
propriétaire -également aveugle- envisage de demander l’asile politique sur la
planète Mars...
5 Le championnat du monde de portes et fenêtres qui ne ferment
pas a vu l’élimination prématurée d’un repris de justice récemment évadé de prison.
En fuite et coursé par la police, il s’est révélé incapable d’ouvrir cette
issue – pourtant condamnée- alors qu’il voulait sauter en marche. Ce fut la fin
-fatidique -de son périple.
23 juillet 2025
Clap de fin - Jill Bill
Image 1 et les 5 mots imposés
JOURNEE A LA CAMPAGNE - Tarval
image n°2 avec les mots éclipses et bourdonnement.
JOURNEE A LA CAMPAGNE
Aujourd’hui, direction la campagne.
J’ai des amis qui ont un chalet près d’un étang,
Et je vais passer le week-end chez eux.
Dès mon arrivée, on sort le pique-nique,
Et on s’installe sur un banc près de l’étang.
L’endroit est ombragé, et nous sommes au frais sous les arbres.
Le bourdonnement des abeilles nous accompagne,
Elles butinent tout autour de nous, les fleurs sont ravissantes,
Et l’endroit est très calme.
Nous avons de la chance car aujourd’hui il y a une éclipse,
Nous nous sommes donc équipés de lunettes,
Et on guette le ciel pour assister à ce prodige.
On assiste à ce miracle avec humilité,
Puis nous sortons les glacières pour déjeuner.
Salades, sandwichs, chips, soda tout y est.
Les guêpes se sont invitées à notre festin,
Mais dans nous les ignorons et tout se passe bien.
Puis nous nous allongeons dans l’herbe,
Et nous profitons de ces instants de calme et de bonheur.
La journée s’achève, et je retourne à ma voiture.
Je rentre chez moi des étoiles plein la tête,
J’ai passé une excellente journée grâce à mes amis,
Et je suis prête à affronter une nouvelle semaine.
Demain je retourne au travail,
Et le week-end prochain je prévois d’aller à la plage me ressourcer.
La nuit tombe, la soirée se passe bien et je m’endors sereinement.
SUR LE BANC DE MES ESSAIS - Marie Sylvie
ECRAN NOIR - Galet
Tous les mots, avec un léger décalage des images : 1 - 3 - 4 - 5 - 2
ÉCRAN NOIR
Dans le filtre de l’obscurité, le réveil laisse goutter les minutes une à une, le temps passe lentement, noir et épais comme un café trop serré.
Debout devant la fenêtre de ma chambre je devine les contours du vieux banc de bois, au pied du grand châtaignier qu’une flaque de lune semble baigner.
Qu’est-ce qui m’empêche de dormir, de reposer mes yeux et mon esprit fatigués ? Le bourdonnement des questions sans réponses ? Les réponses qui ne me conviennent pas ? Changeant de pièce je vais, sans allumer, jusqu’au salon d’où l’on voit l’avenue brillamment éclairée qui mène tout droit à l’extérieur de la ville, vers un autre espace noyé d’ombre. Dans l’angle supérieur du carreau, une araignée a tissé son attrape-rêves mortel que la bruine a emperlé. M’endormirais-je si je tentais de compter ces diamants éphémères ?
On m’a fait monter un jour dans le train de la vie, sans que je l’ai choisi, sans connaître son itinéraire. Parfois c’est un tortillard qui me laisse admirer le chemin parcouru, d’autres – et de plus en plus souvent – il prend des allures de grand express au parcours tumultueux et je perds mes repères… J’ai la sensation d’avoir plus d’une fois raté l’occasion d’en descendre.
Me détournant de la fenêtre, je passe devant ce croquis qui me représente. J’avais dix ans alors. Une éternité. L’éclat mat des lampadaires, les flashes des phares et des feux arrières des voitures qui se croisent devant chez moi fardent le dessein de taches mouvantes qui s’éclipsent rapidement. Bientôt l’aube va teinter le ciel, casser la coquille sombre de la nuit. Bientôt viendra le moment fatidique d’accrocher un sourire sur mon visage, de prétendre que tout va bien.
22 juillet 2025
Le dilemme - Jill Bill
image 2 et tous les mots
Lubie - Tiniak
L’heure avait le front plat des compagnies normandes
conclues, à l’impromptu, sous le pont Bir-Hakeim
évitant le tourment d’un sentencieux “je t’aime”
une cerise en coin et sa crème gourmande
Une éclipse opportune accordée à mon train
je narguais le marin larmoyant à la brune
fringale tumultueuse écartant l’infortune
et l’instant consumé de désirs intestins
Bourdonnement ténu – qu’on eût dit d’une messe ?
je gargouillais de liesse à l’idée du transport
où s’enflammerait l’âme au fatidique essor
que la rage des corps emporte sur l’ivresse
Il n’est de contrition que lubie ne torpille
quand la fascination en impose à la crainte
D’où que je me transcende aux rives d’une étreinte
et qu’alors j’embarquais d’audacieuses coquilles
Et le train du matin me ramenant à quai
sous le crachin caennais – sans l’abri d’un pébroque !
je n’espérais du jour aucune réciproque
et formais des furies pour la nuit qui viendrait

tiniak ©2025 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ !
20 juillet 2025
TOILE D'AQUARELLE LEXICALE -Marie Sylvie
Les ruminations - Ghislaine
Les ruminations.
D'un mouvement de tête, elle chasse son passé tumultueux
de ses pensées. Elle se renferme dans sa petite coquille là où
elle est si bien, à l'abri.
Elle ne veut plus le bourdonnement incessant de sa mémoire,
celui qui tisse sa toile d'araignée, comme pour mieux emprisonner les souvenirs mauvais qui font mal.
Quand vient l'heure du repos, elle éclipse ses ruminations,
elle vide son cerveau du négatif pour y placer un moment de paix.
C'est l'aube. La forêt est calme. Assise sur un banc, elle écoute
l'éveil des oiseaux.
Le jour fatidique s'estompe comme un long paysage qui défile
par la vitre de la porte du train, furtif, semblant être toujours le même, si furtif que ses yeux finissent par se fermer.
Les jours mauvais dorment, le temps de son sommeil...
19 juillet 2025
Le temps d'une vie - An'Maï
Le
temps d'une vie
Le
temps la pique
Tic
-tac
Et fatidique
La
moud plus fin que du café
Bourdonnement
Sans
fin,
Tumultueux
Dans
la coquille de son crâne,
Le
temps l’abime
La
fripe
Et il
éclipse
La
jeune fille quelle était
Et
l'araignée
Tranquille
Tisse
sa toile
Sur
sa vie morne qui défile
Elle
est si seule !
Le
banc
Sans
elle hélas
Bientôt
ne verra plus personne.
Un
quai de gare..
Départ...
Le
dernier train
Est
sur le point de l'emporter.
18 juillet 2025
Le train est en retard - François
LE TRAIN EST EN RETARD
Ce bourdonnement vite l’énerve,
Arrivera-t-elle avant l'heure fatidique ?
À L'arrivée de la gare, il faudra qu'elle s'éclipse,
Le train a pris du retard, c'est la panique.
Elle commence à être en verve,
De mauvaise humeur dans sa coquille,
Les propos de plus en plus tumultueux.
Elle ne devient pas facile la gentille fille.
Le portraitiste - François
LE PORTRAITISTE
En bon aquarelliste,
Il avait pris son pinceau,
Pour peindre un portrait d'artiste,
Avec du sépia et un peu d'eau.
Doucement, sans geste tumultueux,
Sans que son regard ne s'éclipse,
Il croqua son visage au mieux,
Magnifique aux joues lisses.
Et le portrait devient précieux,
Présenté à un public tumultueux,
Il y eut des bourdonnements affectueux,
Le résultat fatidique fut merveilleux.
L'araignée et sa toile - François
L’ARAIGNÉE ET SA TOILE
Elle a tissé scrupuleusement,
Sa toile géométriquement,
Son piège fatidique
Et au moindre bourdonnement,
L’araignée surgira enfin.
Quand son piège va vibrer.
Mais elle fera un passage tumultueux,
Et sa prise va calmer sa faim,
Elle finira par en jeter la coquille
Dorénavant complètement vide.
Et retourna s'éclipser dans son coin.
Un banc dans la nuit - François
UN BANC DANS LA NUIT
Sous la lumière de la Lune,
La sombre présence d'un banc apparut,
Par une nuit dépourvue de brume,
Dans le parc, tout près de la rue.
Voilà qu’au matin, la Lune s'éclipse,
Le monde devient tumultueux,
Mais bien avant, un artiste,
Sortit en pleine nuit de sa coquille,
Avant que le bourdonnement de la ville se fasse entendre,
Avait photographié ce banc fatidique et mystérieux.